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Rose Nightingale

Rose Nightingale
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rédigé Mar 7 Avr - 16:18

Un marchand d’art qui fout les pieds dans un atelier de restauration d’objets de son domaine de prédilection, ça n’a rien d’étonnant. C’est probablement la principale raison expliquant pourquoi c’est avec lui qu’elle a toujours affaire, que ce soit pour l’art ou autre chose. Le tintement d’une cloche annoncera bientôt l’arrivée de Victor Valentyne ; en attendant, Rose Nightingale travaille yeux froncés-cheveux attachés à la restauration de la toile d’un illustre inconnu du début du XXe siècle. Plus que n’importe quel autre restaurateur, elle dispose de ce temps si précieux pour procéder. Celui pour s’intéresser à l’origine de l’œuvre. Ce qu’elle représente. Ce qu’elle raconte de par ses couleurs, ses textures, ses formes et ses techniques. C’est une enquête. On peut découvrir une toile de mille et unes façons. Comme un oignon : couche après couche – certaines regorgent de trésors au-delà de ce que la première peut montrer. En s’en rapprochant ou, au contraire, en s’en éloignant simplement. En relevant le moindre de ses innombrables détails. La restauration doit remplir une liste de critères indispensables pour garantir la bonne conservation de l’œuvre. Lisibilité, réversibilité, compatibilité des produits utilisés avec les matériaux originaux, stabilité et respect de la création originale. Des règles rigoureuses et un véritable travail d’orfèvre dans lequel elle se perd à tel point que les heures deviennent, souvent, de longues minutes. Le tintement de la porte d’entrée résonne dans l’atelier. Ici, on vient généralement sur rendez-vous – quoi qu’on puisse se permettre de venir sans. Un rapide coup d’œil lui permet de constater que c’est bien Victor Valentyne qui est là. L’ombre d’un sourire dénote avec sa concentration résolue. « Deux minutes, j’arrive, » lance-t-elle. Juste le temps de terminer. Finaliser la pose de la résine – ce serait dommage de la laisser en plan si bien lancée. Le matériel, enfin, est reposé sur son support. Rose se relève, s’enfonce un peu plus récupérer la petite toile restaurée pour Valentyne avant d’apparaitre enfin, du fond de son atelier, pour accueillir l’un de ses principaux clients. Si ce n’est le principal avec son frère lorsque tous les domaines se confondent. Elle trouve Victor de dos, tout à l’observation d’un tableau qu’elle connait mieux que quiconque puisque le sien – à chaque arrivée, l’homme s’arrête devant ses œuvres pendant d’interminables secondes sans émettre le moindre commentaire. Ne dit jamais rien, n’achète jamais. Ses lèvres se pincent : elle n’attend pas ce qui ne viendra pas. Mais c’est un peu vexant, d’autant plus de la part d’un expert. Vexant, pour ne pas dire qu’elle est certaine qu’il n’apprécie pas ce qu’il voit et que le problème ne se situe pas qu’au niveau du nom. Alors puisque rien ne vient, Rose provoque : « Tu regardes, et tu ne dis jamais rien. » Parce qu’elle ment mal et joue peu, Victor percevra certainement la pointe de vexation dans l’intervention. Ses bras croisés n’aideront pas plus à la dissimuler. « Généralement les gens ne se gênent pas pour donner leur avis. Certains feraient d’ailleurs mieux de le garder pour eux. » D’autant plus lorsqu’ils n’y connaissent pas grand-chose. Sauf que là : « Mais c’est un peu chiant que toi, tu ne dises rien. » Pas qu’elle soit pendue à ses lèvres à la moindre critique qu’il pourrait lui faire, mais l’avis d’un expert n’est pas sans importance – ne serait-ce que pour une question d’ego. Ou de compréhension : elle voit, sait que quelque chose dans ses toiles l’intéresse ; retient son attention. Probable qu’à la petite question du quoi ?, elle n’obtienne pas plus en réponse que ce même silence qu’il a conservé des mois durant. Alors qu’importe, finalement. Victor Valentyne est là pour autre chose. « Bref, » sujet balayé, donc, pour amener le principal : « J’ai terminé le portrait. » La toile est tendue vers son propriétaire temporaire – elle partira sous peu dans la collection de l’un des clients de Valentyne. « Tu m’as parlé d’une nouvelle commande ? » Pas tout à fait ; plusieurs en réalité. Prête à parier qu’il y en a autant qu’il y a de frères et qu’elle n’aura pas qu’à restaurer.
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Victor Valentyne

Victor Valentyne
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Re: meet me halfway (victor)
rédigé Mar 7 Avr - 17:18

Elle croit que les frères Valentyne travaillent avec elle parce qu’elle est la meilleure dans son domaine. C’est presque vrai, mais pas que. Elle ignore, évidemment, qu’elle a été et sera toujours, quelque part, la sœur de John Smith, aka Cass Valentyne. En se rappelant son père joueur, endetté auprès de personnalités peu fréquentables, probablement que Rose Nightingale se fait parfois flipper en imaginant que des méchants vont venir la menacer pour récupérer leur fric. Là encore, elle ne sait pas que quiconque toucherait un seul cheveu d’elle se verrait en conséquence pendu par les tripes dans les couloirs sombres d’un métropolitain désaffecté. Les souterrains de Londres sont peuplés de corps morts non-identifiés dont tout le monde se fout. Non pas que tout le monde craigne Cass Valentyne, mais simplement, tout le monde sait qu’il est un gangster à l’ancienne. Intelligent dans le sens pratique, laissez-le faire ce qu’il aime faire, et il ne pètera pas les plombs. Emmerdez son business et sa famille, et il a les yeux qui lui sortent de la tête, de la fumée qui s’échappe de chaque pore de sa peau, et plus personne ne pourra le retenir. Alors il vous faudra courir, et j’espère que vous savez sprinter vite. Cass Valentyne n'a jamais été trop gourmand dans le secteur, n’ayant aucune envie de perdre son temps à jouer les Tony Montana, personne n’a besoin de le faire chier. Rose ignore qu’elle a été placée sous sa protection dès l’arrivée des habitants d’Evermore dans la ville de Londres. Elle ignore que sa meilleure amie, Lily, ferait étrangler dans les vingt-quatre heures celui dont Rose lui dirait qu’il lui a fait du mal. Parce que Lily – encore une chose que Rose ignore – n’est autre que Pocahontas, la femme et grand amour de John Smith. Rose est une formidable magicienne qui ne s’en rappelle pas. Sa spécialité ? La télékinésie. L’espace en mouvement autour d’elle, sa volonté placide et sage guidant l’atmosphère dans ses différentes charges. Une sorte d’Atlas, au féminin et avec quelques kilos en moins. Les choses auraient pu se passer mieux, et le souhait de Penny Smith de commencer une autre vie dans laquelle elle aurait la possibilité de ne pas s’entourer d’êtres qui la lui pourrissent a failli être exaucé. La magie est parfois drôle, comme c’est le cas avec le père qu’elle a légué à Rose Nightingale pour l’accompagner dans sa, heu, vie réussie. A croire qu’il faille toujours un homme pour ruiner les plans de bonheur de Penny et de Rose. Lorsqu’il pousse la porte de sa boutique de rénovation, Victor ressent chaque fois la même chose. Une irrépressible envie de la voir, de la regarder. La contempler le regarder en savourant le fait merveilleux qu’elle ne se souvienne pas de lui. Pour la première fois depuis des années, Penny ne lui jette aucun regard venimeux. Séduite et intimidée par lui, agacée par son peu d’intérêt pour sa passion, pour son art, elle ressemble à la Pénélope des débuts. A leurs premières rencontres. Aujourd’hui, il vient récupérer un tableau qu’il a lui-même racheté à jeune héritier qui ne savait qu’en faire, lui promettant pour un très bon prix une rénovation de la plus grande qualité. Il va de soi qu’il connait suffisamment son métier pour savoir qu’il finira par récupérer lui-même cette œuvre. Par conséquent, il l’a déjà vendue à Cassidy, qui l’a déjà pré-vendue à un contact de l’Est. Quand Rose entre dans son champ de vision, il profite de la pénombre naturelle des lieux (l’emplacement de la boutique a été étudié spécialement pour ne pas recevoir le soleil, afin de n’abîmer aucune œuvre, mais le salon de Rose, lui, au-dessus de la boutique, est en pleine exposition aux rayons) pour la dévorer du regard. Comme à chaque fois, il a passé le temps nécessaire à l’arrivée de Rose à détailler les peintures exposées contre les murs. Elle peint comme elle respire, et elle ne sait pas ce qu’elle peint. Elle croit probablement à une sorte de délire d’inspiration qui lui viendrait d’on ne sait où, mais lui sait parfaitement d’où sont extraites ces couleurs, ces scènes, ces visages. Ce sont ses souvenirs à lui, Iago de Nighon. Penny les a tous piochés dans sa tête lorsqu’elle y est entrée par magie, et l’enchantement de transfert a décidé, sournois et rieur, de les lui laisser par bribes. Par éclats et par tons. Cet enfant aux yeux en forme d’amandes, par exemple, il sait très bien qui il est. Il sait qu’il a débarqué dans l’académie – orphelinat qu’il a créé à Nighon, et qu’il a rencontré, quelques années plus tard, Penny à Erendieren. C’est l’enfant qui a mené Penny à Iago, l’être qui les a réunis. Il y a du reproche dans la remarque de Rose à son attention. Il esquisse un sourire à l’entente de la suite. Il imagine parfaitement que certains juges autoproclamés du bon goût se permettent de donner leur point de vue sur ses tableaux. Lui n’a rien à dire, tant il est fasciné par l’ampleur des réminiscences qui s’en dégagent. Tout y est. La citadelle, les plaines, et même la lumière d’Erendieren, très exactement celle de dix heures du matin, est là, face à lui. Elle change bien vite de sujet pour évacuer la gêne potentielle que sa remarque pourrait soulever, mais il ne la suit pas dans la pirouette. Elle lui tend le tableau rénové empaqueté et il ne le prend pas, laissant le bras de Rose autant que sa tentative de diversion retomber comme un soufflet le long de son corps. — Tu n’as jamais pensé à… signer d’un autre nom ? Il demande à voix basse, ses yeux courant à nouveau sur les tableaux. Sujet délicat, il le sait, mais elle ne peut ignorer qu’il sait que son père a grillé leur nom à tous deux. Presque personne dans le monde de l’achat d’art ne donnera une seule livre à un Nightingale. Qu’attend-elle ? L’exception ? L’acheteur étranger qui, paumé sans réseau sur son téléphone dans cette ruelle minuscule, aura l’idée d’entrer ici demander son chemin et tombera sur ces œuvres sublimes ? — Rose Knight, je ne sais pas… Sa voix n’est qu’un murmure glissé entre les tableaux. Ce n’est qu’un nom. Un nom qui n’est pas à elle. Son nom est Pénélope Smith, sœur de John Smith et grande magicienne de feu Erendieren. Tout le monde se fiche que Rose Nightingale devienne Rose Knight ou peu importe quoi d’autre. Il pose à nouveau le regard sur elle et désigne l’œuvre restaurée qu’elle tient toujours dans la main. — Merci, dit-il dans un sourire. — Tu as probablement vu que le versement du paiement avait déjà été réalisé ? Cassidy a payé il y a cinq jours. Avant même de connaitre le résultat de la rénovation. Il savait qu’on arrivait en fin de mois et que les fins de mois sont mortelles pour elle. Un paiement en avance est toujours bienvenu. Victor sort son téléphone et fouille dans ses notes. — Pourrais-tu m’accompagner quelque part ? Disons, dès que tu as deux heures devant toi ? Je ne suis pas certain que la rénovation de l’œuvre en question soit possible. Il s’agit d’une céramique fixée dans un mur qui commence à dater… J’ai peur que le fait de l’en extraire la brise et la rende impossible à retravailler. La peinture est remarquablement conservée, mais c’est plus la céramique qui m’inquiète… Ils ont moulé ça n’importe comment…
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Rose Nightingale

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Re: meet me halfway (victor)
rédigé Mer 8 Avr - 15:16

Le sourire de Valentyne n’amorce aucune réponse. C’est un de ces nombreux détails qu’elle a remarqués chez lui. Les sourcils de Rose se haussent – sa manière à elle d’insister avant de laisser tomber – bref. Si Victor ne lui a jamais rien dit à propos de ses peintures, c’est qu’il n’a simplement rien à dire. Sa fierté lui souffle que c’est impossible, son pessimisme lui rappelle qu’il est fort probable qu’il se taise pour ne pas la vexer. Bref, c’est une excellente porte de sortie pour se dégager de la gêne. Ok, compris. Mais le marchand ne l’ouvre pas, laisse le tableau tendu vers le vide ; le bras de Rose retombe le long de son corps. Son nez se fronce encore. Victor ne le remarquera pas puisqu’il se tourne vers les toiles de l’artiste. Celle-ci se place à côté de l’expert : « Si, » répond-elle à sa question. « C’est une longue histoire mais pour la faire courte, ça n’a pas fonctionné. » Ca n’aurait pas pu. Son père, à l’époque, était encore en vie. Si ça avait foiré, il fallait reconnaitre que pour une fois, ce n’était pas de sa faute – tout du moins pas directement. Elle a signé longtemps sous un autre nom et comme pour beaucoup, ses œuvres sont restées dans le désintérêt le plus total du milieu. Jusqu’à ce que la donne change et qu’on s’interroge, immanquablement, sur la véritable identité de l’artiste. La chose se fait bien plus tôt que ce que l’on pourrait croire – bien avant que tout commence en réalité. Rose Nightingale, à cause de son père, n’est pas une illustre inconnue souhaitant percer dans un domaine déjà fermé à double tours. Dans un milieu où le pseudo et le nom d’emprunt sont devenus des atouts publicitaires et marketings, accompagner sa carrière serait une mauvaise idée. Les Nightingale ont causé assez de scandales dans la profession. L’idée de payer quelqu’un pour la représenter n’est pas non plus mauvaise mais, comment dire, les finances ne sont pas là pour, sans compter la confiance. L’expérience n’a donc pas été bonne, et a eu pour unique mérite de ne pas la surprendre plus que cela. Elle est las, aussi, de ses tentatives d’acceptation d’un monde qui lui refuse la moindre reconnaissance ; elles n’ont pas été bien nombreuses, quoique suffisantes à la décourager. Mais pas complètement. On ne sait jamais. « Ca n’était pas vraiment le sujet cela dit. » Rose aurait préféré un avis plutôt qu’une proposition, voire une réponse au lieu d’une question. Elle s’imagine que puisqu’il n’a fait mention que du faux nom, c’est qu’il peut penser qu’il n’y a que cela qui poserait problème. Tout comme il peut l’avoir utilisé pour faire diversion et éviter de donner un avis qui la vexerait. Soupir : bref. Pas fermée à la critique : loin s’en faut. Elle est plutôt de ceux qui pensent que celle-ci peut faire grandir, mais celle-ci se fait rare lorsqu’elle ne touche pas à la restauration ou à la réalisation de faux. On peut connaitre et utiliser les techniques les plus compliquées, on est tout autant capable de ne rien faire passer par elles. Bref. Rose tend de nouveau le tableau vers Victor lorsque celui-ci revient dessus. La mention du paiement arrive vite ; la restauratrice acquiesce d’un signe de tête et d’un : « Oui, merci. » L’argent n’est certainement pas tout à fait propre – elle le sait pour avoir vu son père faire affaire avec des types comme les frères Valentyne toute sa vie. Peu importe : il est vite parti. Rose Nightingale a pris l’habitude de vivre à crédit et de marquer d’une croix sur son calendrier les jours où elle n’est pas à découvert. Spoiler alert : ils sont rares. Dans ses déboires, elle a quand même la chance d’être assez bien payée, quoique pas extraordinairement non plus. Elle a appris à ne plus faire la fine bouche en matière de paiement et à ne plus s’inquiéter des activités de ses employeurs. Quoique certains lui déplaisent bien plus que d’autres. Et inversement. Toujours est-il qu’elle ne s’épanchera pas plus sur le sujet, ces foutues questions d’argent lui prennent suffisamment la tête pour lui causer un nœud au ventre chaque fois qu’elles sont mises sur le tapis. Alors bref, là aussi, mais elle n’a pas besoin de faire grand-chose puisque Victor embraie sur une autre restauration. Pour ce qui est du temps, elle en a plus qu’il n’en faut. Ca ne dépendrait que d’elle qu’ils pourraient bien y aller maintenant, mais le calendrier de Victor est certainement plus chargé que le sien. Celui du propriétaire de l’œuvre également. L’objet l’intéresse évidemment plus que le créneau horaire. Une céramique ? Pas sa spécialité mais elle connait : elle a eu l’occasion de travailler sur plusieurs d’entre elles et n’est de toute façon pas en capacité de refuser un travail, encore moins d’évaluer si elle peut faire quelque chose ou non. « Du temps, je n’en manque pas. Considère que tes disponibilités sont les miennes. » On pourrait saluer la qualité du service client si l’intention n’était pas forcée par les faits. « De quand date-t-elle ? Je pourrai la restaurer sur place si l’extraire est trop risqué. »
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