punishment for the liars (flynn)



 
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Rose Nightingale

Rose Nightingale
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punishment for the liars (flynn)
rédigé Sam 2 Mai - 15:18

Des rumeurs. Depuis des semaines passées aux bons soins de Pocahontas, Penny n’attend que cela. Aux aguets du moindre bruit venant jusqu’à Avlee, l’impatience, de plus en plus prégnante, l’étouffe. La ronge. La consume. A chaque nouvelle nuit se jouent encore et encore, inlassablement, les ultimes heures d’Erendieren. De ces derniers instants d’innocence à la recherche d’Aureen jusqu’à ce départ forcé sans elle, capturée, prise par les soldats de Nighon et Nemeree pour un sort qu’elle se refuse à imaginer. Et elle, libre, sauvée, à jamais blessée, brisée, marquée par tout ce qu’elle a vu, perdu. Le réveil glacé et les draps souillés d’une sueur abondante au beau milieu de chaque nuit, le sommeil torturé et la paix qui ne vient plus. Penny qui en veut à la terre entière, au monde ; des noms qui s’ajoutent à une liste inutile, une liste qui n’en finit plus. Si elle en veut et ne pardonnera jamais à Iago et son frère leur trahison, c’est la mort qu’elle appelle pour le prince héritier de Nighon, son roi de père, l’intouchable Pan, et ceux encore nombreux à lui avoir tout arraché. La douceur de Pocahontas, aussi infinie puisse-t-elle être, ne suffira jamais à guérir un cœur qui ne bat déjà plus. Des rumeurs, donc. N’importe quoi lui permettant d’accrocher sa colère, sa soif de vengeance, de lui fixer un objectif. Les semaines se sont enchainées dans un brouillard épais et poisseux, un brouillard dans lequel elle se perd, où aucun chemin ne se dessine devant elle. Jusqu’à ce qu’elle ne surprenne une conversation entre un homme de son frère et Pocahontas affirmant que le prince Flynn de Nighon, de retour de Fröstvall et sur la route de Nemeree, ferait incessamment sous peu une halte à Avlee plutôt qu’au château Tularean. Parce que l’hésitation n’a jamais eu de place pour Penelope – un des nombreux enseignements d’Ackerman –, elle ne s’est pas demandé si elle irait le chercher elle-même pour préférer se pencher sur la question du comment. Flynn et ses compagnons se feraient héberger pour une nuit à la taverne de Petit Jean ; il faudrait également compter sur sa présence. Le mal est pris en patience, le magicien aurait pour ultime spectacle la déchéance de Penny Smith, consumée par des ténèbres générées par l’alliance de Nighon et Nemeree. C’est à la nuit tombée qu’elle décide d’agir, convaincue que la mort emportera au moins une âme dans son sillage et que s’il s’agit de la sienne, d’autres viendront avec elle. Les yeux du tavernier s’écarquillent tandis qu’ils reconnaissent Penelope Smith à l’entrée de son établissement. John lui a assez répété qu’il valait mieux se tenir écarté pour le moment, et pour encore longtemps. C’est d’ailleurs ce qu’il s’évertue de faire pour sa part ; sans doute est-ce encore la décision la plus sage. Il n’y a bien que la présence de Pocahontas à laquelle elle tienne aujourd’hui, qu’elle accepte encore ; et pourtant, à elle non plus, Penelope n’a rien dit. Rien sur ce qu’elle compte faire cette nuit ; rien de ces desseins qui pourraient encore une fois être ses derniers. Penny Smith n’a plus le goût de rien si ce n’est celui de se venger. Si tu trahis ma présence, tu n’as plus que quelques secondes devant toi. Il n’en est rien ; en tout cas pas pour Petit Jean qui est trop étranger à ces histoires et qui se retrouve bien malgré lui mêlé, ce soir, à un enchainement d’événements qui le dépasse. La nuit a beau être bien entamée, de nombreux habitués sont ici ce soir et ne prêtent pas la moindre attention à la magicienne, trop occupés à poser leurs cartes sur la table, parier, tricher, tromper pour une ou deux pièces supplémentaires. Les filles s’assoient sur les genoux des hommes et susurrent à leurs oreilles des promesses de sirènes, se frottent contre eux pour la garantie d’une nuit prolifique. Petit Jean, les yeux toujours écarquillés, ne la lâche pas des yeux tandis qu’elle monte les escaliers menant aux chambres de l’auberge. Sans doute ne tardera-t-il pas à agir pour s'éviter des problèmes qu'il est loin d'être prêt à avoir, aussi doit-elle faire vite. Ses pensées repèrent bientôt celles de Flynn pour trahir sa présence dans les appartements les plus au fond. Elle sait, bien sûr, que cette mort-là ne changerait rien ; en tout cas pour elle. Elle ne serait ni le synonyme d’un retour en arrière, ni celui d’un retour à sa propre paix, pas plus qu’elle ne lui ferait du bien. Mais pour tout ce que le prince de Nighon a fait (ou n’a pas fait), la mort est encore un châtiment bien doux. En ce qu’il lui permettrait de retrouver sûrement Aureen pour mieux la tromper, mieux la tourmenter encore. Concernant les conséquences plus pratiques que cette disparition engendrerait au sein de Nighon et des royaumes, elle s’est tout simplement refusée à y penser. Justice doit être faite. La porte de la chambre s’ouvre par magie tandis qu’une des redoutables lames léguées par Ackerman menace immédiatement le torse du magicien debout devant elle, à l’autre extrémité de la pièce. Le revoir provoque un choc auquel elle ne s’est pas attendue. La haine et la rancœur se font plus vives, d’une violence insoutenable – au point d’en avoir le souffle presque coupé. La trahison de Flynn de Nighon ne connaitrait jamais d’égale dans l’histoire ; elle s’était révélée de la pire des manières. Penny s’avance silencieusement, les yeux rivés dans les siens et la flamme du foyer dansant dans ses iris. La porte se referme tout aussi magiquement dans son dos et le verrou s’enclenche. Un garde de Nighon se dresse immédiatement sur sa droite : « Si tu ne veux pas mourir dans la seconde, tu ferais mieux de dire à ton homme de ne rien tenter de stupide. » Sa main se tend vers le soldat, prête à décharger au moindre mouvement de travers, alors que la lame d’Ackerman reste dangereusement pointée contre le torse de Flynn. Ses pensées, toutefois, ne parviennent pas à fouiller celles du garde, signe que l’accompagnateur est probablement un télépathe maîtrisant mieux la spécialité qu’elle. A moins que tout ceci ne soit qu’une illusion de plus.
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Julian Carlyle

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Re: punishment for the liars (flynn)
rédigé Mar 5 Mai - 1:27

Le traumatisme était là, réel et palpable. Les rives de Moonshae accueillaient désormais son deuil et parfois les quelques larmes qu’il osait y abandonner. Debout au milieu de la glace et des quelques flocons qui tombaient le long de ses épaules, Flynn observait d’un oeil éteint l’horizon vide de lumière. Le monde avait perdu de sa saveur, et il n’était rien qui puisse un jour lui redonner goût à cette vie devenue fade et sans intérêt. Le prince de Nighon avait déserté Shadowspire depuis la chute du royaume des lumières et on se questionnait sur ses fréquentes absences d’Oqitara, bien que le spectacle, étrangement, continuait à battre son plein. Un épais manteau sur le dos, et un visage masqué par l’ombre d’une capuche, il se tenait droit et n’accordait pas même un regard à l’illusion qui avait pris forme à ses côtés. Les mois avaient beau s’être écoulés, la douleur était toujours la même. Son coeur n’hurlait qu’un seul et même prénom, mais la colère avait remplacé la peine. Il continuait, indépendamment de sa volonté, à faire surgir le fantôme d’Aureen. Elle le suivait, presque à chaque instant, pour ne jamais l’épargner et lui rappeler le rôle qu’il avait tenu dans sa chute. Dès qu’il osait cependant approcher une main, elle s’évaporait sous son regard horrifié, et ce, malgré ses efforts pour rendre l’illusion parfaite. Alors il avait appris à ne plus vouloir toucher, mais contemplait silencieusement ce qu’il lui restait d’elle : une image parfaite, belle, mais irréelle. Ici, il l’observait admirer des lanternes qui étaient absentes. Un souvenir vécu il y a de cela des années. Les étoiles dans ses yeux, et le sourire sur son visage faisait doucement serrer le coeur agonisant du prince. Pourtant, un mince sourire étira ses lèvres, à la pensée délicieuse qu’il avait de cet instant si nostalgique. Il s’était juré de ne jamais la laisser partir, de ne jamais en oublier la moindre courbe, qu’il s’agisse de ses joues, de ses mains ou de la couleur éclatante de ses yeux. Chaque détail comptait, et était gravé au fer rouge au creux de son palpitant qui battait bien trop lentement ce soir-là. Un instant de répit au milieu d’une guerre effroyable, et d’un océan de regrets.

Retour à la réalité, mortelle et immonde. Son escapade le mena sur bien des routes, entouré par une poignée de gardes imaginaires en guise de protection. Il n’était pas dupe au point d’ignorer les dangers qui pesaient sur sa tête en ces temps-ci. Son père s’était rendu à Nemeree, aux côtés du roi Pan pour saluer leur exploit commun, et on avait réclamé sa présence pour se joindre à eux. Une invitation qu’il avait déclinée avec la plus grande légèreté pour échapper au cortège royal et suivre son propre chemin. Le mal était pris en patience, contenu par une volonté fragile et qui menaçait de céder à chaque instant. La simple vue de son géniteur suffisait à le rendre fou. Cet homme, père et seigneur de Nighon, portait le sang de sa bien aimée sur les mains. Il l’aurait tué si Lyla n’avait pas été présente pour l’aider à contenir cette rage-là. La plus destructrice. La haine, la rancoeur, et l’amour ne faisaient désormais plus qu’un. Au beau milieu de ce prince devenu monstre, on parvenait encore parfois à distinguer l’homme amoureux. Et c’est sans doute ce qu’il lui valu de ne pas répandre le sang au sein de cette auberge ce soir-là. Penelope était apparue sous ses yeux dans une entrée fracassante et magistrale, une lame posée contre son torse. Les mains croisées dans le dos, et droit dans ses bottes, Flynn observait d’un oeil avisé celle qui se tenait devant lui. Premier pincement au coeur. Elle avait survécu. Il ne prononça pas le moindre mot, et resta parfaitement indifférent face aux menaces proférées. A l’autre extrémité de la pièce, l’animosité était palpable et les ressentiments à son égard étaient évidents. — Penelope. Il prononça son nom avec une pointe d’amertume, le visage scarifié par une grimace. Pour toute réponse, sa main se leva et fit disparaître ledit homme qui faisait office de garde ce soir-là. — Ne t’en fais pas, il n’y a personne. Je suis venu seul. Et seul, il le resterait. Le timbre de sa voix était devenu étrangement doux - beaucoup trop même. Son regard, lui, n’avait jamais été aussi sombre qu’en cet instant. Un amalgame de pensées à la fois confuses et furieuses traversèrent son esprit, et il sentait ses mains trembler lentement sous la colère. Il pouvait entendre son palpitant hurler, et hurler encore le prénom d’Aureen, quand bien même ce n’était pas elle qui se tenait sous ses yeux mais bien Penny. — Que fais-tu ici, en vie ? On le connaissait pour sa virulence désormais, et son cruel manque d’empathie. Le prince de coeur était devenu le monstre qu’on attendait aujourd’hui, cet homme spectaculaire et dont les conquêtes terminaient aujourd’hui la tête tranchée et le cadavre brûlé. Le feu dans les yeux, il pinçait les lèvres pour ne pas fondre sur elle et encercler sa gorge de ses doigts.  — Elle est morte, et toi tu es là, à venir me donner des ordres et à me menacer. Hurla-t-il en crachant tout ce qu’il avait sur le coeur. L’homme qui se tenait devant la lame resta là, immobile et parfait miroir de ses émotions, tandis que lui, le véritable, réapparu juste derrière elle. — Comment peux-tu oser te tenir là, devant moi, et respirer encore ? Il avait cette touche de folie dans le creux des prunelles, et ce désespoir infini qui perlait dans le timbre pourtant si froid de sa voix. Une main implacable s’empara de son poignet et il la força à se retourner devant lui, faisant tomber par la même occasion l’illusion de son double. Il la jugeait avec une élégance terrifiante, et se pinçait à sang la langue pour ne pas hurler une nouvelle fois à en faire trembler les murs. Il bouillonnait sous l’effet d’une colère péniblement contenue et se retenait même de respirer. Parce qu’elle avait survécue, elle. En quel honneur, de quel droit ? Elle n’était qu’un pion parmi les autres, et aurait dû la protéger. Et si, de toute évidence, leurs intentions à tous les deux étaient réciproques, Flynn ne lui accorderait pas immédiatement ce qu’elle était venue chercher. Il appuierait, là où ça fait mal, là où la cicatrice, à l’image de la sienne, reste béante et saigne encore et toujours de ce manque. — Cette lame, tu aurais dû te la planter dans le coeur pour l’avoir abandonnée de cette façon. Elle comptait sur toi plus que n’importe qui. Annonça-t-il, glacial, en relâchant son poignet pour la contourner sans jamais baisser les yeux. — Quelle pathétique amie tu fais. Mais je t’en prie, joins-toi à moi pour un verre et trinquons en sa mémoire. Il avait tellement mal que ça en devenait à peine supportable. Et peu importait finalement l’issu de cette nuit, Flynn, dans un dernier élan de désespoir, se contenterait de cette présence-là. Aussi horrible et répugnante puisse-t-elle être, Penelope et lui avait au moins une chose en commun : cette  même douleur, invivable et étouffante. Ils avaient perdu Aureen de la pire des façons, lui en l’abandonnant, elle en survivant à sa place. Il lui jeta un dernier regard avant de se tourner vers les flammes qui dansaient au milieu du foyer. Un poing serré, et le visage enfoui dans une main, il inspira une bouffée d’air avant d’échapper un soupir à s’en fendre l’âme. — C’est toi qui aurait dû mourir. Pas elle. Pour ne pas dire lui.
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Re: punishment for the liars (flynn)
rédigé Dim 10 Mai - 15:46

Ses sourcils se froncent tandis que le prince Flynn de Nighon se lance dans la démonstration d’un chagrin auquel elle ne croit pas. Le fil de l’histoire lui a tristement appris qu’on ne peut se fier à un illusionniste, moins encore lorsqu’il vient de la cité des ténèbres. Le soldat à sa droite disparait comme un mirage d’un simple geste de la main de celui qu’elle s’est jurée de tuer ce soir. Et s’il fallait pour cela qu’elle fasse danser toutes les lames qu’Ackerman lui a laissé dans cette chambre ridicule afin de palier à ces illusions, ainsi soit-il. S’il fallait qu’elle fasse don de sa propre vie pour parvenir à ses fins, ainsi soit-il. S'il fallait qu'elle échoue pour le poursuivre à travers tout Evermore, ainsi soit-il. Le Flynn devant elle disparait pour que le vrai se révèle derrière elle et l'oblige à se retourner. Penny force les barrières de son esprit et n’y découvre que ce que le prince de Nighon est en train d’exprimer devant elle. De la colère, un chagrin insurmontable, un deuil impossible à réaliser. Ses poings se serrent. « Qu’est-ce que c’est que cette comédie ? » Elle n’y croit pas. Bien sûr qu’elle n’y croit pas : comment le pourrait-elle ? Maitre des illusions, celui-ci doit certainement savoir transformer ce qu’il ressent aux yeux d’une télépathe d’un niveau plutôt moyen – sa spécialité a toujours été la maitrise fine et complexe de la télékinésie, toute magicienne psychique soit-elle. Chaque parole prononcée par Flynn ajoute la révolte à sa colère. Une colère alimentée par celle qu’elle cultive contre elle-même et sa stupidité, sa crédulité : comment a-t-elle pu croire un seul instant que ce prince noir avait été sincère avec Aureen ? Comment a-t-elle pu croire qu’il n’oserait pas aller jusqu’à la laisser à son sort et ainsi la condamner à mort ? Lui n’a rien fait. Rien, quand elle avait été prête à se sacrifier pour elle. Elle est en vie, oui. Elle vit cette vie que la défunte princesse d’Erendieren ne voulait pas, sans elle, sans tous ceux qui ont toujours été là pour elle. Cette vie où la lumière s’est éteinte, cette vie perdue dans les ténèbres à alimenter son désir de vengeance pour lui donner un sens : Penelope Smith n’a plus que cela. « Et toi Flynn ? Comment peux-tu oser respirer encore ? Comment peux-tu oser te positionner en victime, en pauvre amoureux éploré ? Où étais-tu quand Nighon et Nemeree ont attaqué ? Où étais-tu quand le massacre est arrivé ? Que faisais-tu ? Oqitara, encore ? » Penny crache sa haine et sa rancœur, ni impressionnée, ni impressionnable par le prince noir. Ses yeux ont vu trop de choses, son corps a subi trop de blessures, son cœur a trop été piétiné, déchiré, meurtris. Penelope Smith est brisée, et rien ne serait en mesure de la réparer. « Tu es soit le plus grand menteur et traitre qu’Evermore ait jamais connu et connaitra jamais, soit le plus grand lâche de son histoire. Dans les deux cas, ta mort sera une véritable bénédiction. » C’est bien là l’objet de sa visite ce soir : mettre un terme à son existence nauséabonde. Lui retirer cette vie qui lui parait si pénible alors que tout cela n’est qu’une illusion de plus. Mais si ça ne l’était pas ? Ca ne changerait rien. L’idée lui traverse l’esprit, fait tout de même son chemin pour révéler chez elle une cruauté que Nighon et Nemeree ont fait naitre. « Tu veux savoir ? Je t’offre bien mieux que cela. » Un simple contact pour que les derniers instants d’Erendieren laissent leur marque dans l’esprit du prince de Nighon, témoin forcé de tout ce qu’Aureen et elle ont subi, vu du massacre. De l’irruption de Penny dans la chambre de la princesse en pleurs à cause de Flynn jusqu’à ce qu’on l’arrache à elle, Aureen baignant dans son propre sang quand elle n’aurait rien voulu d’autre que rester encore à ses côtés. Des combats qu’elles ont dû mener, de ses blessures pour les protéger, de leurs adieux avec ce qui leur restait déjà de famille jusqu’au meurtre mis en scène pour l’exemple de la reine d’Erendieren par le roi de Nighon, jusqu’à la scène de torture d’Ackerman qu’elle n’a pas pu supporter au point de le tuer elle-même pour abréger d’interminables souffrances. Toutes ces fois où elles auraient dû mourir étouffées ou par l’épée ; où l’on aurait pu les trouver et les exterminer et où le sort les a épargnées. Elles ont couru, rampé parmi les cadavres, se sont cachées dans des gravats couverts de sang, vu la mort emporter trop de gens la peur aux trippes, l’estomac au bord des lèvres et la détermination de s’en sortir tout de même, malgré la question de l’après – cet après que la princesse redoutait tant. Jusqu’à ce que le père de Flynn condamne également Aureen d’Erendieren, dernière lumière d’un monde plongé dans les ténèbres. Parce qu’elle grave ses propres souvenirs dans la mémoire du prince, elle s’oblige à les revivre également. Les larmes ont de nouveau trouvé leur chemin jusque ses yeux tandis qu’elle se refuse à laisser un hoquet déchirant franchir la barrière de ses lèvres. La haine, la colère et la rancœur dominent toujours, renforcés par le fait d’avoir vécu une deuxième fois la chute de son pays et les drames qui en ont découlé. « Alors Flynn, pauvre Flynn, où étais-tu ? Que peux-tu bien inventer pour justifier ton absence ? Pour expliquer que tu ne l'aies pas prévenue ? Quel mensonge encore ? Quelle belle et vide illusion vas-tu tenter de créer ? » Les lames aiguisées d’Ackerman dansent à présent gracieusement autour d’elle, prêtes à fondre sur le prince noir au moindre geste de travers, à la moindre réponse qui alimenterait sa colère et qui ne manquerait pas de venir. « Si ce que tu dis est vrai, comment peux-tu supporter de vivre encore ? Comment peux-tu supporter d’être toi ? »
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Re: punishment for the liars (flynn)
rédigé Mer 13 Mai - 21:36

Des flammes dansaient dans ses yeux, reflets du foyer qu’il observait machinalement. Les menaces prononcées le firent soupirer tandis que son visage, lui, restait parfaitement impassible. Flynn portait une nouvelle fois ce masque d’indifférence pour ce que son coeur hurlait de douleur au creux de sa poitrine. Il avait acquit cette capacité à endurer son deuil sans rien laisser paraitre. Ni la souffrance, ni la peine, ni même le trou béant qui s’était formé au creux de sa poitrine. Lyla lui avait appris à la contenir et à l’absorber pour en faire une force et non une faiblesse. Ses mots raisonnaient encore dans sa tête, et son poing se serra doucement pour s’y focaliser. Dans l’ombre, à l’abris au sein d’Oqitara, le maître des illusions s’était relevé pour écraser les rumeurs qui avaient pu qualifier sa brève absence. Personne ne devait prononcer ou même évoquer la bataille, pour ne pas dire le massacre, qui avait eu lieu à cité des lumières. Le spectacle avait reprit de plus belle, mais bien différent de tout ce qui avait pu se faire auparavant. Les illusions du magicien demeuraient fragiles, sensibles au moins saut d’humeur, à la moindre faille qu’il pouvait laisser transparaître. Et les prestations, elles, se faisaient bien plus sombres. Le prestigieux et grand show qu’on vantait au sein de Nighon était devenu un repaire aux illusions folles et complètement déjantées. Flynn se plaisait à régaler ses convives d’horreurs et de magnificences, et ça marchait. On acclamait de nouveau le prince noir pour son talent, quand bien même celui-ci s’était considérablement fragilisé. Et surtout, indépendamment de sa volonté, il peinait aujourd’hui à garder le contrôle sur ses illusions. Sans le savoir, Penny lui offrirait l’opportunité de dépasser tout ce qu’il avait été capable de matérialiser jusqu’à présent. — Qu’est-ce que tu fais ?  Il s’était retourné vers elle, un oeil avisé en direction de celle qui menaçait de lui ôter la vie. La mort n’avait jamais été une aussi douce alternative, quand bien même n’avait-il jamais songé à mettre fin à ses jours. Pourtant, si ses traits restèrent de marbre, une lueur d’angoisse fit son apparition sur ses opales d’ébène lorsqu’elle prononça ses derniers mots. Il eu à peine le temps de lever un bras dans sa direction qu’aussitôt le monde qui les entourait se volatilisa, emporté par un vaste nuage de fumée. Elle avait franchi ses défenses pour partager égoïstement ses souvenirs, laissant un cadavre agenouillé au milieu de cette pièce. Il avait été projeté en pleine bataille, spectateur des scènes qui faisaient encore l’objet de ses cauchemars. Le gout du sang imprégna presqu’aussitôt ses narines, et ses yeux se posèrent avec frayeur sur le film qu’on l’obligeait à regarder. Un hoquet de douleur s’échappa de ses lèvres lorsqu’il l’aperçu. Sur son lit, larmoyante et le coeur brisé par sa faute. Il était là sans qu’elle puisse le voir, Penny à ses côtés pour la soutenir. Le prologue d’une infernale journée. — Non… Arrête…  Son esprit était ailleurs, mais son corps demeurait aux côtés de celle qui lui imposait sa punition. Il la supplia à voix basse sans qu’elle ne daigne réagir. Nouveau coup. On l’arracha à sa princesse pour cette fois-ci lui faire revivre les morts, les larmes, et tout ce que Nemeree et Nighon avaient été capables de commettre en l’espace d’une poignée d’heures. Flynn se tenait au milieu de ces souvenirs, parcourant silencieusement les cadavres qui s’entassaient. Tout cela n’était que dans sa tête, mais paraissait si réel… Il ne versait pourtant aucune larme, mais avait le coeur au bord des lèvres. Ses mains tremblaient sans qu’il ne puisse rien y faire, et ses yeux se posèrent sur Aureen, noyée par l’inquiétude et l'angoisse. Il s’était approché d’elle, incapable de parler bien qu’il n’y ait aucun moyen pour qu’elle puisse l’entendre. Ô comme il aurait voulu pouvoir la toucher... Son palpitant se mit à battre plus fort que jamais, et on l’arracha de sa contemplation lorsqu’elle se mit à appeler sa mère. Flynn eu à peine le temps de tourner le visage pour y découvrir son propre père entrain d’assassiner la reine d’Erendieren. Horrifié, son fils hurla pour ce qu’Aureen avait préféré gardé le silence. Penny ne lui laissait pas le temps d’intégrer chaque détail, mais se plaisait à ravager chaque seconde un peu plus ce qu’il lui restait de vie. Et l’image, une fois encore, se brouilla pour cette fois-ci laisser apparaître ledit roi, Larkin, qui eu le mérite de faire s’effondrer son propre garçon à genoux. La scène était surréaliste.  — Arrête ça je t’en prie… Souffla le prince à l’égard de sa tortionnaire. Il refusait d’en voir plus, mais y était malheureusement contraint. Il secouait le visage, fermant les yeux, s’interdisait de regarder, mais elle l’obligeait, sourde à ses appels. Le roi de Nighon s’en était pris à sa princesse. Et les mots échangés lui coupèrent littéralement le souffle. Les « non » qu’il marmonnait ne serviraient à rien. Pas plus que les larmes aiguisées qui longeaient dorénavant ses joues. Pas plus que les yeux horrifiés qui suivaient le cheminement de l’épée Vorpaline jusqu’à la peau qu’il avait autrefois couvert de baisers. — Sors de ma tête Penelope… VA-T’EN ! Flynn hurla à s’en fendre l’âme. La pression l'étreignait comme dans un étau, l'empêcher de respirer. Mais il était trop tard. La douleur qu’elle avait pu ressentir lorsqu’il effectua son coup, le prince l’éprouva de plein fouet. Ses pas, chancelants, le portèrent pourtant dans un ultime effort jusqu’à elle, mais avant qu’il n'ait pu l’atteindre, le rêve se dissipa en lui faisant entendre ses derniers mots. La lumière l’emportera toujours. Si seulement elle disait vrai...

Retour à la réalité. A genoux devant Penny, il avait les yeux rivés au sol et une unique larme qui s’était frayée un chemin le long de sa joue. Il ignorait même s’il était encore en vie, sourd aux appels d’un coeur qui battait bien trop fort pour être ressenti.— J’ignorais tout… Je n’ai jamais voulu ça. Qu’il articula tant bien que mal. Une main sur la poitrine, il se releva péniblement sans jamais poser les yeux sur elle. — Tu es venue m’ôter la vie Penelope Smith ? Je t’en prie, vas-y. Il n’y a rien de plus simple pourtant.  Et quelle bénédiction c’aurait été à cet instant. Les pensées se bousculaient dans sa tête, et il referma brièvement les yeux. L’image de le quittait pas. Elle, couverte de son sang, et son père victorieux au dessus. Flynn senti ses traits se serrer et sa poitrine se soulever de plus en plus rapidement. — Elle est morte par la main de mon père. Tu veux ta revanche ? Ôte-lui la vie de son fils. Dent pour dent.  Le ton était parfaitement maîtrisé, mais n’avait jamais été aussi glacial. Il s’était retourné vers Penny, les bras écartés, et s’avançait péniblement vers elle. — Qu’est-ce que tu attends ? FAIS-LE.  Le regard était fou désormais, à l’image de celui que son père avait tenu face à Aureen. Ses billes noires crachaient toute leur haine et leur rancoeur à l’égard d’un seul et même homme désormais. — Tu as pitoyablement échoué dans ta mission de la protéger, et elle est morte sous tes yeux. Assume-le, venge-là. Il avait posé ses mains contre ses épaules avec virulence, cherchant à faire céder ce qu’il lui restait de patience. La provocation, pour aboutir au but rechercher. Il méritait de souffrir comme elle avait souffert. Il méritait d’endurer cette douleur insupportable. Et surtout, surtout, elle méritait qu’il puisse l’aimer jusqu’à son dernier souffle. Le barrage de colère cédait, fragile et précaire, sous les images qui se bousculaient encore dans sa tête. Lorsqu’il tourna les yeux, évidemment, ses illusions lui rappelèrent à quel point il avait échoué. Aureen se tenait là, allongée à quelques mètres d’eux. Tout comme elle s’était tenue mourante sous le regard sans pitié du roi de Nighon. L’image ne dura pas plus de quelques secondes, mais suffisamment longtemps pour lui faire relâcher prise et reculer de plusieurs pas. Sa magie, il en avait perdu le contrôle le jour où il avait choisi de mettre fin à leur amour.  — Il ne reste que nous désormais. Plus calme, mais toujours aussi algique, il retourna lentement se réfugier auprès du feu qui crépitait désormais bien plus fort qu’avant. Dos à l’ennemi. Et en était-ce finalement un ? — Tue-moi, parce que si tu échoues là-encore, c’est moi qui irai ôter ce qu’il reste de coeur à mon père.
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