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Peter Llewelyn
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Peter Llewelyn
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before you judge someone else
try to keep in mind
that you are probably
a piece of shit too


The Winery. Que c’est original. La devanture se veut résolument moderne malgré quelques touches de rustique ça et là, mais il déplore le nom, semblable à un milliard d’autres établissements londoniens du genre. Parce qu’il n’y connait rien, il ne se permettra pas de juger, mais il faut avouer qu’à Londres le but est tout de même de se démarquer et ils ont déjà tout faux d’entrée de jeu. Il a accepté de s’y rendre uniquement pour la perspective du vin, et gratuit qui plus est. Peut-être aussi parce que Rose lui est un divertissement hors du commun, mais on lui enlèvera les couilles à la pince de combat avant qu’il ne daigne l’admettre. Il n’y aura ce soir qu’un échantillon de personnes pour tester la carte, faire des commentaires, donner un tour de chauffe aux serveurs, sommeliers, maitre d’hôtel et à la verrerie. Un échantillon de privilégiés, dont Rose et lui. Ça va forcément partir en live.  

  “ Le nom de votre réservation ? ”  Il lève le nez de son téléphone, juste pour établir qu’il est mieux élevé qu’il en a l’air. Le maitre d’hôtel se racle la gorge et oui, il sait, de nos jours, on ne sait plus vivre sans son téléphone . Ce reproche silencieux, il connait, mais il a des motifs impérieux parce que professionnels et surtout, surtout, il t’emmerde très fort.   “ Peter Llewelyn-Davies. ”   Le type pianote quelques secondes, fronce un sourcils qui ne dise rien qui vaille et lève les yeux de nouveau vers le fameux Peter Llewelyn-Davies.   “ Je crains qu’il n’y ait rien à votre nom,  ”  En plus de passer pour un mal élevé, voilà que la cape du con l’enveloppe. Rose a passé la réservation sous son nom, tout naturellement. Il est de ces bourgeois - ou bien serait-ce de ces machos ? - qui préfèrent qu’on passe le nom de l’homme, mais ça lui apprendra à laisser Rose s’occuper des formalités. Rose, toute artiste peintre de son état, a le sens du détails et il devine d’emblée que le nom est une première petite touche personnelle à son attention ; une qui veut lui rappeler qu’il est un gros con de gosse de riches aux principes désuets, les mêmes que ceux de ses parents, et qu’il ferait bien de ne pas l’oublier ; mieux, de se les mettre profond s’il ne veut pas qu’elle sorte le grand jeu. Pour le commun des mortels, ça ne devrait avoir aucune importance, mais pour lui, ça en a malgré tout et c’est avec ce bâton là qu’il faut le battre.   “ Dans ce cas, Rose Nightingale. ”    “ Non plus, mais nous avons un Peter Nightingale… ? ”  Connasse. Encore une manoeuvre bien négociée pour le mettre en galère. Il exploserait presque de rire si le maitre d’hôtel n’affichait pas un air si grave. Dans les faits, ce n’est rien. Juste une petite boutade, trois fois rien, de quoi foutre un peu de tabasco sur une amitié inédite. Mais entre eux ils savent que c’est un semblant de déclaration de cette guerre chafouine dont ils sont aussi friands qu’experts. Le maitre d’hôtel persiste et signe pour Rose en installant M. Peter Nightingale à leur table, mais ledit Peter est aussi bon joueur et glisse un billet pour 1) arrêter immédiatement les frais avec cette histoire de Nightingale, 2) soudoyer le vieux pour qu’il parfume les rebords du premier verre de Rose au goût d’ordures et de vieille godasse. Le pourboire est plus que généreux et Peter prétend qu’elle est une effroyable garce qui cherche à lui tirer tout son pognon dans le divorce, que c’est tout ce qu’elle mérite, qu’il ne demandera que cette faveur ce soir et qu'elle n'en saura rien. Plaisir strictement personnel.

  “ Tu es en retard, ”  Non, c’est lui qui est en avance par la force de l’habitude et par éducation. Toutefois il ne va pas au bout de la coutume et omet volontairement le bonsoir pour une entrée en matière percutante  ; sa mère lui collerait une gifle. Le compliment qui va d’usage, il le garde aussi, pour ce qu’il considère qu’elle sait parfaitement qu’elle est en bombe et qu’ils n’ont de toute façon pas ce genre de relation ; le but n’est pas de flatter son ego et/ou de la baiser.  Il ne lève les yeux vers elle que lorsqu’elle s’installe dans une chaise tirée pour elle, comme ça se fait dans son monde. Le nez dans son verre, il lui balance un sourire tout a fait sournois.    “ Ton père t’a pas appris les bonnes manières ? ”  Oh, même lui admettra que c’est d’une bassesse pitoyable. Un ricanement caustique lui échappe et avant que l’idée de le planter avec une fourchette ne lui traverse l’esprit, Peter reprend pour lui le fil de la conversation :   “ Rigole,”  Le ton est autoritaire, certainement un peu trop pour ce cadre et cette relation-ci. L’accoutrement du militaire lui colle à la peau même lorsqu’il ne le porte plus, et c’est là l’une de ses plus grandes tares.   “ ou bois un coup, on est là pour ça. ”  Ses yeux indiquent le verre qu’elle a devant elle, tout fraichement servi par le serveur qui s'en va sur un sourire et une moitié de révérence.   “ Tu vas voir, celui-ci est particulièrement…  ”  Dégueulasse.   “ Corsé.   ”  Si le maitre d’hô a respecté la consigne, peut-être même que les arômes du sien sont drastiquement différents - et il va la regarder tremper élégamment ses lèvres et se régaler du spectacle, tout en se congratulant et en jurant pour de bon ces lèvres-là, c’est terminé. Ça l’est depuis très longtemps, mais là au moins, le voilà vacciné. Un vrai gosse.
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Rose Nightingale

Rose Nightingale
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Quand on s’appelle Rose Nightingale, on ne peut pas se permettre de dire non à la première occasion de boire à l’œil. En l’occurrence, cette occasion est dans un établissement un peu péteux et pas extraordinaire dans lequel travaille, depuis très récemment, une connaissance de longue date. Ami de son père avant de devenir le sien, Richard, le maitre d’hôtel qui n’a de précieux que le prénom et les manières, a pensé que l’occasion ferait plaisir à la fille de feu Jonathan Nightingale de passer une soirée à déguster du bon vin gratos ; aussi la lui a-t-il offerte, ainsi qu’à une personne de son choix. Le souci, c’est que cette personne est Peter Llewelyn-Davies et qu’avec Peter Llewelyn-Davies, ça finit toujours par être n’importe quoi. La chose est annoncée. Toujours est-il que c’est Richard qui l’accueille à l’entrée. Comme d’habitude, elle n’est pas en avance. Quoi qu’elle n’est pas non plus en retard. L’homme, la cinquantaine poivre et sel bien tapée, la salue l’air amusé : « Ton ami est particulier. » « Ah ? Vraiment ? » Sans rire. Elle s’imagine que le coup du nom de la réservation a fait son effet, et non, elle ne l’a pas inscrit au nom de Peter Nightingale (que) parce que Llewelyn-Davies est une galère à épeler. « Disons que je ne savais pas que tu étais en plein divorce. Et que tu étais une abominable mégère. On en apprend tous les jours. » « Aaaah, » commente-t-elle, la tête oscillant de haut en bas et de bas en haut en même temps que ses lèvres s’étirent en un sourire. « Je vois. » Beh dis dont. Pas très beau tout ça. Evidemment, ça ne s’arrête pas là. « Il a demandé à ce qu’on sabote ton premier verre. Et de l’appeler par son nom. Avec un beau pourboire par-dessus le marché. » Elle rit. D’abord parce qu’il fallait bien s’y attendre, que ça lui ressemble et qu’elle n’aurait pas fait mieux. Ensuite parce que Peter Llewelyn-Davies est un petit enfoiré, et que ce qui se passe est bien fait pour sa tronche. Sûr qu’on ne compte généralement pas sur sa chance, Rose ne figurant résolument pas sur la liste de ses heureux élus. Elle sait donc fort bien l’apprécier lorsque celle-ci pointe son nez. Elle appréciera tout autant l’expression de Peter lorsqu’il découvrira avoir raconté n'importe quoi devant une personne qui, d’abord, la connait depuis toujours et, surtout, est depuis le début de son ‘côté’. On en est là. Des gros gamins. « Et toi, tu ne lui dis rien. Tu laisses le mec croire que t’y crois à fond. » Richard hausse les épaules ; un sourire malicieux se glisse sur les lèvres : « Ma foi, je trouve ça drôle. Je ne suis pas contre un peu d’animation. » Vrai que sur le papier, la soirée ne s’annonce pas particulièrement folichonne. « T’es un vrai, Rich’, » qu’elle lui répond. Avant de demander : « Je compte sur toi pour te ‘tromper’ sur les verres ? » Un « absolument » de Richard plus tard, ce dernier entraine Rose à sa table dans le plus grand des professionnalismes. Peter, immédiatement, lui lance qu’elle est en retard. Bel accueil pour celle à qui il comptait offrir de la pisse de chat. Ses yeux se lèvent au plafond tandis qu’elle commente : « quel chieur. Je suis pile à l’heure. Ca s’appelle la ponctualité. » Vrai que ce premier échange dénote avec… toutes les autres personnes autour d’eux. Aussi péteuses et peu extraordinaires que l’établissement dans lequel ils se trouvent. Rien qui fasse obstacle à son plaisir à elle : elle sort et a l’occasion de boire autant qu’elle veut sans que personne (Peter) ne lui paie ses consos. Incroyable. Elle ne dira pas non plus qu’il est charmant puisque ni le genre, ni la nécessité, ni les circonstances. Avec Peter, elle a toujours montré le pire et le meilleur. Beaucoup du pire, quand même. Mais le pire est souvent plus drôle, et eux ont toujours trop aimé rire ensemble. Ou de l’autre. Rien que pour la remarque sur son père et les bonnes manières, elle ne regrette plus (l’a-t-elle seulement regretté) la farce involontaire faite à Peter grâce à Richard. Pour une fois qu’elle peut compter sur ses relations – et pas lui. Peu importe les circonstances, c’est toujours bon à savoir. « Désolée, il a pas vraiment eu le temps. » Est-ce qu’elle fait référence aux dix ans de taules qu’il s’est pris à cause (entre autres) des parents de Peter ? Absolument. Est-ce que c’est un reproche à son encontre ? Pas du tout. A force, elle a appris à rire de tout ; au moins quand ça vient d'elle. Et avec la surprenante combinaison qu’ils forment, autant dire que le sens du second degré a intérêt à être bien aiguisé. Alors oui, aussi étonnant que ça puisse paraitre, c’est une vanne. Elle joue la pauvre fille comme si elle ne l’avait jamais été – comme si elle ne l'était pas encore – pour rigoler. Pour signifier, aussi, qu’elle n’accepte pas la pitié. Peter lui intime de ‘rigoler’, et même si c’est ce qu’ils font 50% du temps (les 50 autres consistant à se vanner sévère), ses sourcils se haussent, un peu trop pour que l’air outré soit crédible. « Parce que tu te crois drôle ? » La Rose pique un peu, mais ce n’est absolument pas méchant. Le pilote lui propose de boire, et c’est pleine de confiance qu’elle attrape son verre pour boire une gorgée. Qu’elle recrache aussitôt dedans. « Putain de -. » C’est pas juste de la piquette, c’est pas juste un vin qui pique : c’est de la piquette qui pique. Vraiment beaucoup. L’envie la prend de se frotter la langue sur sa serviette pour se débarrasser définitivement du goût, mais les bonnes manières que son père ne lui a pas apprises lui rappellent que ça ne se fait pas vraiment, d’autant moins en de telles occasions. Rose lance un regard vénère à Richard, croit comprendre que le maitre d’hôtel est fort amusé sans se dire que ce détail pourrait la griller. Plus tard, elle verra son message lui indiquant que, tout de même, un pourboire, ça s’honore, d’autant plus lorsqu’il est généreux. Aucun doute cela dit sur le fait que le prochain soit pour lui : elle expliquerait plus tard. « Corsé ? » répète-t-elle, faussement étonnée quand ses lèvres sont encore un peu déformées par le dégoût. C'est que cette saveur infâme a décidé de rester. Peter affiche cet air qu’elle lui connait si bien : celui du j’t’ai bien eue. Elle plonge : « Fais voir le tien. » Elle le connait, ce gros malin. La main se tend vers le verre de son ami, qu’elle porte évidemment à ses lèvres. « Ca alors, ils ont pas les mêmes goûts. » Sa tête va de gauche à droite et de droite à gauche – elle dira jamais que c’était bien pensé. Rose soupire dans un pfff désolé avant d’appeler le maître d’hôtel : « S’il vous plait ? Nous avons un petit souci avec ce verre et mon ami m’a gentiment donné le sien. » Il parait que l’histoire diffère selon les versions. « Pourriez-vous lui en apporter un autre ? » Phase 2 lancée, l'arroseur devrait bientôt être arrosé. Richard, on mise tout sur toi. En attendant, Rose commente le forfait d'un amusé et ironique : « C'était nul. Nul. » L'hôpital qui s'fout de la charité.
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Un chieur.
Voilà qui est aussi inspiré que le nom du lieu. Cette fille est d’une poésie, vraiment, extraordinaire. Pas qu’il conteste en être, mais un casse-pieds, ça a tout de même un peu plus d’élégance, et ce n’est pas de ça dont elle risque de manquer ce soir. Il formule une réponse par le biais du sempiternel rictus narquois et replonge son nez dans son verre pour en extraire les effluves d’abord. C’est ce que font les hommes de ce monde qui ont une éducation, et même si c’est Rose qu’il sort ce soir, donc que dans l’idée elle en a strictement rien à foutre de ses simagrées, Peter aime faire les choses dans l’ordre - et c’est au moins aussi intéressant que de se prendre la tête avec Rosie d’amour sur le fait qu’il soit un chieur, ou qu’elle est en retard. Son rictus s’intensifie quand la grande joueuse qu’elle est rétorque avec panache à ce qui aurait pu être très mal interprété et servir d’excuse à esclandre. C’est aussi pour ça qu’il ne se lasse pas de ces interludes en tête-à-tête, Rose sait aussi bien jouer que lui si ce n’est mieux et il n’est pas question d’un ego fragile entre eux ; tous les coups sont permis, et dieu seul sait combien ces deux teignes peuvent être créatives.   “ Il n’est jamais trop tard pour apprendre, Mademoiselle Nightingale ”  souffle-t-il, appuyant délibérément sur le nom. Quant à savoir s’il se trouve drôle ou non, Peter a un avis assez arrêté sur la question :   “ Plutôt, oui, ”  confesse-t-il, d’une lassitude un poil exagérée par un haussement d’épaules. Ses doigts s’amusent avec le rebord de son verre qu’il ne tient plus à sa bouche, mais a posé sur son genou, et il manque de le faire valser sur la table basse devant lui au premier Putain de la soirée, et certainement pas le dernier.  Il sursaute puis s’enfonce dans son siège quand elle recrache le contenu de son verre, et garde pour lui le moindre commentaire puisqu’il est certain que s’il ose, le prochain coup d’éclat de la gamme lui finira dans la figure ; s’il est bien des moyens qu’il est prêt à mettre en place pour emmerder l’emmerdeuse, pas question de se prendre du pinard dans la gueule. Alors il hausse un sourcils, reprend le sourire goguenard dont il sait qu’elle déchiffrera sa pleine satisfaction et une once du dédain qu’il a de détestable et qui lui est entièrement dédié. Il s’apprête à demander un bavoir pour l’enfant devant lui, tout en se délectant d’une gorgée bien méritée de son propre verre, comme un vilain dans son propre film, mais le cliché lui échappe quand Rose y pose ses lèvres sans demander. Et là, Peter se crispe. Il pourrait évidemment prendre sur lui, comme il le fait, mais va-t-il vraiment faire cette fleur à Rose, qui endosse le rôle de la cliente qu’on est obligé de détester. On ne boit pas dans son verre, et elle le sait très bien. Oui, il est précieux à ce point. Il est évidemment de ces personnes : pas un germaphobe, mais pas loin. On ne boit pas dans son verre, il ne boit pas dans le verre des autres ;  ça, ce n’est rien comparé à ce qu’il pense de ceux qui s’échangent leurs pompes et leurs chaussettes comme si de rien n’était. Y a bien peu de choses qui puissent le foutre autant mal à l’aise que ça, et même s’il sait que ce n’est rien, qu’il y a pire, ça fait parti de ces petits tocs qu’il accepte. Débute, le spectacle.   “ Mais — Elle boit dans mon verre, elle ! Sérieusement ?! T’es pleine de germes dégueulasses, je sais pas où t’as trainé ta bouche et tu bois dans mon verre ? Mon verre ? ”  3. 2. 1   “ Parait qu’il y a un putain de nouveau virus qui cavale dans les rues, et toi tu vas boire dans mon verre ? Dans. Mon. Verre ? Tu veux que j’crève ? T’en as pas marre ?”  Et le voilà. Les trois tables autour d’eux se sont retournées sur eux, les autres n’ont rien entendu ; scène, d’accord, mais sur un ton mesuré. Le coup du faux vexé fonctionne à tous les coups. Alors qu’on se presse autour d’eux pour changer le verre de Rose ET le sien, Peter croise les jambes et s’enfonce de nouveau dans son fauteuil.   “ Et rideau, ”  Il éclate d’un rire mélodieux. Il n’est d’ordinaire pas si con, pas si prompt à la scène de ménage, mais c’est tout l’effet que Rose lui fait.   “ C’est comme ça qu’on cause une scène, et aussi, bois pas dans mon verre,  ”    Le fond est authentique, mais la manière est grossièrement exagérée parce qu’ils aiment ces scènes idiotes. Pas en tant que spectateurs, mais acteurs ; chacune de leurs sorties est adaptables sur West End, le Broadway londonien, et dieu seul sait combien Rose n’aurait plus besoin de prostituer son art pour payer le loyer de ce taudis qu’elle appelle ‘ maison ‘. On s’approche d’eux avec une bouteille de rosé, mais Peter arrête la serveuse derrière lui ; le maitre d’hôtel est bien aimable, mais il a passé son tour.    “ Excusez-moi,  ”  Jackpot. Une petite serveuse mignonne, visiblement pas bien à l’aise : son public.   “ Bonsoir,  ”   Il donne dans le charmant sourire, le regard langoureux, celui qui fait tomber de la gonzesse à tous les coups tant qu’elle ne s’appelle pas Rose Nightingale ; y en a qu’une pour pas tomber dans le panneau.    “ Merci, mais je suis plutôt vin rouge, et nous allons opter pour la bouteille plutôt qu’un service au verre. Un Malbec bordelais serait idéal. Débouchez et servez à table, puis laissez-nous la bouteille, on peut se débrouiller.  ”  S’il était aussi con qu’il en a l’air, il ponctuerait d’une réflexion bien sentie : Je vais pas vous apprendre à faire votre boulot. Mais il n’a pas envie qu’on crache dans son Malbec, pas envie d'une entourloupe du genre, il y a eu assez de ça ce soir. Peter sait pertinemment qu’ils sont là pour un tasting, mais en a-t-il vraiment quelque chose à faire ? Il sait combien Rose ne tient pas l’alcool, et ce soir, il est d’humeur à ce qu’elle termine à quatre pattes - mais pas comme on le pense…  “ Je vais pas faire semblant de m’extasier sur du rosé toute la soirée, au bout d’un moment.  ”  Ils sont entre grandes personnes et il sait, peut-être mieux que quiconque, que Rose est peut-être copine avec le rosé - putain, il est en forme - mais que ses liens avec le rouge sont chaotiques. La serveuse acquiesce et se précipite vers la cave, le fameux Richard sur les talons.    “ Bon, à part moi, t’as essayé d’arnaquer qui cette semaine ? ”  C’est une autre façon de lui demander comment s’est passée sa journée. Pas qu’il en ait grand chose à branler ou que ça changera sa vie, mais c’est au moins ce qu’il peut demander, à défaut de lui avoir souhaité la bonne soirée.
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Rose Nightingale

Rose Nightingale
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« Oh, vraiment Monsieur Llewelyn-Davies ? Et vous m’apprendriez ? » La question n’appelle à aucune réponse tant il est évident qu’elle se moque de lui. Il est tout de même toujours possible que Peter lui réponde un non catégorique, quoiqu’elle ne serait pas étonnée de le voir aller là où elle ne l’attend pas. C’est un de ses trucs, ça. Toujours est-il que c’est également non, merci ; quoique la seule raison pouvant potentiellement amener à ce que cette situation existe hypothétiquement un jour soit le fait qu’ils rigoleraient sûrement, et beaucoup. Autant dire que les occasions ne manquent pas déjà. Quant à ses manières, Peter lui réserve régulièrement le plaisir de lui rappeler à quel point celles-ci ne sont pas bonnes. Ce qui l’amène à lui faire aussi régulièrement savoir qu’elle s’en fout. Mais alors : complet. Comme beaucoup d’autres choses, ça n’a rien de sérieux. Si ça l’était, ces deux-là ne s’entendraient pas si bien. Evidemment qu’il se trouve drôle ; rien qu’en le disant, il se trouve marrant. Et c’est le premier sourire de la soirée. Pas grand-chose de plus malheureusement : il faut dire que son petit plaisir est gâché par un infâme goût de chiottes dans la bouche, visiblement décidé à s’y installer. « Tu mériterais que je te souffle mon haleine dans la face. » C’est tout ce que lui inspire son sourire goguenard et son air satisfait. Mais bientôt, Peter part dans une envolée lyrique façon fausse scène. Vrai qu’elle sait déjà que lorsqu’ils sont de sortie, il lui paie des verres y compris pour s’éviter, tout du moins en partie, de la voir taper dans les siens. Elle sait surtout que c’est bien plus pour le plaisir de la voir bourrée. Ces scènes-là, elle est habituée, pas surprise ; lui arrive même d’en faire elle-même. Peter n’a pas le monopole pour ce qui est d’afficher l’autre en public, et il faut bien admettre qu’il est délicieux de foutre un peu la honte à l’enfant béni de Londres. D’autant plus pour ce qu’il en a à faire. Le meilleur, le pire. On a dit surtout le pire. Pour ça sûrement que ça l’amuse et qu’elle rigole au lieu de faire la gueule puisque dans l’histoire, tous les deux se foutent bien de ce que les gens des trois tables à côté peuvent bien penser. Aussi cons l’un que l’autre, ces deux-là : à les voir rigoler ensemble, ils doivent passer pour deux gros casse-couilles. Ce serait pas faux. « Waw. Tu connais Incroyable Talent ? » Peter réitère : elle boit pas dans son verre. « Ne fais plus de blague avec les miens. » Oui parce que c’est aussi une histoire de celui qui aura le dernier mot, et qu’elle est très chiante avec ça. Sans oublier qu’elle se passerait volontiers d’une nouvelle surprise à ce niveau-là, merci. Et maintenant qu’elle pense que son heure est enfin venue, que Richard est à rien de rappliquer à leur table l’arme du crime entre ses mains, Peter arrête une serveuse. Vin rouge ? Attendez. C’est l’heure de l’arroser à son tour, pas de passer commande. « Ah non, mais je préfère le ros- bon. » Peter n’en a rien à foutre et continue sur sa lancée à base de sourire charmeur et regard langoureux. La meuf a l’air déjà dedans. Comment. Font. Elles. Soupir. Inutile d’insister. Ca enchaine en expliquant qu’il ne va pas passer la soirée à s’extasier sur du rosé. « C’est ça, ouais. » Elle sait très bien, il sait très bien qu’elle sait très bien. Sûrement qu’elle est un peu dégoûtée de l’occasion qui vient de lui passer sous le nez. Pas assez de cul. La serveuse s’en va. « Ca va mal finir encore. Fff ; je comprend pas pourquoi je me suis pas dit que t’inviter était une idée de merde. » Sûrement parce que c’en est une excellente, autrement n’arborerait-elle pas cet air moqueur. C’est un défi perdu d’avance, mais c’est un défi quand même. Avec Peter – et de manière générale –, elle est incapable de ne pas les relever. Merveilleux exemple de fierté mal placée, au sens le plus littéral du terme : Rose fonce en sachant très bien comment ça va finir – mal, avec une gueule de bois bien sale (au moins). Visiblement, lui a décidé de profiter de ses derniers instants de lucidité pour lui demander, à sa façon toute peteresque, comment va la vie. Ou plutôt, qui elle a arnaqué. Elle ironise : « Tu me connais, j’arnaque sans me rendre compte. » Quand on porte un nom synonyme de fraude, on finit par se résoudre. Tout de même, il y aurait toujours de l’amertume. Peu importe : l’ambiance ne s’y prête pas, et Rose n’a jamais été de ceux préférant se lamenter plutôt que d’avancer. Pas besoin, donc, de s’étaler sur ses éternels problèmes d’argent ou sur une reconnaissance qu’elle n’attend plus, encore moins lorsqu’elle a la chance d’être avec quelqu’un qui ne les lui rappelle pas sans arrêt. « J’ai le temps. » Parce que le travail manque un peu, qu’elle préférerait même en avoir plus, vraiment, puisqu’elle avait bien moins que pas un rond. Elle continue : « Un peu de boulot aussi : j’ai un nouveau tableau à restaurer. » Entre autres choses, grâce à Victor. Et surtout son talent. Quant aux "autres choses", pas le genre à en parler tout court, quand bien même lui est bien au courant. Et ils sont rares à savoir. « Et en parlant de tableau, je me suis lancée dans un nouveau pas plus tard qu’aujourd’hui. » Qui ne sera jamais vendu : aucune illusion là-dessus. Rose ne peignait plus pour cela depuis longtemps, quoiqu’elle conserve encore, toujours, ce putain de ridicule espoir que ça fonctionne un jour. En sachant que ça n'arriverait pas. « ‘Fin tu vois, rien de fou. Et toi ? » La serveuse revient en même temps qu’elle pose sa question. Les verres propres sont posés, la bouteille débouchée et c’est tout naturellement vers Monsieur qu’on se tourne pour faire goûter. Dernières secondes de répit avant que le rouge l'emporte et qu'elle décolle. Et avec du Malbec bordelais, s'il vous plait.
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Peter Llewelyn
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Lui apprendre ? Grand dieu, non. Il y a des professionnels pour ça, et il a de toute façon la conviction que l’éducation est en partie inée et en partie inhérente au cadre familiale dont elle a cruellement manqué. C’est trop tard pour elle, la cigogne qui a déposée Rose s’est trompée de palier, l’odeur du chat qui a pissé dans la cage d’escalier de ce qui aurait pu être son éducation est ancrée.  Trop loin dans la métaphore ? Parce qu’il s’amuse lui-même, toujours dans le thème de la conversation, il sourit de nouveau et espère qu’elle croira qu’il est une réponse au sien, de sourire. Sa réflexion le fait hausser un sourcils : toutes les excuses sont bonnes pour lui balancer quelque chose à la figure avec elle. Si ce n’est que son souffle, ça va encore, mais ils ont une histoire de ce côté aussi. Il n’en est pas à sursauter à chaque fois qu’elle lève une main dans sa direction, dieu merci, mais il se méfie du moindre geste qu’elle esquisse par habitude. C’est à se demander pourquoi il persiste à la vouloir dans son quotidien, lorsque leur relation hurle la toxicité, mais qu’elle est passionnante, cette Rose. Elle assiste à sa scène en bonne spectatrice, accueille la performance comme il l’imaginait : bien, un sourire sur les lèvres. N’importe qui de son entourage, celui fait des héritiers à la dérive et des futurs dirigeants de ce pays, se serait offusqué, mais Rose reste égale et c’est bien pour cela qu’il lui a fait une place préférentielle dans sa vie ; parfois en dépit des opinions.   “ Comment t’as su ?  ”  C’est une défaite cuisante, cette histoire de verre souillé. Il soupçonne le maitre d’hôtel d’avoir cafté, mais est-ce si surprenant ? Un billet dans le veston et c’est prêt à bien des saloperies. Rose a des seins, l’affaire était gagnée avant d’avoir été mise sur la table.   “ Ne me dis pas que tu as du flair, parce que sinon c’est direction les truffes dans le Sussex. ”  Il éclate de rire et va jusqu’à frapper des mains, s’imaginant la Rose en pleine forêt à la recherche de quoi ajouter une touche de bling culinaire à ses plats. Putain, mais oui qu’il est drôle. Et il va l’être davantage après une demi-bouteille dans la tronche. Chance est qu’ils ont tous deux l’alcool souvent hilarant, parfois cochon, mais tout dépend des circonstances et de ce qui se trouve sur la table. Le rouge est une valeur sûre, surtout lorsqu’il est français. La réflexion de Rose lui vaut un ricanement. Au moins elle voit la connerie lui arriver comme un train dans la figure, et lui sait qu’il va encore devoir redoubler d’ingéniosité pour ne pas la perdre pendant qu’il paye et qu’elle cherche sa voiture dans la rue ; c’est arrivé trop de fois, et on serait surpris de combien elle peut marcher vite et loin dans un laps de temps minimal.    “ T’en as plein, des idées de merde. Je comprends qu’à force ce soit compliqué de faire le tri, ”  y en a forcément qui passent au travers.   “ Et tu m’adores, donc. ”  Pas la peine de le contredire, lui n’en croira pas un mot et il est évident que le reste du monde n’en a rien à secouer, ou n’y croit pas plus que lui.    “ Si ça se termine mal, c’est uniquement parce que t’es pas sortable, ”  C’est aussi et surtout de sa faute. Il faut dire qu’il pousse toujours le bouchon trop loin, et qu'il tient beaucoup mieux la boisson qu'elle. Lui n’est pas beaucoup plus sortable qu’elle, tout du moins lorsqu’elle est là. Le problème ne vient pas d’eux en tant que personnes, mais plutôt de l’association de leurs défauts et, il se plait à le croire, de leurs qualités. Sinon il ne doute pas que Rose est absolument charmante, et se sait le fils parfait du couple Llewelyn, mais vraiment, le problème c’est eux. Et aussi les autres, pour être incapables de supporter deux jeunes gens parfaitement… formidables. Ou seulement de supporter une jeune femme prometteuse dans sa tentative de se faire un nom par elle-même et sortir de l’ombre de son père.   “ Encore ? Qu’ils sont cons ces amateurs d’art. ”  Il lève les yeux au ciel pour l’effet de style, même si ça ne l’atteint pas tant, et oui, insulte un tantinet ses propres parents et leurs amis au passage. Malgré toute l’adoration qu’il porte pour sa famille, c’est de bonne guerre. Personne n’est parfait, mais au moins sous cet aspect-ci, il est du côté de Rose et peut donc se laisser aller à un peu de sarcasme.   “ C’est vrai ? Tu me montreras ? ”  Il fait l’effort, parce qu’elle est mignonne et qu’il sait combien ça lui tient à coeur, mais vraiment, personne s’en bat les couilles plus que lui de la peinture. Sa véritable motivation ? Elle ne pourra pas dire qu’il ne fait pas d’effort ou ne s’intéresse pas ; ça lui fera un truc de moins à lui envoyer dans la gueule. Il pose un oeil curieux sur les verres et la bouteille que l’on vient ouvrir à leur table, et lorsqu’on se tourne vers lui, la galanterie prend le dessus :   “ Les femmes d’abord. ”  Il désigne Rose d’une vague de la main, et la serveuse se pince les lèvres, sert, puis s’en va en déposant la bouteille sur une petite table voisine.   “ J’aurais dû dire que t’étais ma soeur,  ”  siffle-t-il, en regardant ce joli petit lot s’éloigner d'eux, mais non sans laisser trainer un regard vers leur table. Feu. Délecté, il repose son regard sur Rose et l’invite à trinquer à une soirée qui s’annonce archi bonne.   “ Beaucoup de travail, pas beaucoup de temps pour le reste. C’est toi qui occupe mon temps libre de cette semaine, pour te dire. Sinon c’est boulot-dodo. Ma famille va bien, mes parents envisagent de rénover le manoir, mon frère de balancer le fric par les fenêtres en mettant du pognon dans la start-up d’un de ses potes. Le mec veut ouvrir une boulangerie-pâtisserie pour les animaux, sérieusement. J’ai largué Jane. Ma mère a pleuré. Oh! J’ai croisé Sage l’autre jour. Elle est toujours pas prête à nous revoir tous les deux en même temps, elle m'a encore parlé de la dernière fois. C'était pas si pire, si ? Je me souviens plus. Elle dit qu’il lui faut au moins encore quatre mois. Je crois qu’elle a un nouveau mec en plus, donc la garde alternée se poursuit. Je voulais voir avec toi aussi : je suis tenu d’assister à un gala dans dix jours, je pensais t’y emmener si ça te va. ”  Voilà. Oui, il a glissé pas subtilement du tout que l’histoire avec Jane venait de rencontrer son point final, la mauvaise dira enfin. Le reste n’est là que pour meubler et il n’aurait jamais tant bavassé s’il n’avait pas voulu que l’information se perde. Il sait que Rose ne va relever que ça, et peut-être plus tard, la partie sur Sage.   “ Attends au moins d’avoir terminé ton premier verre avant de te réjouir. ”  Oh, lui ne lui aurait pas fait cet honneur, et il ne s’attend pas à ce qu’elle le lui fasse.
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Ah ! Le voilà enfin, le comment t’as su qui tombe. Un sourire malin se perche sur ses lèvres tandis qu’elle laisse quelques secondes couler pour le suspense : c’est tout ce qu’il faut à Peter pour l’envoyer chercher des truffes dans le Sussex. L’image lui fait froncer les sourcils et provoque un « eh ! » de protestation, purement pour la forme. Son air malin revient bien vite. « Figure-toi que si nous sommes là ce soir, c’est parce que je connais quelqu’un de la maison qui m’a donné deux invitations. Un très bon ami. Il s’appelle Richard. C’est le maitre d’hôtel. » Elle attire l’attention de ce dernier en le pointant du doigt – oui, elle sait, il parait que ça ne se fait pas. Ca ne l’empêchera pas de lui adresser un signe de la main et un sourire avant qu’il ne reparte vaquer à ses occupations. « Donc, je suis une mégère ? » Oui, Richard a tout balancé. Rose cale confortablement son dos contre le dossier de son siège, croise ses jambes pendant que ses mains se rejoignent. Alors, cher ‘mari avec lequel elle est en plein divorce’ ? Qu’est-ce qu’on a à dire là-dessus ? Un petit commentaire ? Ses épaules se haussent avant que son coude droit rejoigne la table et qu’elle dépose sa tête sur sa main. Soupir : « Enfin, ça n’empêche que quelques billets ont visiblement plus d’importance pour ce cher Richard que des années de confiance mutuelle. Quelle déception. » Est-ce qu’elle est dans l’exagération ? Nooon. Notons tout de même l’effort sur la tournure de phrase puisqu’elle aurait tout aussi bien pu traiter Richard de petite pute pour lui avoir tout de même saboté son verre. C’est sûrement qu’elle n’a pas encore assez bu – bah, l’ivresse arrivera vite, aucun doute là-dessus. Parce que lorsqu’il s’agit de rouge, Rose Nightingale n’est plus en capacité de maitriser quoi que ce soit. Certains se passeraient volontiers de la voir dans un tel état ; visiblement pas Peter, qui ne cesse d’en redemander. Quant à ses idées de merde, la perche qu’elle tend est immanquablement attrapée par celui qu’elle connait pour toutes les saisir. Plein ? C’est faux, ou en tout cas pour la part où ils ne sont pas ensemble. Pour le fait qu’elle l’adore, bah, elle n’est pas dans une position où elle puisse affirmer le contraire. Ses lèvres peinent à ne pas dessiner un sourire complice : « Pfff. » Ca fait partie de ces manières aussi variées que diverses qu’elle a de témoigner de l’affection. Ca n’y ressemble pas, mais c’en est. « Quoi ? Je suis pas sortable ? Qui fait tout le temps n’importe quoi ? » Vous deux. « J’veux dire, en premier. » Ben lui souvent, et toi tout autant. « Laisse tomber. » Quand on s’enfonce, il faut savoir arrêter de creuser. Un rire joyeux s’échappe à la suite de sa piètre performance. Elle passe vite au-dessus de la stupidité des amateurs d’art et acquiesce lorsque Peter demande si elle lui laissera jeter un œil à son dernier tableau. Elle sait qu’il s’en fout de la peinture, de l’art, et que c’est plus pour elle que pour ce qu’elle fait qu’il s’intéresse – ou fait au moins l’effort de faire semblant. C’est un échange de bons procédés : elle n’a jamais développé non plus de passion pour la royal air force. Ce qui ne l’empêche pas de trouver dommage et ridicule qu’un simple accrochage avec un gradé puisse coûter une place sur le terrain. Il parait que ce milieu est porté sur la discipline et le respect de la hiérarchie : rien pour lui plaire à elle. « Pfff » encore lorsque Peter invoque la galanterie, hautement exaspérante. Avant de suivre la serveuse des yeux tandis qu’elle s’éloigne, tout ceci sous le regard plein de jugement de Rose. Son ami regrette de ne pas avoir précisé qu’elle était sa sœur. Faussement conquise, elle commente : « Quel homme. » C’est 75% foutage de gueule, 15% mépris, et 10% ‘je-ne-comprends-pas-comment-ça-peut-marcher’. Son verre se lève tout de même pour trinquer avec lui à ce qui s’annonce encore comme une soirée chaotique. Vient sur elle un véritable déferlement d’informations. Si elle en profite d’abord pour porter son verre à son nez afin de s’assurer qu’aucune autre surprise ne vienne ajouter à son haleine une nouvelle saveur ‘corsée’, ses sourcils se haussent alors qu’elle place un : « Hein ? » au beau milieu du monologue. Mention spéciale tout de même au fait que ce soit elle qui occupe son temps libre, parce que ça fait toujours plaisir. La partie sur les parents et le manoir ne générerait pas de commentaire hormis un hypothétique ‘cool’ en présence d’une Rose des bons jours, ou plutôt des bons soirs. Peter a largué Jane ? « Attend, attend. » Occupée à essayer (sans y parvenir) de couper son ami dans son flot continu, elle n’entend pas la moitié de la partie sur Sage. Et c’est fort dommage parce qu’en d’autres circonstances, elle aurait beaucoup, beaucoup rigolé. Puisqu’il ne sert à rien de couper Peter, ses bras se croisent et Rose attend, ne doutant à aucun moment de la tentative de dissimuler la fameuse information au milieu des autres. Gros échec : ça pouvait de toute façon pas fonctionner. Le troisième acte se termine sur une invitation à un gala. Ses sourcils se froncent, l’air ‘qu’est-ce que j’irai foutre là-dedans’ apparait avant que le sujet principal ne revienne sur le tapis. Elle l’aurait fait si ça n’avait pas été lui. Peter lui demande de ne pas se réjouir, en tout cas pas trop vite. « Pour qui tu me prends, » commence-t-elle. Son verre arrive à ses lèvres. Elle serait bien capable de le vider d’un trait pour pouvoir lancer les festivités, mais non. Une simple gorgée avant de continuer d’un évident faux : « On va quand même pas se réjouir. C’est bien dommage. » C’est ça, ouais. Ca n’a jamais collé entre Jane et elle. D’abord parce qu’on ne peut pas faire plus différentes qu’elles, ensuite parce que la désormais ex de Peter a toujours eu du mal à accepter la place que prend Rose. Tout comme Rose, peut-être, sûrement, n’en laisse pas facilement. Elle aurait pu comprendre. Y a quand même un passif ; certes, mais Jane, à ce qu'elle en sait, l'ignore. Et à plusieurs reprises, elle s’était retrouvée dans la même situation que Peter, et lui dans la sienne. Leur amitié a toujours posé plus ou moins problème, quand bien même n’a-t-elle pas (toujours) été la cause, la raison d’une séparation. Toujours est-il qu’entre elles, une espèce de statu quo s’était installé. Il fallait bien puisque Jane avait débarqué pour rester. Rien qui change quoi que ce soit au fait qu’elles ne s’apprécient pas. Mais quand même : « J’ai toujours pensé que ce serait elle qui te larguerait. » Rapport aux attentes qu’ils n’ont pas en commun, à la distance qu’il a prise, au comportement qu’il a adopté - pas elle qui invente puisque c'est lui qui le lui a dit, montré. Elle demande tout de même : « Qu'est-ce qu'il s'est passé ? » Et parce que Rose Nightingale n’est pas une connasse, elle ajoute : « T’inquiètes pas, je vais pas me mettre à danser sur la table. En tout cas pas maintenant, et pas forcément pour ça. » Ou presque pas, c'est selon. Ce qu'il faut retenir, c'est qu'à un certain degré d’alcool dans le sang, tout est susceptible de lui servir de prétexte. Quoi qu'il faille forcer pour y arriver, et qu'elle en a plus entendu parler qu'elle n'en a de souvenirs. « Donc : Sage ? Quatre mois quoi ? J’ai pas suivi. » On voit le sens des priorités. Une gorgée de rouge pour faire passer. « Et pour ton gala, merci d’avoir pensé à moi, mais je passe. Tout le monde va me prendre pour ta nouvelle copine et ta mère va faire une crise cardiaque si elle l'apprend. » Alors d’accord, elle n’aime pas (non plus) sa mère, mais pas jusqu’à lui souhaiter la mort. « Et puis… pfff. » Rose souffle encore : vraiment pas emballée du tout. L’idée de passer une soirée à un gala où Peter est, non pas invité, mais tenu de se rendre n’a rien pour lui faire envie, si ce n’est la perspective de passer un autre moment avec lui. Elle s’imagine les autres tenus de s’y rendre aussi chiants, imbus d’eux-mêmes et exaspérants qu’on peut s’y attendre à ce type d’événements. Une autre gorgée, et : « Super bon, ce rouge. » Rien à voir. Fantastique : c’est de bon augure.
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Bastard. Il lève les yeux au ciel, pas vexé d’avoir distribué un généreux pourboire dans le vide, mais plutôt de n’avoir pas pu prédire l’imprévisible. Il jette un regard de biais au fameux Richard qui laisse sous-entendre le client mécontent, quand bien même c’est absolument faux et de très bonne guerre. Le type se dérobe sous son regard et prétend s’occuper de l’état de ses réservations, mais ils savent tous deux que s’ils n’ont pas une conversation à propos de Rose plus tard, Peter fera au moins la réflexion désobligeante qui va bien à la sortie. Un rictus de pleine satisfaction entrave sa commissure lorsqu’il se tourne de nouveau vers Rose et accepte sa petite défaite, s’il en est.   “ Parfaitement.”  C’est une mégère, au moins avec lui. Bien sûr il exagère, c’est ce que les meilleurs amis font, mais au moins on peut pas enlever à Peter qu’il assume tout, notamment ses combines à la mords-moi le noeud. Mieux, il s’y enfonce, pour l’effet vaudeville.   “ Et tu n’auras pas un centime, tu m’entends ? Tu peux avoir les gosses, mais l’argent est à moi. ”  ajoute-t-il, cette fois un rien plus théâtral. Son nez et le ricanement qu’il échappe se confondent avec les effluves de l’excellent vin rouge à peine servit, et s’il n’était pas si bien éduqué, il aurait a moitié recraché la cuvée bordelaise dans sa bouche droit d’où elle vient.   “ T’es trop mignonne quand tu t’y mets. De nos jours même l’amour s’achète, alors la confiance…  ”  C’est regrettable, et même s’il ne le pense qu’à moitié, ou à l’espoir que ce ne soit vrai qu’à moitié, on ne peut pas lui enlever qu’il n’a pas tout à fait tort. Pour preuve, les riches de ce monde gouvernent, et même s’ils sont aussi de ceux qui sont les plus malheureux, encore que, l’argent achète effectivement tous les plaisirs, qu’ils soient grands ou petits. Encore que le corps d’une femme est une arme de séduction massive et il est convaincu, plus que quiconque en ce monde, qu’il n’est rien de plus redoutablement délicieux.    “ Cela dit t’as une arme en plus dans ton arsenal. T’en as même deux, et elles sont pas négligeables.”  Boobs. Fallait forcément qu’à un moment il parte dans un délire au ras de la ceinture ; heureusement, il n’est pas que de ça, c’est même l’opposé, mais il est à l’aise avec Rose à ce point que ça ne la choquera pas (trop). Quand on le connait, on peut cerner le sarcasme latent. Si pas, il passe généralement pour sexiste, et tant pis.   “ Tu vois, si t’avais montré un peu de matos à ‘Rrrricardo’, je suis quasiment certain que ce trou du cul là aurait carrément chié dans mon verre. ”  C’est même certain. Oui, il a roulé le r. Pourquoi ? L’effet de style.  Encore une fois, Peter ne trouve pas meilleur public que Peter lui-même et se met à rire dans son coude, un verre posé sur son genou, menaçant de renverser son contenu sur le carrelage pseudo-provençal.   “ Alala, si j’étais une nana. ”  Le monde irait à sa perte, les codes nucléaires seraient dévoilé et il n’y aurait rien de plus tendance que la femme libérée de la contrainte du soutien-gorge dans les rues londoniennes. Comment ça, la conversation est un poil limite ? Lui en tout cas s’en régal, quand bien même le thème tend à varier vers les banalités. Tout ce qu’il y a d’intéressant chez la serveuse qu’il reluque, combien son ascendant goujat à tendance à se pointer dans ces moments où il regarde à côté de Rose, quel homme il y est, effectivement, et enfin, combien sa vie est remplie sans trop l’être. La bombe Jane est larguée, et comblé de s’être enfin délesté de ce poids, Peter se relâche même dans sa posture et s’enfonce dans son siège.    “ Oh, mais ! Quoi ? Et pourquoi donc ? J’ai autant de raison qu’elle de vouloir autre chose, voire mieux. ”  Mais bien sûr. Jane a tout. Elle est belle, brillante, aimante, aimable, un vrai soleil. Il est peut-être celui de qui tout le prestige émane, encore que c’est une histoire d’héritage comme toujours, mais Jane brille et on n’aurait pu lui imaginer une meilleure compagne qu’elle. S’il aurait été prompt à se battre contre le cliché pour le simple plaisir de le faire, Jane a su le convaincre que de rentrer dans le moule du couple, de se conformer aux usages, n’est rien si pas idéal. Pourtant ils ne sont plus ensembles aujourd’hui et s’il n’est pas peu satisfait de retrouver un semblant de liberté, il n’en demeure pas moins que Jane est son idéal, alors son mieux, il peut toujours le rêver.    “ Le classique, nous ne sommes pas tombés d’accord sur beaucoup trop de détails, voilà tout. ”   Le mariage, qui n’a aucun intérêt financier pour lui, les enfants qu’il ne se voit pas avoir avant au moins cinq-six ans, le prêt immobilier dont ils n’ont pas besoin pour un condo beaucoup trop grand pour eux en plein centre. Pour ne citer que ça. Avec Jane c’est tout, tout de suite ; malheureusement pour elle, Peter n’a pas été réceptif à ses caprices.    “ Quant à Sage, simple, elle ne veut plus nous voir ensemble avant longtemps sous le motif que nous sommes, je cite ‘ épuisants ‘ . Personnellement je trouve que c’est toi qui est épuisante, mais bon… apparemment maintenant on nous fout dans le même sac.”   Ils viennent en insupportable set. Pas comme le sel et le poivre, ravissants, utiles et inoffensifs, mais comme deux bouteilles de Sriracha et de Tabasco : annoyingly tasty.. Peter fait semblant de s’en offusquer, mais ils ont l’habitude d’être catalogués insupportables en paire, et vraiment, il n’est rien sur cette terre qu’il assume plus. Tant que la dynamique reste la même et qu’ils ne tuent personne, l’association à tout d’inoffensive. Mais voilà que le Tabasco lui refuse son gala, et lui, qui prend toujours tout pour acquis et ne lui laissait pas vraiment le choix au départ, se vexe de ce petit refus qu'il compte bien négocier.   “ D’abord, mes parents ne seront pas là. C’est bien pour ça que je suis tenu d’y aller. C’est un truc de famille, mais je suis le seul en ville à la date prévue.”   Ses parents sont au Galapagos, ou quelque chose du genre. Il arrêté de suivre depuis un moment, et ça l’arrange fort puisqu’il a le manoir pour lui seul ; avec Alfred, le domestique, mais il faut bien quelqu’un pour faire le ménage - Non, Alfred n’est évidemment pas son prénom, mais pour Peter, c’est comme ça et pas autrement. Qui n'aimerait pas se sentir Bruce Wayne, au moins quelques heures dans sa vie ? Lui, peut. Presque.    “ Ensuite, personne ne te prendra pour ma nouvelle copine. ”  Le regard de vaurien qu’il lui sert lui fait comprendre que, allons, tu t’es regardée ? . Ça n’aidera pas son cas, mais c’est très drôle. Il ponctue avec un sourire, des fois qu'elle aurait l’audace de mal le prendre, et relance :   “ T’as autre chose à dire que ‘pff’ ? Une vraie gosse. Putain, tu vas vraiment me planter et me forcer à faire le canard avec Jane ? ”   Oh, c’est de toute façon plus ou moins prévu, mais encore faut-il qu’il se décide à admettre que Jane lui manque, et rien que ça, c’est pas gagné gagné.    “ Cette fois je vais vraiment être obligé de l’épouser ou de lui faire un gosse… Bon… Ton prix. ”  Parce que c’est de ça dont il est véritablement question. Tout se paye dans la vie, et si c’était aussi simple, Rose prendrait les chèques, mais évidemment… Il n’y a rien de simple avec Rose Nightingale.
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Ce sera la mégère, donc. Son air malin ne la quitte pas tandis que ses sourcils se haussent, et puisque Peter a envie de jouer et qu’en père indigne, elle hérite des gosses : « J’en ai jamais voulu de tes gamins, alors tu te les gardes. Et t’inquiètes qu’avec les photos que j’ai, la moitié de ton fric est à moi. » Père indigne on a dit. Quitte à être la mégère, autant l’être jusqu’au bout. « Dépravé. » Vrai qu’elle a du lourd et que de grosses perles doivent trainer dans son portable. Et y resteront précieusement conservées soit dans l’attente du moment propice pour les révéler, soit parce qu’il existe un pacte tacite selon lequel certains clichés ne devront jamais, jamais sortir. Enfin : Peter n’a pas de souci à la faire passer pour la connasse avide de son blé, elle n’en a pas pour lui coller l’image du pervers, de l’adultère, des deux. A ce stade, plus personne n’y croit, même autour d’eux ; et quand bien même : pas d’importance. Mais la voilà mignonne, naïve pendant qu’elle regrette qu’un simple pourboire prenne le pas sur la confiance. « Bel exemple de foi en l’humanité. » Elle rigole, mais à moitié : Rose a toujours plus été du côté des pessimistes – non, réaliste qu’elle corrigerait. Sa tête va de gauche à droite et de droite à gauche l’air faussement désolée, continue tandis que son ami s’enfonce en parlant de ses deux armes pas négligeables. Le sourire reste perché quand même : elle sait bien qu’il est dans son délire, mais même pour de faux elle ne peut pas aller dans ce sens. « Excuse-moi de te contredire encore une fois mais c’est pas vrai : j’en ai quatre. » Enfin pas complètement, quoi. « J’voulais dire : quel nase ! » qu’elle corrige faussement. Ca va trop loin quand une simple phrase lui met bien trop d’images infâmes en tête, au point qu’elle n’est à rien de se noyer dans son verre. La sensation de s’imaginer en train de dévoiler des parties de son anatomie à ‘Rrrrrricardo’, l’équivalent d’un oncle pour elle, est pas franchement hyper agréable. Quant à l’imaginer en train de chier dans le verre de Peter, elle s’en serait aussi passée. « A Richard ? Eww. » Non pas « à Richard » : à personne. En tout cas pas dans ce contexte précis, bien trop particulier au demeurant. Rose éclate de rire en imaginant… Petra ? et commente au premier degré : « tu peux. » Trop sérieux pour être vrai. Le vrai, c’est que le monde n’est sûrement pas prêt pour Petra Llewelyn-Davies. Comme elle n’était pas prête à ce qu’il mette fin au couple Jane-Peter, quand bien même elle n’ignorait pas qu’il y avait de l’eau dans le gaz. Lui s’étonne de sa remarque, Rose y croit au moins pour moitié. Ironie : « Tellement… – Chiante ? Possessive ? Enervante ? Absolument aucune objectivité, et sûrement un brin de mauvaise foi. Parfaite. » Elle, elle a toujours trouvé la perfection morne et sans saveur, voire louche. Et toujours fausse : parfait, personne ne l’est. Le reste de l’histoire, on la connait déjà. Que Jane passe à la trappe ne lui ferait pas verser une larme ; pour ce qui est de Peter, c’est une autre histoire. Aucune envie de le voir broyer du noir : visiblement pas pour maintenant, et c’est tant mieux. Elle reprend tout de même, à moitié moqueuse : « Alors que toi, t’es plein de vices. » Peut-être pas plein, mais il est certain qu’ils sont arrivés à ce stade où ils se connaissent trop. Pour le reste, Peter sait déjà tout, et elle n’a aucune envie d’aller plus loin sur ce terrain : après tout, le voir sortir d’une relation si longue est une première, et elle a le souvenir de l’avoir envoyé chier pour moins que ça. Peter ne donne pas de détails, probablement parce que pas envie, et Rose, bonne âme, n’a pas l’intention d’en rajouter de son côté. De ce qu’elle en sait, Jane a voulu taper un sprint alors que lui était plutôt décidé sur un jogging. Basta. « J’imagine que ça va bientôt repartir draguer n’importe quoi. » Soupir : elle plaisante, mais ça pourrait être complètement vrai, quand bien même ne serait-il pas d’accord avec le n’importe quoi. Chacun son avis. Mais Peter est un homme à femmes et elle sait à quel point il peut être réceptif à leur appel, pour peu que les bonnes ‘armes’ soient là où il faut. « Fais pas ta victime, rien que là tu m’épuises. » Le verre de rouge retrouve ses lèvres alors qu’elle repense à la dernière fois où ils se sont retrouvés tous les trois, avec Sage. Ses souvenirs ne sont pour la plupart pas dans le bon ordre, mais une constante demeure : « On n’en serait pas là si tu t’étais pas mis en tête de me faire tes prises de merde toute la soirée. » Toute la soirée, ça fait peut-être beaucoup. Disons que dans sa version, c’est lui qui a lancé la machine et qu’elle est plutôt simple à faire démarrer. Evidemment, il n’y a pas eu que ça. Les sujets s’enchainent, son refus de se rendre au gala auquel Peter est tenu d’assister ne passe pas : Llewelyn revient à la charge. Ses parents ne seront pas présents, lui retirant l’un de ses meilleurs arguments. On est quand même sur une réunion de famille, et l’envie lui manque vraiment de s’y mêler. « Super, » commente-t-elle. Clairement, l’entrain, lui, est en train de se faire la malle. Mais plutôt que de le laisser filer, Rose part chercher des réserves dans son verre, qu’elle finit avant de se resservir. Pas égoïste, elle n’oublie pas non plus Peter : hors de question qu’elle termine mal seule. Le regard qu’il lui lance en indiquant que personne ne la prendrait pour sa nouvelle copine n’a rien de surprenant. Pour autant, encore, elle ne le laissera pas sans réponse. Alors oui, elle s’est regardée et : « Eh ! » On est sur de la répartie de compétition. « T’as raison. Je suis bieeen au-dessus de toi. » Ben voyons. Le ‘pfff’ à répétition lui fait sortir les grands mots. Ca part sur la question de faire le canard auprès de Jane, de mariage ou de gosse. « Pffff. » Objectivement parlant, sûr que son ex irait bien mieux dans le tableau qu’elle : plus de correspondances, plus de cases cochées. Même monde. Que Rose est sensiblement différente de tout cela. Ses bras se croisent tandis qu’elle affiche son air le plus insupportable : elle attend l’offre, qui ne tarde pas. « Ah ! » La maligne pose ses deux coudes sur la table, ses mains se joignent et ses yeux le fixent comme si elle allait le bouffer. Son prix, donc. Le fait est qu’elle aurait bien fini par accepter pour lui éviter le mariage et le gamin, mais Peter ne sait pas lui laisser le temps. Tout bénef pour elle. « Laisse-moi réfléchir… » Comme si. « J’te verrai bien en blond platine, » et c’est dit avec tant de sérieux qu’on douterait de la blague. L’idée n’est pas mauvaise en soi : à garder pour plus tard, quand il serait trop bourré pour se rendre compte de ce qui se passe. Et pas elle. Autrement dit : pas demain la veille. « Deux heures, maximum. Et on enchaine avec le Book Club. »  Pour un autre moment de grand n'importe quoi. Pause, avant d’ajouter : « Cela dit, si t’as quand même envie de te teindre les cheveux, fais-toi plaisir. Vraiment. »
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Peter Llewelyn
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  “ Tu veux qu’on en parle ? ”  Des photos. Il lui lance un regard de pure provocation, prêt à dégainer son téléphone qui dort sagement dans la poche de son pantalon s’il faut illustrer. Elle a peut-être des dossiers, mais il n’est pas en reste, pour ce qu’ils sont toujours au moins deux participants à ces soirées d’anthologie, et qu’elle est aussi prompt, si pas davantage, à dans le n’importe quoi. Il lui sert un rictus malveillant, puisqu’évidemment ce sujet l’emballe plus qu’il ne devrait, mais aussi parce sa foi en l’humanité, elle peut se la garder. Dans un monde comme dans l’autre, la foi en l’humanité est un concept surfait. L’homme est un être méprisable tant qu’il est doué d’une conscience, ou dénuée de, et qu’on laisse à croire qu’il est maitre. Peter se plait à croire qu’avoir foi en lui est amplement suffisant pour survivre, et est certain d’avoir raison à ce point que oui, l’humanité le fait hautement rire. Mais pas beaucoup plus que les contradictions de Rose. Il ricane, mais il ne comprend qu’à moitié le fameux quatre qu’elle lui dégaine. Sa bouche arque un rictus, mais son sourcil froncé marque toute son incompréhension face au chiffre. Évidemment le regard s’attarde sur le décolleté, et il jure avoir regardé trop de films avec des aliens, si c’est là que son imagination l’entraine. Puis ses yeux descendent vers la taille, la cuisse, et aaah, quatre.   “ Trois, gros maximum. Une moitié, une moitié, un et deux.  ”  Il pointe d’un doigt discret le haut gauche, le haut droit, le bas gauche, le bas droit. À moins qu’ils ne se comprennent pas et ne soient pas sur la même longueur d’onde, mais puisqu’il est expert dans ces questions physiques, ce serait absolument regrettable. Le Ew le fait sursauter. ll a pour règle de ne pas fréquenter ces femmes qui balancent des Ew qu’il trouve absolument abominables à l’oreille et donne à croire qu’elles ne sont rien de plus que des dindes écervelées. Heureusement, il connait assez Rose pour savoir qu’elle n’en est pas, mais vraiment, Ew ? . Même s’il se garde d’un commentaire, Il ne peut s’empêcher de lever les yeux au ciel et de la juger du fond de son siège, avec l’espoir un rien gamin qu’elle sente ce jugement lui griffer la peau et qu’elle réplique. S’il n’a pas la prétention de croire qu’il ferait une femme parfaite, mais au moins une dont on aurait envie, il est encore moins arrogant au point de croire qu’il n’a pas de torts dans l’affaire Jane, et oui, il a des vices. Il le concède d’un regard entendu, quand bien même il est prêt à se jeter sur Rose si elle a l’audace de dresser la liste des vices dont elle parle.   “ Imagine combien je serais chiant si j’étais parfait.  ”   Il serait Christopher, son frère ainé, le combo très guindé-pompeux-balais dans le cul des beaux quartiers. Il ne se trouve personne dans cette vie que Peter exècre plus que son frère, en cela qu’ils n’ont rien de commun et que l’ainé s’obstine à vouloir rentrer dans le moule de leur mère hystérique, à aimer les mêmes choses que tout le monde, à suivre tous les mouvements pour faire plaisir au plus grand nombre et se croire in. Le gars ne boit pas, ne fume pas, ne sort pas, n’a pas son propre avis - c’est tellement plus simple de suivre celui des autres. Il a une carrière modeste que leur père a pondu droit dans son assiette, tourne au Perrier rondelle, mange sans gluten, sans colorants, ni conservateurs, minimise le sexe (encore que ce n’est peut-être pas de son choix) et se couche à vingt-et-une heure. Le type est sans goût, sans saveur, sans odeur. Si Peter aurait un jour envisagé de le présenter à Rose, c’est uniquement pour qu’elle puisse se rendre compte de l’incroyable chance qu’elle a d’être tombée sur l’excellent cru des Llewelyn-Davies. Au moins. Fais pas ta victime, rien que là tu m’épuises. Il marmonne dès qu’ils sortent de sa bouche pour l’effet comique, tout en insolence et moquerie ouverte. Un vrai gosse.    “ Je nie tout.  ”  Comme toujours. Ce n’est jamais de sa faute. Au moins pour le début, et il faut admettre que puisqu’elle tient si mal l’alcool, Rose est généralement celle à partir la première dans un somptueux n’importe quoi. Puisqu’il est un si bon compagnon de fanfare, Peter y assiste d’abord, sa moitié de sobriété sous le bras, et une fois qu’il se joint à elle, il est effectivement celui qui a les pires idées, et c’est donc elle qui devient l’acolyte. Est-ce que c’est une raison pour refuser de les voir ensemble pendant des mois ? Apparemment oui, mais ce n’est regrettable que pour Sage ; parole d’imbu. Devant sa certitude, Peter ricane plus fort. Mieux, mieux, ça dépend tout on se place. Oh, elle est mieux sur un plan moral, clairement, mais au moins il peut terminer une bouteille sans voir trouble, et il se défend pas mal sur le physique.    “ Pour exercer ma charité, je vais te laisser le croire,  ”  fait-il, grand seigneur, quand bien même s’agace-t-il d’un énième pff.   “ Entre ‘pff’ et ‘eww’, tu es d’une éloquence. T’as rien d’autre dans ton vocabulaire ? Il t’apprenne rien à l’école publique ?  ”  C’est gratuit. C’est pas comme ça qu’il va gagner et la faire plier devant son invitation au gala, mais Peter, même s’il a été à l’école privée, n’est pas connu pour ses élans de brillance dans ces timings plutôt serrés. L’histoire de blond platine a au moins le mérite de lui arracher son air malin, et à la regarder trois secondes, il se demande si elle est sérieuse ou s’il va vraiment devoir lui expliquer. Mieux vaut jouer la prudence.    “ Alors,  ”  Le voilà qui se redresse, preuve s’il le faut qu’il est tout à fait sérieux sur ce qui est en train de se tramer.   “ Écoute-moi bien attentivement : il  n’y a rien sur cette terre, mais vraiment, rien, quedal, nada, niet et toute la fanfare de traductions du terme, qui me poussera à me teindre les cheveux en blond. ”  Le physique est important. En blond, Peter a la conviction qu’il aurait l’air d’un coton tige usagé, et personne n’a vraiment envie que ça se produise. Monsieur aime son héritage, son travail, mais au-delà de ça, sa gueule. Les altérations physiques sont inenvisageables, mais il a une suggestion ; quand bien même ce n’est pas son tour.    “ Toi, tu peux te teindre en blonde. Je suis certain que ça irait à merveille avec tes yeux. ”  Ses grands, beaux yeux verts. Si la suggestion est à moitié pensée, puisqu’il n’y a pas prêté plus de réflexion que ça, Peter est loin de se douter de combien il a raison, mais se jure qu’ils reviendront sur le sujet tôt ou tard. Il remercie silencieusement Rose pour l’inspiration, des fois qu’ils auraient un autre pacte du genre à l’avenir - c’est certain, puis se renfrogne sur l’idée du Book Club dont il a trop entendu parler.    “ Non, l’idée me parait épouvantable. Qu’est-ce que t’as d’autre ? ”  rétorque-t-il immédiatement, d’un naturel désarmant.   “ L’espèce de mixture entre un bar, un club et une salle de jeux bondée de minets ? Merci, mais non merci. Tu sais qui y traine ? Ma soeur. Tu veux vraiment te farcir des étudiants toute la nuit ?  ”  Et pas les bons étudiants. Grace a beau être en école privée, elle s’est construit une bande de potes qui vont dans le public, des filous, des petits merdeux de Hackney, au grand dam de leurs parents et à l’entière satisfaction de Peter, qui voit en elle une relève digne. Même. Le Book Club, c’est du gamin de vingt ans gros maximum qui veut jouer à l’adulte à dix-huit heures et termine le nez dans la gouttière à dix-huit quarante-cinq.  Si c’est le genre de Rose, quoi qu’il en doute, ce n’est pas le sien - surprise. Pourtant il lève les yeux vers elle, son air goguenard retrouvé, et lui balance un   “ Oh ?! ”  évocateur. Alors ? On veut brancher du petit garçon ? Elle comprendra. En attendant, lui se ressert un verre. C’est qu’elle descend, cette bouteille.
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Rose Nightingale

Rose Nightingale
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Comment ça, qu’on en parle ? Pas aveugle face à la menace, Rose dégaine façon exagérée l’arsenal de la fille outrée. « Grmlblmr – quoi ? L’inversion des rôles, classique ! C’est de toi qu’on parle. » La meilleure défense a toujours été l’attaque ; face à Peter encore plus. Elle sait aussi bien que lui – peut-être mieux – qu’il est préférable ne pas aller sur ce terrain-là, notamment à cause de toutes ces (trop) nombreuses fois où on lui a décrit des situations dont elle est incapable de se souvenir pour blackout. Malheureusement, être préférable n’a jamais été un argument suffisant quand une bouteille est ouverte devant elle ; encore moins quand elle est déjà bien entamée. L’alcool fait déjà son effet et une fois le processus lancé, nul ne sait jusqu’où Rose peut aller. Encore moins lorsqu’elle est avec Peter – qui lui attribue un trois sur quatre. Rien pour déloger de son expression faciale l’air outré, accroché par nul autre que son éternel emmerdeur quelques secondes plus tôt. On est sur cette lancée, donc. Bien bien bien. « Pardon ? Trois ? Non mais –. Tu sais visiblement pas compter au-delà. » Pas d’autre explication, quand bien même semble-t-il maitriser le concept de moitié. Rien de surprenant cela dit puisqu’ils passent leur temps à se contredire et se vanner par pur plaisir. A ce stade, le second degré est dépassé depuis longtemps. Tout de même, elle le voit le jugement. Ces deux yeux bleus qui montent au plafond pour un simple ewww ne lui échappent pas. Ca part : « Eh. Tu me fous des images dégueulasses dans la tête, je vais pas m’excuser d’être dégoûtée. T’as envie de t’imaginer en train de montrer tes parties génitales à ta tante pour qu’elle fasse quelque chose ? Et que ça marche ? Non ? » Non. Evidemment que non. « Si ? » Sûrement pas, mais puisque sa spécialité, quand l’alcool s’en mêle, réside notamment dans le fait d’en rajouter une tonne et d’en faire des putains de caisses : « Eeeewwww. » Voilà pour le jugement. Et s’il en faut plus, son sourire à la fois satisfait et moqueur face à Peter fera bien l’affaire. Peter qui est plein de vices donc, et qui reconnait lui-même que la perfection est ennuyeuse. « C’est marrant que tu dises ça. » D’autant plus lorsqu’elle vient de dire que Jane est si parfaite et que le raccourci est facile. Tellement qu’elle le fait, d’ailleurs. Sa remarque n’est pas innocente ; pas folle, elle embraie direct. « ‘Fin tu serais chiant, oui. Heureusement que c’est pas le cas. » Parce qu’ils ne seraient pas là, qu’elle n’aurait pas de Peter Llewelyn-Davies dans sa vie et que celle-ci lui paraitrait bien moins savoureuse. Elle lui sert un sourire complice et un regard affectueux. Et ce sera tout : on n’a jamais vu Rose Nightingale dans l’étalage des émotions et sentiments. En tout cas pas à ce stade ; peut-être plus tard. Un « évidemment » sort, amusé face aux grommellements d’un Peter qui décide, évidemment, de tout nier. Trop facile. « Gamin, » qu’elle ajoute en commentaire. Sourire quand même – elle aurait pas mieux fait ; l’attitude l’amuse toujours plus qu’elle ne l’irrite. Un sourire qui disparait bien vite quand Peter lui accorde le point par charité. Rose et Peter, acte deux scène quatre : « Charité ? C’est bon, allez. Mon cœur saigne, j’t’aime pu, c’est fini. Fini fini. File-moi les papiers du divorce, prend l’argent et piétine ma dignité comme tu l’as toujours fait. » Les tables à côté d’eux leur lancent des regards de plus en plus insistants – rien pour l’intimider, bien au contraire. Son rire se noie dans son verre, qu’elle termine presque – déjà ? Le niveau de la bouteille a également bien baissé ; aucun d’eux n’a évidemment l’intention de s’arrêter là. Pas elle en tout cas. Elle est déjà trop bien. Peter lui lance une énième remarque sur son éloquence et son éducation. Elle persiste et signe : « Pffff. » Gamine. Depuis le temps, il devrait savoir que la psychologie inversée fonctionne mieux une fois le deuxième (vraiment ?) verre quasi terminé – on l’a dit, le vin rouge est sa kryptonite. Le rire, moqueur, éclate devant la réponse ferme et définitive de son ami. S’il marche pour si peu, elle peut bien tenter de le faire courir. Ou au moins d’insister. « Mais. Ca t’irait tellement bien ! » Le blond lui irait sûrement, oui – Peter fait partie de ces personnes extrêmement agaçantes auxquelles tout va toujours bien –, mais l’image ne colle définitivement pas au personnage. Pas grave : « Au pire, si vraiment t’aimes pas, on rase tout. T’façon ça repousse. » Et vraiment, l’image de son meilleur ami la boule à z la rend hilare – lui sûrement moins. Sa proposition lui revient dans la face ; tout du moins la première. L’idée ne lui a jamais traversé l’esprit et ne la tente pas plus que ça, quand bien même ne la répulserait-elle pas autant que Peter. Dont elle connait trop bien le goût prononcé pour cette particularité. Ca irait à merveille avec ses yeux, qu’il lui sort. Elle plaisante : « Nan. Tu résisterais pas à mon charme, j’serai obligée de te mettre un râteau. J’préfère nous épargner ça. » Le terrain pourrait être plus glissant qu’il n’y parait mais peu importe : elle n’est pas tout à fait en capacité de s’en rendre compte. De toute façon, son ami embraie sur tous les arguments possibles et imaginables pour dézinguer son plan. Vrai qu’il n’y a visiblement pas grand-chose pour lui plaire, mais hey, ils n’ont pas encore atteint l’âge de rechigner devant de nouvelles expériences. Quoique, devant celle-ci peut-être. Au sous-entendu qu’elle voudrait se taper des minots, elle rétorque, encore une fois trop sérieuse pour être vraie : « La chair fraiche Peter, la chair fraiche. Parait que les 2000 sont incroyables. Tu devrais essayer. Maintenant que tu peux. » Mais visiblement, il ne lui faut pas plus que les protestations de son ami pour être sur le point de céder : « Le mayflower ? Ou j’connais quelqu’un qu’ouvre un bar ce weekend, le Monday. Ce s’ra l’occasion de voir. » Fatalement, l’envie de le faire chier reprend le dessus. « ‘Fin. Non. Ce sera le Book Club. Si j’me tape ton gala, tu te tapes le Book Club. Et tu sais quoi ? On pourra même proposer à ta sœur de venir avec nous ! » Quant à savoir si vrai ou pas, il le découvrira bien assez tôt. Rose reprend son verre en main pour le terminer d’une gorgée. Peter vient de se resservir, elle fait de même… Jusqu’à ce que le Malbec bordelais verse sa dernière goutte au milieu de son verre. On l’a déjà dit : aucun des deux n’a évidemment l’intention de s’arrêter là. Et puisque la soirée est offerte par Richard : « S’il vous plait ? Est-ce qu’on pourrait avoir une autre bouteille ? La même. Merciii. » S'il faut une énième preuve que Rose est déjà en train de partir, le nombre de "i" devrait être suffisant pour le démontrer. C’est la fameuse serveuse qui prend la commande, et celle-ci ne manque évidemment pas de lancer un énième regard timide sur Peter. « Si elle savait, » qu’elle sort alors que la collègue de Richard s’éloigne, peut-être un peu trop tôt et peut-être un peu trop fort.
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