someday my prince will come. [evermore]

Il y a des choses auxquelles elle n’avait jamais goûté avant son arrivée à Frostväll, des choses aussi simples que d’observer son rythme de vie se caler sur le cycle naturel du soleil. Quelque chose qui avait bien dévarié la princesse habituée à la nuit éternelle qui semblait s’être couchée sur Nighon. Ce n’était pas la seule découverte que Bianca avait faite, d’abord agacée par la joie de vivre et les sifflotements de la femme de chambre qui rangeait sa chambre chaque matin, elle se surprenait parfois fredonner parfois des mélodies copiées sur elle quand elle se trouvait seule dans sa chambre. Après avoir passé une partie de son après-midi avec Jack et être ensuite allée torturer un moment Elsa en lui racontant à quel point elle trouvait son frère fabuleux, la princesse retournait à ses appartements, grisée par cette fin de journée. Profitant du silence du couloir qu’elle traversait et de son apparente solitude elle se fit à chantonner à voix basse : « Un jour mon prince viendra, un jour on s'aimera dans son château, heureux comme avant, goûter le bonheur qui nous attend. » Après un hum hum qui lui donna le temps de réfléchir à la suite de sa balade, sa voix s’emporta un peu plus. « Quand le printemps un jour ranimera l'amour, les oiseaux chanteront, les cloches sonneront l'union de nos cœurs un jour. » Elle était assez satisfaite de ses trouvailles, allez savoir ce qui - ou qui - lui donnait cette soudaine inspiration romantique. « Un jour mon prince viendra, un jour on s'aimera dans son château, heureux comme avant, goûter le bonheur qui nous attend. Quand le printemps un jour ranimera l'amour, les oiseaux chanteront, les cloches sonneront l'union de nos cœurs un jour, un jouuur. » Elle terminait sa note alors qu’elle atteignait la jonction avec la galerie qui menait à sa chambre quand elle se heurta à un des conseillers des deux souverains. Oh elle ne devint pas rouge, elle n’avait en réalité jamais été aussi blanche. Il la regardait, médusé, elle le toisa d’un ses regards les plus féroces. « Eh bien ? Vous attendez quoi pour vous pousser ? » lança-t-elle tranchante après s’être raclée la gorge pour se redonner un peu de contenance. Elle passa devant lui en le bousculant un peu avec son épaule. Mais arrivée à la moitié de son chemin, elle rebroussa chemin et attrapa l’homme par le bras. « Si vous dites quoique ce soit… » Lui hocha la tête, alors seulement elle le relâcha et continua sa route. Une fois que le bruit de pas se fut éloigné, elle se retourna pour vérifier qu’elle était de nouveau bien seul et repartit vers sa chambre en sifflotant.