bloody, but unbowed. w/ lömelindi



 
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Peter Llewelyn
the shadow is mine, so is the valley
Peter Llewelyn
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bloody, but unbowed. w/ lömelindi
rédigé Sam 9 Mai - 11:55


Out of the night that covers me,
                 Black as the pit from pole to pole,
                         I thank whatever gods may be
                                  For my unconquerable soul.

· · · · · · · · · · ·

@SIDNEY ATKINS · the nightingale.


Des particules dansaient dans l’air au milieu du sillage encore tiède de son retour à Arynmeren après une incursion de quelques minutes à Ryujin. Une histoire sordide qu’il avait fallu régler immédiatement entre Hook, qui ne tolérait que peu le seigneur des terres et n’acceptait pas de se laisser marcher sur les pieds lors d’une mission tout sauf diplomatique ; et Gasten, qui venait ainsi de comprendre qu’il pouvait se mettre prestement son aversion pour la magie par-derrière ou le cas échéant, craindre comme tous les autres le Roi Pan. Ils s’étaient regardé dans le blanc des yeux, incapables de se résoudre à laisser à l’autre ne serait-ce qu’une miette davantage, cependant que Gasten s’était finalement obligé à rendre le peu d’armes qu’il avait à sa disposition et à autoriser à James une incursion mineure dans les terres sur ordre d’un véritable roi, pour toujours vainqueur sur un fieffé seigneur ; ou dans le cas présent : un imposteur. Trainaient au sol quelques gravats rapportés des terres volcaniques qu’une servante s’empresserait de venir brosser sitôt qu’il aurait ouvert la porte de son office, ainsi que toute l’impatience qu’il égrenait dans son sillon puisqu’elle le forçait à trainer des pieds sur le parquet et à faire les cent pas. Afin de réprimer l’envie hurlante d’y retourner et de prendre à Gasten sa vie pour les quelques ridicules minutes de son temps qu’il venait de lui faire perdre, Pan marmonna pour lui les quelques remarques qu’il n’avait pas distribué, et tout ce qu’il aurait fait des restes de cette cloche une fois sa sentence exécutée.  L’on narrait déjà le panache de sa visite à Kozakura, discutait son litige avec le seigneur qui ne l’était que par l’audace et une que Pan, tout roi de sang qu’il était, ne pouvait que moquer. Arynmeren n’apprendrait son escapade que lorsque ces récits viendraient taper à sa porte. Comme c’était bien souvent le cas, Pan donnait plus à parler de lui par-delà les frontières que dans son propre royaume, qui ne le voyait jamais ni quitter les remparts ou même revenir. Il distillait ainsi la crainte en promettant à son peuple une présence permanente et l’idée qu’il puisse apparaitre à tout moment et disparaitre aussi rapidement. Que son couteau pouvait transpercer sans que le sang ne se disperse sur sa manche, et qu’il ne se trouvait aucun magicien plus sournois, plus cruel que lui à Evermore ; ça pour faire marcher au pas et plier le genou à une nation.  Gasten conservait encore sa tête sur ses épaules sous le seul motif qu’il avait d’autres affaires plus urgentes à traiter que ces imbéciles du royaume voisin et que le pion qu’il avancerait vers Kozakura viendrait au moment le plus propice, soit pas aujourd’hui, et moins probablement demain. Calmé autant qu’il puisse l’être et poussé par l’inspiration, il trouva son chemin vers son bureau, derrière lequel il se posa sur un trône de fortune. Une réplique remarquable, le légitime se trouvant à l’autre bout du palais. Une longue plume à la main, attablé devant un parchemin, un encrier ouvert et une bougie éclairant péniblement le bois d’acajou lustré et taillé en un majestueux bureau, Pan se mit à la rédaction d’une note, pourtant qu’il ressentit en même temps une arrivée imminente. S’il était de notoriété qu’il était un magicien-voyageur, Pan n’en demeurait pas moins un mage de psychisme et un plutôt doué lorsqu’il s’agissait de lire les attitudes et parfois les pensées de ses gens, si tant est qu’elles soient claires. Il entendit d’abord les battements d’un coeur, puis quelques pas pressés, et enfin un souffle. On frappa à la porte plusieurs fois, et ne se sentant pas d’humeur, il ne répondit pas tout de suite. Cora serait entrée sans s’annoncer et serait déjà en train de se rouler sur lui comme un chat en manque d’affection ; c’est au moins ce qu’il s’imagina pour se flatter l’ego et il ne devait pas être bien loin de la vérité. Le reste était tenu de frapper et d’attendre que l'humeur de sa majesté s'améliore ou que son intérêt soit inspiré. Pourtant il sentit une ombre impatiente se faufiler dans son dos et chercher l’angle idéal pour l’accoster, alors qu’il ne s’en trouvait aucun. Une vague de la main força l’intrus à s’asseoir sur la chaise en face de lui, et il détendit les liens magiques autour de ses bras uniquement lorsque son regard prit connaissance de son identité.   “ Il ne me semble pas avoir réclamé ta présence,  ”  fit-il, toujours stupéfiant d’autorité alors même que le ton resta résolument placide, ce sans gracier le plus habile de ses espions du moindre regard. Sa plume continua son oeuvre sur le parchemin jauni, sans arrêt ni hésitation, puis il signa d’une longue vague de la main avant de laisser le papier se consumer dans un feu magique qui offrirait à son frère l'autorisation tant convoitée d'accoster à Kozakura. Après avoir reposé sa plume sur son pupitre et liées ses deux mains libres devant lui, les coudes sur les accoudoirs de son siège, il se détendit enfin dans le fond de son siège et fit glisser sur Lom un regard aussi tranchant qu’une lame fraichement aiguisée. Au silence de l’elfe, il devina un tourment, ou au moins une hésitation. Si Lôm lui-même ne parvenait plus à trouver ses mots ou à rassembler le cran de demander, Pan jugea qu’il bénéficiait désormais de la paix la plus absolue qu’il puisse jamais quémander.    “ Parle ou sors, l’oiseau,  ”  fit-il, le ton rauque. Lom ne venait jamais sans un motif valable, pour ce qu’il savait que son roi n’avait pas le temps pour les simagrées et les petites affaires. Peter s’entourait à peine, et aimait donner à croire même à ceux lui étant proche que sa protection ne signifiait aucunement une sécurité. Lom était audacieux à ce point qu'il s'était invité dans son bureau et il s'agissait là de la seule transgression acceptable dans sa journée ; le soleil indiquait une mi-journée à peine, donc une longue après-midi à venir. Pan devina donc que leur échange pourrait rapidement devenir houleux, qu'il vienne pour une mission d'ordre capitale ou pour des broutilles. Pour l'audace, mais aussi pour les battements fermes de son coeur sous sa poitrine, et le pas résolu qu'il avait entendu dans le couloir.
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