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Oliver Beckett
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Oliver Beckett
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« Serais-tu en train de reconnaître que je mérite que tu mettes les formes ? » demanda-t-il avant de se fendre d'un rire espiègle. Lancelot n'était jamais aussi doué que lorsqu'il s'agissait de badiner avec les femmes, un talent forgé par de longues années dans les couloirs d'Arynmeren à courtiser les servantes et domestiques les unes après les autres. Sa réputation locale n'était plus à faire, à l'inverse de celle à Frostväll où il jouissait d'un semblant d'anonymat et d'un infini terrain de chasse. Mais contrairement aux apparences qu'on lui prêtait volontiers, le chevalier de pacotille prenait à cœur les femmes de ses nuits, s’enorgueillissait de ne pas enchaîner les aventures d'une fois et préférait de loin la complexité d'une relation finement nouée dans les secrets des tavernes de la ville. Celle avec Bianca, par exemple, princesse pour tous sauf lui, qui voyait en elle outre la créature divine qu'elle était armée de cet impétueux tempérament, une femme bien plus complexe qu'elle ne voulait l'admettre. Dans d'autres circonstances, nul doute qu'il aurait pu s'enticher d'elle, voire chercher à obtenir de la princesse plus que ce qu'elle serait jamais prête à lui rendre. Mais les circonstances actuelles jouaient en sa défaveur et ce qui devait n'être qu'une idylle anonyme le resterait probablement. « Manquer d'imagination ? C'est une façon de décrire les choses » commenta-t-il, sans se permettre d'ajouter le moindre jugement à sa voix. Il n'était pas certain que de détruire un royaume tout entier fût effectivement une mesure très populaire, et de toute évidence Guinevere semblait partager cet avis. Lancelot, qui jamais ne s'était intéressé à la politique et ses complexes ramifications, paraissait avoir un don pour se trouver dans de bien étranges situations grâce à ses douteuses fréquentations. Comme de se retrouver en bouc émissaire d'un conflit qui ne le concernait en rien, tant ses intérêts pour Erendieren comme pour Nighon étaient... et bien, inexistants. Pour la première fois en plusieurs semaines, leur échange prenait un ton sérieux à des lieues de leurs habituels badinages auxquels ils se montraient généralement doués. Peut-être parce que Lancelot n'avait jamais cherché à en savoir plus sur ce que représentait le poids d'une couronne, pourvu qu'il n'en paie pas le prix en sa présence. Mais dans l'intimité d'un immense château – l'ironie ne manquait pas de le frapper – voilà que Bianca se révélait plus honnête, un peu plus vulnérable aussi, preuve d'une confiance renouvelée entre eux. Il l'écouta parler, son regard rivé vers les crépitements du feu dans la cheminée, et constata une fois de plus qu'il était bien dépassé par les histoires royales. Et ce qu'elles imposaient de sacrifier : la liberté des têtes couronnées, par exemple. Lancelot pouvait se figurer la difficulté supplémentaire avait laquelle Bianca devait composer ; elle était une femme de pouvoir au milieu d'hommes, et quoi qu'on eût dit des terres d'Evermore, celles-ci n'étaient rien sans une subtile dose de paternalisme suintant, voire de sexisme avéré. « Tu ne trouves pas ça agaçant, d'être utilisée comme une monnaie d'échange ? » s'enquit-il poliment, conscient qu'elle trouverait peut-être le commentaire insultant et pas encore prêt à se faire clouer au pilori pour son impudence. « Dans d'autres circonstances, les nations viendraient à toi pour supplier de t'épouser. Mais tu es une femme, et c'est toi que l'on envoie pour tenter de conquérir sinon un royaume, au moins leur roi. » Frostväll faisait figure d'exception à cette règle, sans doute parce que la Reine Elsa était, justement, reine et prenait ses décisions sans figure d'autorité pour l'y forcer. Il continua à promener doucement ses mains sur l'épiderme de la princesse, l'esprit distrait. « Ce doit être épuisant de ne jamais avoir un moment de répit, de devoir sans cesse regarder par-dessus ton épaule pour t'assurer qu'aucun poignard ne rencontre ton dos » commenta-t-il, pour lui-même plus que pour elle. Peter aussi subissait le même poids, quand bien même il était davantage de ceux plantant les couteaux que ceux les recevant. Bianca attrapa sa main, le ramenant à lui-même et à la réalité de la situation. Il laissa échapper un rire : elle était en effet bien assez douée pour se créer elle-même des problèmes et il en faisait un fort séduisant exemple. « Tu pourrais tomber amoureuse de lui ? Jack, je veux dire. » La limite entre curiosité et impolitesse était extrêmement fine, et il se savait oscillant dangereusement entre les deux. « C'est un bon roi. Je ne sais pas s'il en irait de même dans son devoir marital, mais ce n'est sans doute pas la pire option pour la princesse que tu es. » Pour la femme, en revanche... il retint sa pensée, pour la remplacer par une autre. « Tu sais, il y a des tas de façons de disparaître. Je ne parle pas de te tuer, bien entendu, mais tu pourrais... je ne sais pas, te cacher, te réinventer dans un endroit où personne ne sait à quoi tu ressembles. Adopter une nouvelle identité, découvrir la liberté. Je pourrais t'y initier » offrit-il, un sourire aux lèvres avant que celles-ci ne tracent un chemin de sa joue à son cou en une succession de baisers légers. « Plutôt que de parlementer politique et mariage arrangé, tu serais libre d'aller et venir à ta guise sans te soucier de la cible dans ton dos. De t'occuper de façon bien plus plaisante... » Ses mains se firent plus baladeuses, de ses épaules elles glissèrent jusqu'à la naissance de sa poitrine. « … de profiter de ce que la vie a à t'offrir... » Il laissa échapper un rire étouffé par la peau qu'il continuait de parsemer de baisers. « Mais je crois que nous savons tous les deux qu'en vérité, ta liberté est moins importante à tes yeux que la couronne sur le sommet de ton crâne. » Il se dégagea d'elle, ôta ses mains et ses lèvres du corps toujours délectable de la princesse. S'il était tentant de poursuivre son manège, il connaissait également sa place et elle n'était pas dans cette salle avec elle ; au mieux était-il digne de la retrouver dans l'anonymat des draps où il passait ses nuits, à la lueur vacillante d'une bougie.
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Victoria Grey

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C’était une flatterie qu’elle était encline à laisser passer, pour adoucir une rencontre qu’elle avait forcé dans des circonstances peu habituelles. Impossible de lire dans les expressions de son visage si la princesse avait avalé sa rancœur et essayait de faire un peu oublier cette bévue ou si par la chaleur de leurs échanges taquins, elle s’assurait qu’il lui soit au moins un peu loyal. Le ton de leur conversation était plus complice, la conséquence des propos qu’ils échangeaient n’était en rien semblable à ce que Bianca avait même imaginé partager avec Lancelot. Malgré la menace qu’elle continuait d’imaginer qu’il pouvait représenter, il bénéficiait effectivement d’un certain traitement de faveur et de confidences auxquelles l’héritière de Nighon rechigner de se soumettre. « Je suis ouverte à le considérer, encore faut-il que tu le mérites. Même si je dois avouer qu'aujourd'hui j'ai vraiment sorti le grand jeu, j'espère que tu as apprécié. » lança-t-elle avec un sourire en coin. Bianca ne cherchait à tromper personne et elle comptait plus sur sa beauté et son tempérament pour charmer que sur des qualités humaines qu’elle n’avait jamais prétendu avoir. Elle ne voyait pas plus loin que le bout de son nez, alors le malheur des gens d’Erendieren lui était passé au-dessus de la tête et sans doute n’y aurait-elle jamais accordé aucune importance si Lancelot n’avait pas évoqué la cause des frères ennemis de Nighon. Si un sourire mutin avait retrouvé place sur son visage c’était pour mieux brouiller les pistes et ne pas dévoiler tout à fait quand ses questions faisaient sens dans son esprit et quand il visait juste. Bien que les interrogations de Lancelot lui soient spécialement consacrées et qu’elle sentait dans certaines d’entre elles une détermination qu’elle n’aurait sans doute pas due lui autoriser, elle arrivait maintenant à brosser un portrait un peu flou de lui. Elle percevait ses motivations derrière les réflexions qu’il se faisait sur la situation de la princesse. L’étonnement dominait bien entendu. Jamais au grand jamais elle n’avait rassemblé autant d’informations sur un de ceux qui avaient partagé ses nuits – se limitant à quelques informations de première nécessité. D’ailleurs, elle n’avait guère pensé en avoir besoin cette fois-ci non plus, persuadée de la rapidité de sa mission, qu’elle soit fructueuse ou non. Et pourtant, son regard inévitablement évoluait sur celui qui semblait malgré lui s’être glissé dans l’intimité de deux des royaux les plus controversés d’Evermore. En fouillant sa mémoire, tous ses souvenirs remontaient à la certitude qu’elle avait toujours eu d’être un jour reine. Elle ne savait pas à quel moment exact elle avait cessé d’imaginer être reine de Nighon pour se voir envisagée comme souveraine d’un autre royaume auquel il était favorable de s’allier. Sans doute quand les ambitions de son père avaient dépassé les frontières de l’île et où, à peu près au même moment, l’adorable fillette qu’elle était avait mué en une femme dont on ne cessait de louer la beauté. Mais reconnaître qu’au lieu de congédier des soupirants qu’elle ne jugeait jamais suffisamment à son goût, elle avait à traverser Evermore à la rencontre d’un roi qu’elle n’était même pas sûre de regarder avec un peu d’intérêt, c’était mettre le doigt sur des insécurités qu’elle refusait de dévoiler, quand bien même ses caresses pouvaient l’amadouer. Avant, elle avait la conviction que tout se résoudrait quand elle prendrait la place de son père, mais les années passaient et il s’accroche rageusement à son trône et à sa vie. « Je préfère venir m’enquérir moi-même de celui qu’on essaye de me coller entre les mains. Les circonstances sont celles qu’elles sont et j’essaye d’en tirer le meilleur, comme tu peux le constater très personnellement. Et le sacrifice vaut au moins le coup d’être tenté si je suis assurée qu’on me laisse en paix. » Le devoir avait toujours été une notion qui relevait du commerce et de l’échange pour Bianca qui ne voyait dans l’accomplissement de ses obligations royales qu’une manière de s’assurer qu’une fois sa tiare posée sur sa coiffeuse, elle pouvait retourner à ses occupations. Une liberté contrainte aux yeux de Lancelot mais avec laquelle elle avait su composer, et il en était l’exemple parfait. La question avait le mérite d’être directe et arracha un rire franc à Bianca. Cet idéal à atteindre, qui a en écouter certains, suffisait à faire tourner le monde et se lever le jour... Cependant, le bonheur auquel elle aspirait n’allait pas lui être procuré par l’amour mais par le pouvoir et cela elle l’avait appris dans ce qu’Evermore avait de plus sombre, Nighon. Pouvait-elle répondre en étant tout à fait honnête alors qu’elle ne pensait pas avoir jamais vécu quelque chose qui se rapproche de ce que Lancelot lui décrivait. Que pouvait-elle vraiment déduire de la surprise de cette rencontre avec un roi qu’elle avait imaginé être et ressembler à tout sauf à celui qu’elle découvrait depuis son arrivée et auprès duquel elle se surprenait à vouloir passer encore un peu de temps. « On ne me demande pas d’être amoureuse de lui et je suis d’accord avec toi, il convient parfaitement à ce qu’on attend de lui et de ces fiançailles. Alors, qu’est-ce que ça m’apporterait si c'était le cas ? » S’il avait de l’expérience dans le domaine, elle lui savait gré de lui partager. Si elle se surprenait à être effectivement amoureuse de Jack un jour et que le mariage était conclu, tant mieux, mais si ce n’était pas le cas ? Bianca n’avait jamais eu vocation à s’empêtrer dans des sentiments qu’elle n’avait pas été préparée à ressentir. Sa concentration s’amenuisait à mesure qu’elle appréciait les égards de Lancelot sur sa peau. Peut-être que si on lui donnait l’occasion, elle serait prête à une autre vie telle qu’il lui décrivait. Elle lâcha un petit soupir frustré, provoqué autant par l’éloignement soudain de Lancelot que par sa remarque et elle se leva alors pour se dépêtrer de ce fauteuil et des confidences qu’il avait tâché de lui arracher avec un certain succès. Elle s’approcha, se défaisant mal de l’étreinte dont il l’avait soudainement privée, pour capter son regard, avec ce rien de malice qui pouvait jusqu’à faire douter de la sincérité de ses propos – mais elle estimait Lancelot désormais assez armé pour qu’il s’évertue lui-même à démêler la fausse Bianca de la vraie Bianca. « En l’état des choses, c’est tout ce qui me suffit aujourd’hui et je risquerais de la perdre pour les beaux yeux de personne. Je comprends que ce doit être décevant que je colle si bien à la réputation qu’on me fait, mais la seule liberté qui m’importe c’est celle que j’aurais une fois sur le trône. »
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Oliver Beckett
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Il réprima un ricanement incrédule devant l'audace de cette princesse à l'impétueux tempérament. Sortir le grand jeu ? C'était une façon de voir les choses, si tant est que l'on aimât se faire tirer de sa taverne à une heure indue pour être accusé d'avoir tenté de tuer l'héritière de Nighon. Il pouvait songer à des centaines d'alternatives qu'il aurait jugées nettement plus agréables, des alternatives qu'il se garda de partager car sa tête, il la préférait encore sur ses épaules, solidement rattachée à son cou. S'il se jugeait désormais dans un relatif abri et doutait qu'elle fasse appel à ses sbires pour s'occuper de son cas – elle n'en aurait, du moins, aucun motif valable – ça ne l'empêchait pas de rester un rien sur la défensive, juste au cas où elle changerait d'avis. Bianca n'était pas réputée pour son extrême fiabilité, souvent mise à mal par un changement ou l'autre d'humeur au gré de l'évolution de ses journées. Il ne pouvait préjuger de rien avec elle, et ne s'embarrasserait pas à le faire. « Ah, comment ne pas apprécier en effet... » répondit-il, l'amusement perceptible dans la nonchalance de sa voix. Il aurait davantage apprécié qu'elle se trouve nue sous lui à cet instant précis, mais hélas, il semblait qu'il n'aurait droit à aucune récompense pour le semblant de fidélité qu'il accordait à la princesse. La fidélité, bien sûr, était relative et n'impliquait nullement le moindre sentiment, moins encore d'attachement, mais il faisait partie de ces personnes dont on ne louait pas l'intrépidité : ceux qui préféraient l'habitude née du confort de leur vie, qui ne cherchaient pas nécessairement plus loin et ne voyaient pas ce qu'ils pourraient demander de plus dans leur quotidien. Lancelot se satisfaisait allègrement de son statut (inexistant), de ses relations sentimentales (inexistantes) et de l'idée qu'on n'attendait pas de lui qu'il soit autre chose que ce qu'il était précisément : un type que l'on pouvait trouver pour du bon temps sans prétention, avec juste ce qu'il fallait de charisme nonchalant pour donner envie de revenir. Il avait la belle vie, loin de toutes les futilités liées aux luttes de pouvoir, pour obtenir ou garder un trône, pour s'élever socialement... Rien ne lui paraissait plus ennuyeux que l'idée de devoir s'investir dans une course à l'argent ou au pouvoir. Nul doute que c'était aussi pour cela qu'une Bianca, noyée jusqu'au cou dans le marasme des stratégies et dont le dos faisait une cible évidente, trouvait en lui une distraction reposante. Au moins lorsqu'on ne l'accusait pas de fomenter un complot pour la tuer. Mais si, par principe, il aurait sans doute mieux fait de se montrer honnête et de donner le nom de la responsable de toute cette machination fort mal pensée, Lancelot se trouvait incapable de le faire. Oh, Guinevere ne manquerait pas de connaître l'étendue de sa colère et de son amertume, elle ne manquerait pas de payer l'affront d'une façon ou d'une autre car il était une chose de jouer avec lui, et une autre bien différente de se jouer de lui, mais il n'avait pas laissé ce monde le corrompre au point de justifier qu'il offre une vie en pâture. Il savait déjà ce qu'il adviendrait de la menteuse éhontée, si son nom revenait aux oreilles de Bianca et c'était un destin qu'il ne souhaitait à personne, pas même à elle en dépit de tout ce qu'il avait à lui reprocher. A la place, il était plus aisé de dévier leur discussion sur des questions un rien plus profondes que les habituelles jeux de séduction, et chercher à comprendre comment on pouvait trouver le moindre intérêt à survivre, plutôt que vivre, avec l'angoisse de voir sa dernière heure arriver pour une alliance douteuse ou une conquête avortée. Elle décrivait un mariage comme un sacrifice, et cela en disait long sur sa vision des choses, même si l'élu en question se trouvait être un des meilleurs choix dans la courte liste de possibilités. « Quel soulagement de ne pas être à ta place... » nota-t-il dans un rictus insolent. Lui aurait refusé tout net la perspective d'être une monnaie d'échange, même s'il aurait de toute façon joui de plus grandes libertés du seul fait qu'il était un homme dans un monde dirigé par les hommes. Il n'en restait pas moins blasé de voir combien l'on pouvait porter si peu d'importance à quelque chose qui aurait du l'être. Bien sûr, c'était facile pour lui de réfléchir de cette façon quand le poids des contraintes n'avait jamais pesé sur ses épaules, et à bien des égards n'avoir jamais eu à devenir l'héritier (pourtant légitime) d'Erendieren était sans doute le plus grand service qu'on ait pu lui rendre sans qu'il ne le sache jamais. Bianca répondit à sa question d'une autre question, légitime quoiqu'un peu désolante. « Je n'ai pas la prétention de dire que je cherche le grand amour, ni même que j'y croie ou le désire. Mais il n'en reste pas moins que c'est toujours moins triste que de se condamner à passer toute une vie pour remplir un devoir. » Comme toujours, son problème tenait plus de la privation de liberté que de la notion même du mariage dont il ne faisait pas grand-cas. Lancelot n'était sûr que de peu de choses dans sa vie, mais il avait de longue date acquis la certitude qu'il aimait trop les femmes pour se satisfaire de l'une d'elles pour le restant de ses jours. S'il s'était aventuré à l'imaginer un jour, peut-être aurait-elle pris les traits de Guivenère mais cette époque était désormais fermement révolue. Mais au moins avait-il le choix de ne pas se lancer dans une telle mascarade, et dans leur monde, il commençait à croire qu'avoir le choix était synonyme d'avoir le pouvoir. Son commentaire lui arracha un bref haussement d'épaules, dissimulant à peine son sentiment sur la question. Ce n'était pas tant le problème qu'elle colle à sa réputation – au contraire, il appréciait le fait qu'elle était exactement ce qu'elle prétendait être et ne s'embarrassait pas d'artifices – mais qu'elle puisse avoir une approche aussi détachée de voir sa vie pour toujours contrôlée par d'autres sans n'avoir jamais aucune maîtrise de celle-ci. « Mmh. Permets-moi de douter que ta liberté soit acquise une fois que tu seras sur le trône. Au mieux tu remplaceras ta prison actuelle par une autre, avec de bien jolies chaînes mais qui ne resteront jamais que ça : des chaînes. » Et s'il ne se serait pas permis d'apporter un tel avis jusqu'à présent (après tout, on ne le lui avait jamais demandé) il était conscient qu'ils avaient en quelques minutes de discussion atteint un niveau de proximité qui lui permettait de partager son opinion, même non-sollicité, sur la question. « M'est seulement avis que tu mériterais bien mieux que ça. » Sans avoir la prétention de juger qu'il serait ce mieux, il avait au moins le sentiment qu'il offrait une alternative un peu plus désirable.
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