lovers of the light (ree)



 
Le Deal du moment :
Cartes Pokémon EV6.5 : où trouver le ...
Voir le deal

Sidney Atkins

Sidney Atkins
Date d'inscription : 01/05/2020
Messages : 64
avatar © : diego barrueco, fanny
evermore and further

Feuille de personnage
doppelganger : lómelindi - the nightingale
from : nemeree
relationships :

lovers of the light (ree) Empty
lovers of the light (ree)
rédigé Ven 8 Mai - 15:54

Les derniers accords de son dernier morceau mettent un terme à la petite représentation que Sidney Atkins donne presque toutes les fins de journée devant le Hobgoblin Music Shop. Une fillette sautille sous ses yeux à grands renforts de encore, encore !, et il ne lui faut rien de plus pour se lancer dans un ultime solo de guitare. La plupart des visages devant lui sont presque des habitués, ravis de trouver ce garçon si talentueux se produire aussi régulièrement dans leur quartier depuis plusieurs semaines. Quelques applaudissements s’élèvent dans l’indifférence totale du reste du monde : c’est une bulle qu’il parvient à créer, un instant de partage et de fête improvisé – il a toujours aimé faire participer le public, aussi peu fourni soit-il. La mécanique est bien rodée : une bonne heure et demi avant la fermeture de la boutique, Sid s’installe devant, déploie son matériel et se jure que la fois prochaine, il se placera enfin sur le trottoir d’en face pour voir si elle regarde également. Il la salue de l’extérieur, prétexte une corde cassée ou l’oubli de son mediator pour rentrer et discuter. Depuis qu’il a découvert cette fille, impossible de se la sortir de la tête. Ree Tragger est gentille, douce et belle ; et mieux encore : sa voix sonne comme une mélodie naturelle. Leur rencontre est de ces moments qu’on garde inscrits en tête et qu’on n’oublie pas, ces moments qui marquent sans qu’on sache trop pourquoi. Faux : il sait pourquoi. La nouvelle vendeuse du Hobgoblin Music Shop lui a violemment tapé dans l’œil, tout comme elle a cette tendance à lui faire manquer un battement de cœur dès que sa présence le frappe. Au point qu’il n’ose pas vraiment lui parler. D’abord parce qu’il s’est toujours su plutôt timide avec les filles qui lui plaisent (vraiment) et qu’il a souvent eu cette chance de ne pas avoir à faire le premier pas. Ensuite parce qu’elle travaille pour Phil et que malgré toute l’affection que le patron et l’artiste ont l’un pour l’autre, on ne touche pas à ses employé(e)s. C’est pourtant bien cette fille qui explique qu’il se produise ici si régulièrement quand il passait son temps à changer de spot pour se tester auprès d’un nouveau public. Mais ce soir, ce n’est pas un soir comme les autres. Parce qu’à la fermeture de la boutique, Phil, elle et lui sont sensés se retrouver à un pub juste à côté, et c’est l’occasion pour lui de la découvrir un peu plus, peut-être d'enfin se lancer. Le propriétaire de la boutique étant parti plus tôt pour quelques courses urgentes, Sid et Ree sont sensés le rejoindre sur place. Alors la petite boule au ventre qui le prend à chaque fin de représentation est aujourd’hui bien plus présente et une fois le public salué et dispersé, l’envie de se retourner vers la vitrine du Hobgoblin dans un sourire est confrontée à la peur d’être complètement ridicule. C’est qu’il est vraiment content, mais il ne veut pas faire trop. Rien pour l’empêcher de trop réfléchir et ainsi l’inscrire dans la catégorie des indécis chroniques. Heureusement, comme d’habitude, c’est Ree qui sort en première pour fermer la boutique quand lui prend tout son temps pour ranger ses affaires. On l’a dit : la machine est bien rodée, et puisque le premier pas lui est si difficile, il prend le parti de multiplier les occasions. « Salut, » lance-t-il. Chaque fois c’est la même chose, et il se maudit d’être si mauvais en étant soi-disant si bon parolier. Parce que Ree est aussi gentille que serviable, elle vient l’aider à chaque fois après son service pour rassembler ses affaires. Et bien qu’il n’y ait en réalité que sa guitare et l’éternel chapeau dans lequel les passants lui mettent une petite pièce ou un petit billet, ils ont toujours su faire durer le moment. « Ca a été la journée ? Pas trop de Stairway to Heaven ou de Nothing Else Matters aujourd’hui ? » Il affiche un sourire malin : tous les employés de boutique du genre du Hobgoblin ont trop entendu les premiers accords de ces chansons pour ne plus les supporter – ce qui ne remet pas en cause leur qualité, loin de là. Mais c’est systématique : au moins un client sur deux dans l’optique d’acheter une guitare teste l’instrument en se lançant sur l’un de ces morceaux de Led Zeppelin ou Metallica. Un agacement au point que beaucoup d’employés font eux-mêmes la remarque : pas ça. Il le sait pour se l’être mangée par Phil la première fois qu’il l’a rencontré, adolescent, en quête d’une guitare à la fois pas trop chère et de qualité. En parlant de Phil : l’heure tourne. Et bien qu’il resterait volontiers seul avec Ree, l’envie de se faire passer un énième savon par son vieil ami lui manque : avec lui, le vieux a toujours aimé gueuler pour gueuler. Tout comme se positionner à la fois comme son père spirituel et son premier fan. La guitare rangée dans sa housse est hissée sur son épaule gauche ; le chapeau et le fruit de sa prestation finissent dans un sac à dos. « T’es prête ? J’ai pas envie de donner un nouveau prétexte à Phil pour m’engueuler. » Un fin sourire étire ses lèvres tandis qu’ils prennent la route du pub, à quelques dizaines de mètres du Hobgoblin. La porte de l’établissement s’ouvre sur eux, et celui-ci est si petit que l’absence de Phil est une évidence. A mille années lumières de flairer le coup que le vieux est en train de leur faire, c’est une nouvelle réjouissance pour Sid en ce qu’elle leur permet de rester à deux un peu plus longtemps. « Salut Freddie, » qu’il lance au barman. Pas qu’il soit un habitué des lieux, mais puisque Phil l’a souvent ramené ici et que lui campe presque au comptoir de ce pub quand il n’est pas chez lui ou dans sa boutique, il bénéficie presque des mêmes droits. « Salut Sid, salut Ree. Phil m’a dit que vous passeriez tous les deux ce soir. » Tous les deux…
@ree tragger
#lomeleen
Revenir en haut Aller en bas
Ree Tragger
shattered dreams into rhapsodies
Ree Tragger
Date d'inscription : 05/04/2020
Messages : 570
avatar © : margot robbie · beckwith, tumblr
evermore and further

Feuille de personnage
doppelganger : princess aureen of erendieren · raiponce
from : erendieren
relationships :

lovers of the light (ree) Empty
Re: lovers of the light (ree)
rédigé Dim 10 Mai - 21:17

Ree le pense talentueux, gentil, et même si ce n’est pas ce qui l’intéresse, force est de constater que Sid est incroyablement beau ; il triche aussi, tout le monde sait qu’elle a un petit faible pour les grands ténébreux, et particulièrement ceux qui savent tenir un spectacle. Phil s’obstine depuis une heure à démonter le portrait idéal que Ree s’en fait en relevant toutes les erreurs imaginaires que le musicien de rue à le malheur de faire, mais elle connait aussi bien la musique que lui et se contente de lui répondre par quelques sourires distraits, pour ce qu’ils savent tous deux que Sid ne fait aucune erreur et qu’elle serait folle de le défendre auprès de Phil dont elle ne sait plus bien s’il est l’ami ou le critique du musicien ; les deux. C’est une petite heure d’accalmie que Phil lui offre en filant par la porte de derrière sous prétexte d’un mal de crâne, d’avoir envie d’une bière et d’être lassé de ces clients qui ne viennent que pour investir dans une guitare qui finira inexorablement au placard. En laissant la boutique à son bon soin, Phil doit se douter qu’il va laisser derrière lui une spectatrice plutôt qu’une employée. Chaque jour, elle attend avec impatience le prochain récital de Sid, pas dressée derrière la vitre du Hobgoblin, mais presque. Parfois elle se surprend à angoisser qu’il se trouve un nouvel emplacement et en mettant de côté un petit besoin égoïste d’entendre sa musique, c’est tout ce qu’elle lui souhaite. Mais à chaque fois, Sid soulage son inquiétude en se pointant à la bonne heure, lui donnant ainsi un prétexte pour s’attarder au travail et pour faire les poussières là où il n'y a pas besoin : autour du comptoir et des boites à vinyles, plus proches de la porte toujours grande ouverte. Cette fois est pourtant différente. Une tension l’habite lorsqu’elle décrète qu’il est l’heure de fermer, puisqu’aujourd’hui, le rituel bien huilé est altéré par ce que son coeur voit comme une opportunité, mais n’est en réalité rien de plus qu’un simple verre. Un verre innocent.  Elle y a pensé nombre de fois, mais Sid n’a jamais proposé et il n’a jamais été question qu’elle le fasse ; Ree est bien des choses, mais elle n’est pas audacieuse à ce point, quand bien même elle gagnerait beaucoup à le devenir. Phil, qu’elle soupçonne mieux attentionné qu’il ne le montre, s’est occupé de lancer l’initiative qui a tardée, et Ree ne peut que l’en remercier lorsqu’elle ferme enfin la boutique, un sourire sur les lèvres et malgré tout la boule au ventre. Elle se convainc que c’est une bonne peur en traversant la rue, et que ça ne l’engage de toute façon à rien de seulement prendre un verre et discuter au-delà de l’habituel Salut ! Ça va ? dont elle ne s’est pourtant pas lassée depuis. Du même pas léger que les jours précédents, elle s’approche et répond en balançant le traditionnel   “ Ça va ?  ”  enjoué qui ne nécessite pas de réponse. La mécanique est largement rodée, et même s’ils refont tous les jours, Ree se régale à chaque fois de ces petits moments qui ne sont pas si anodins que ça ; au moins le sont-ils à ses yeux, reste à savoir si la réciproque est valable.    “ 6 fois. 6 fois ! Phil est allé se planquer dans l’arrière boutique au bout de la seconde. Je suis quasiment certaine de l’avoir entendu crier de frustration et tout. Heureusement pour le Hobgoblin, je ne me suis pas encore lassée de ces grands classiques, et nous avons fait des affaires aujourd’hui. ”  Trois guitares, un tas d’accessoires, et davantage de conseil de la part d’une vendeuse qui s’y connait en musique et moyen en vente. Elle éclate d’un joli rire, mais le reprend tout de suite par crainte d’en faire trop pour un anecdote ridicule. Voilà que les apparences comptent, ce qui n’est d’ordinaire pas vraiment le cas. Elle tend une main sympathique pour lui proposer de l’aider à porter au moins son sac, mais il n’a pas l’air de le remarquer et c’est l’air bête qu’elle lui emboite le pas.    “ Il te dispute combien de fois par jour ? En gros. Histoire que je puisse déterminer où je me situe par rapport à toi dans son ordre de préférence. ”  Certainement pas aussi haut que Sid, mais il faut dire que Phil rend la tâche difficile à tout le monde, et qu’ils ont une relation formidable dont Ree est parfois envieuse. Encore qu’elle lui rapporte de l’argent, tandis que Sid attire toutes les petites minettes du quartier à heure fixe - les paroles de Phil, elle n’invente rien, et est absolument d’accord. La pensée lui arrache un rire distrait alors qu’ils arrivent sur le lieu de rendez-vous, et ses yeux cherchent immédiatement Phil, dont la seule présence parviendra certainement à la rassurer ; va savoir pourquoi. Faut dire que Phil est une figure emblématique du quartier, si pas du tout Londres. Qu’il a ce charisme magnétique, qu’il est bourré d’anecdotes dont on ne peut que raffoler, et qu’elle lui fait confiance pour monopoliser la conversation et éviter ainsi à Sid et à elle des blancs qui pourraient s’avérer hautement gênants, même si elle est certaine qu'ils ont tant en commun que ça ne se peut décemment pas devenir bizarre ; si ?   “ Bonsoir, Freddie.  ”  Elle ne le connait qu’à peine, mais il a insisté la première fois où Phil est venu faire les présentations. Elle offre au barman un mince sourire, qui retombe immédiatement lorsqu’elle comprend que Phil s’est trouvé une excuse pour se défiler.   “ Il t’a dit à quelle heure il comptait nous rejoindre ?  ”  demande-t-elle, pour confirmer ou réfuter ses soupçons. Immédiatement son coeur s’emballe, et elle se mord les lèvres.    “ Je crois pas qu’il revienne. Apparemment il était pas très motivé. Il a descendu sa pinte, puis il est rentré. Il m’a dit de vous offrir un verre… voire deux, ou trois. Ça fait longtemps qu’il a plus regardé le détail de sa note, alors j’ai envie de dire : que la jeunesse s’amuse.  ”  Elle est à rien de lâcher un euuuuuuh qui veux tout et rien dire, mais fait tous les efforts pour ne pas laisser croire à Sid que ça la dérange ; c’est après tout très loin d’être le cas, mais elle est absolument mauvaise dans l'improvisation et se sent incapable de broder pour ne rien montrer du véritable coup de coeur qu'elle éprouve pour lui. Freddie connait leurs commandes habituels et ne demande pas, mais sert plutôt directement les verres devant eux, un sourire bourré de sous-entendus sur les lèvres.    “ J’imagine que ce sera toi et moi alors,  ”  finit-elle par dire, décidée à ce qu’ils n’en restent pas là cette fois, même si ça lui demande de mettre toute sa timidité maladive de côté. L’occasion est trop belle. Grâce à Phil, elle est vicieuse, mais belle.   “  Enfin, tu peux rentrer si tu veux. Te sens pas obligé. Je comprendrais que tu sois lessivé après une si bonne prestation. ”  Si la proposition est creuse et enrobée à l’espoir qu’il refuse, Ree lui sourit. Au moins s’il refuse ou se trouve une excuse, elle sera fixée et Phil n’aura plus aucun argument pour lui reprocher d’être distraite entre 17 et 19h chaque soir.
Revenir en haut Aller en bas
Page 1 sur 1
Sujets similaires
-
» at last, i see the light.
» chase this light · w/flynn
» and I will leave a light on · w/flynn.

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
-
Sauter vers: