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Enzo Atkins

Enzo Atkins
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rédigé Dim 26 Avr - 19:05


love is a cycle : when you love, you get hurt. when you get hurt, you hate. when you hate, you try to forget. when you try to forget, you start missing. and when you start missing… you eventually fall in love again. — @fay moriarty

Sa main tremblait, une fois encore. La cigarette au bout des doigts, Dustin peinait à la guider jusqu’à ses lèvres. L’agréable souvenir d’un passé qu’il s’interdisait d’oublier. Il aura été spectateur de bien des scènes ici à Londres, et inévitablement sujet à des rencontres douloureuses. La plus difficile d’entre-toutes, il l’avait sous les yeux. Jane Torrance, ou la femme qui parvenait encore à lui faire perdre pied chaque fois que ses opales osaient se poser sur sa silhouette. Ô elle ignorait encore presque tout de son existence. Il n’était qu’un homme parmi les autres, un grand brun comme on pouvait régulièrement en croiser au sein de la ville. Peu avenant et bien loin d’attirer l’attention, Dustin était, à l’image du capitaine, un homme réservé et seul. Il avait appris à se fondre dans la foule, à observer en silence ceux qu’il avait autrefois été ses proches, et méditait sur le rôle qu’il avait à tenir ici. Peter, il l’avait soigneusement évité jusqu’à présent. Informé par quelques rumeurs de la liaison qu’il avait entretenu avec Jane, l’information demeurait douloureuse, ingérable et compliquée à intégrer pour cet amoureux au coeur brisé. A l’inverse de la plupart des pirates, Hook n’était pas de ceux qui s’alcoolisent pour se morfondre. Il encaissait, difficilement, mais tolérait une nouvelle réalité dans laquelle sa place était compromise. Le marin s’était interdit de traverser le monde miroir en oubliant d’où il venait, ce qu’il était, et ce qu’ils avaient bâti avec ses frères. Un jumeau et un cadet qui, aujourd’hui, ne poseraient pas même un regard sur ce qu’il était devenu. Dustin était un soldat, peu friand des soirées et du monde en général, il continuait inlassablement de garder un oeil sur les autres. Gardien ou simple fou, tout dépendra du point de vue qu’on lui accordera. En l’occurence ce soir, il avait décidé de sortir de son appartement, découvrir ce monde une fois la nuit tombée. Enrobé d’une obscurité seulement tarie par les lampadaires des rues, il longeait les pavés sans réelle destination. Sa cigarette au bout des lèvres, sa main algique plongée dans la poche de son jean, et le regard traînant sur un horizon fade. Les gens autour de lui se retournaient à peine, trop occupés à boire et à flirter avec les premières filles venues. Parmi elles, Jane, qu’il évita soigneusement de rencontrer sans jamais s’arrêter de marcher. De vulgaires enfants, pour ceux qui se prétendaient être des adultes. Il avait le mal du pays, le manque de son équipage, de son navire, et de sa vie d’autrefois. Hook a presque toujours vécu pour les autres avant de vivre pour lui. Dustin, inévitablement, suivait la même ligne de conduite. Un voile de fumée s’échappa de ses lèvres lorsqu’on l’arracha à ses songes. Un cri au beau milieu de la nuit, et des ricanements malsains s’élevaient d’une petite ruelle à l’écart de l’avenue principale. Trois hommes sur une femme, à terre, et dépouillée de son sac. Un vacarme assourdissant qui eu pour mérite de le faire lentement arriver devant la bande. Aussi calme que d’ordinaire, Dustin fit remarquer sa présence en se raclant la gorge. L’homme n’était pas de ceux qui employait la violence au premier abord. Il ne prononça pas le moindre mot, mais se contenta de poser un oeil avisé sur la femme recroquevillée au sol. La surprise de découvrir Fay lui arracha au plus un frémissement au coin des lèvres, mais ses yeux se portèrent bien assez rapidement sur les trois singes qui lui faisaient face. Ils abandonnèrent leur victime un instant pour se préoccuper du témoin gênant qui venait de gâcher une belle opportunité. Evidemment, les insultes et les menaces ne tardèrent pas à fuser. N’importe quel homme sain d’esprit aurait sans doute reculé, ou au moins fait preuve d’intelligence en prévenant la police. Ce pirate-là, en revanche, se contenta de les observer sans sourciller, indifférent face à leurs maigres tentatives d’intimidation. Ceux-là n’étaient que de vulgaires vermines comparés au brigands que l’enfant James avait pu fréquenter durant son adolescence à Caverly Cove. Rien d’étonnant donc à ce qu’un poignard dirigé vers lui ne lui arrache aucune réaction. Dustin termina la dernière bouffée de sa cigarette en gardant les yeux rivés vers Fay. La seconde suivante, le mégot terminait se course sur la gorge de l’un des agresseurs, la lame qu’on dirigeait vers lui fût retournée contre ses assaillants, et l’un d’eux s’effondra au sol après avoir pu sentir l’un de ses genoux céder sous le coude idéalement placé. Ses iris brillaient d’une lueur parfaitement calme compte tenu de la situation, et les trois animaux prirent la bonne décision de s’enfuir non sans quelques promesses de revanches à venir. Classique. L’arme retomba au sol, mollement, tandis qu’il s’agenouillait aux côtés de celle qui fût autrefois sa reine. — Est-ce que ça va ? S’enquit-il à voix basse, faussement intéressé par la réponse. Là où il aurait dû poser un regard doux et rassurant vers elle, il la dévisageait. Pas de colère ou de véritable haine, mais une animosité évidente en revanche. James ne s’était jamais soucié de Cora jusqu’alors. Et bien que la femme qui se tenait devant lui était parfaitement différente, l’apparence restait la même. — T’arriveras à marcher ? Il s’était redressé, une main tendue dans sa direction, et pour la première fois ce soir, impatient de s’exiler. — Debout. Je te raccompagne. Le militaire bienveillant avait laissé place au capitaine indomptable. Droit dans ses bottes, les traits du visage sévères, et un regard à glacer le sang. Ne manquait plus que son crochet pour rappeler l’homme qui dirigeait autrefois ses hommes, et qui haïssait tant sa reine.
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Fay Moriarty
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Re: like we used to.
rédigé Ven 1 Mai - 18:47

the deeper you dig...
... the darker it gets.

Dans une autre vie, pour l'impudence d'avoir osé s'en prendre à la Reine d'une nation, une fée tourmentée de surcroît et jamais à court d'imagination pour faire souffrir les autres, Cora se serait plu à arracher un à un les doigts des voleurs ayant tenté de lui dérober son sac et tout son contenu. Mais dans cette vie, Cora n'est que Fay : une gosse de riche qui prétend se débrouiller sans l'aide de personne mais titube sur ses talons trop hauts, ivre morte alors que la soirée ne fait que commencer et défoncée au moins pour les vingt minutes suivant la coke qu'elle s'est enfilée en guise de before. Ce n'est pas dans ses habitudes, l'alcool suffit généralement à la tourmenter sans avoir besoin d'en rajouter une couche, mais l'opportunité s'est présentée et toute aventureuse qu'elle est – comme toujours – elle n'a pas su dire non. Ce pourrait être le titre de son autobiographie : Fay, la fille qui ne savait pas dire non face aux excès. Pourtant, ici, il n'y a pas de traumatisme à guérir ou au moins à endormir, rien de grave qui justifie qu'elle fasse à ce point n'importe quoi de son quotidien. Au contraire, elle aurait tout pour être heureuse si elle arrêtait de s'enfoncer dans son goût de la décadence à la recherche de frissons... ou de quelque chose qui lui manque sans qu'elle en ait vraiment conscience. Ou bien quelqu'un. Mais à Londres, Peter n'est plus son mari et les souvenirs qu'elle conserve de lui sont inexistants ; elle le croiserait dans une rue qu'elle ne le reconnaîtrait pas et cela même si leur histoire passionnée a laissé des traces en elle. Le manque de lui, couplé au manque de magie, l'a obligée à compenser d'une autre façon sans même le savoir. Elle s'apprêtait à partir en soirée quand elle a fait marche arrière pour s'arrêter acheter des clopes, annonçant aux autres qu'elle les rejoindrait après, et c'est bien la seule raison qui puisse expliquer que trois demeurés profonds lui tombent dessus dans une vaine tentative de se saisir de son micro sac, tout juste assez grand pour contenir ses clopes et sa carte bleue, son téléphone étant soigneusement coincé dans son décolleté par réflexe. Elle aurait volontiers lâché le sac, mais il faut croire que la perspective d'une fille désarmée et vulnérable, le cul à moitié à l'air dans sa robe trop courte, a suffi à justifier un acharnement d'un autre ordre, poussant Fay à hurler dans le vide pour essayer de se défendre. Le salut, il provient d'une silhouette sombre qu'elle distingue à peine dans la pénombre mais qui n'a pas besoin de plus de quelques minutes pour se débarrasser des trois connards armés de leur couteau, dont le bruit d'acier se répercuta sur le bitume humide de Notting Hill. A son plus grand désarroi, Dustin a décidé de se comporter comme un mec digne de ce nom plutôt que de la laisser crever seule dans une impasse, mais plutôt que de le remercier à grands renforts de superlatifs, elle se contente de le dévisager d'un regard peu amène. Un regard qu'il ne manque pas de lui retourner, ce qui n'a aucun sens ; but then again, rien de ce qu'il faisait en général n'avait le moindre sens à ses yeux. « Ouais, je suis au top là ça se voit pas ? » raille-t-elle en tentant de redescendre sa robe pour garder un semblant de pudeur (elle a au moins eu le bon sens de mettre des sous-vêtements). Il lui tend une main qu'elle fait mine d'observer, mais un rare sursaut de dignité l'oblige à la refuser et prendre appui sur le sol pour se mettre debout. Son sac est défoncé, bien entendu, la chaîne est cassée et le maigre contenu par terre. Fay se baisse pour tout ranger et attraper le sac, savoure les quelques secondes de silence avant que la tempête ne se mette à nouveau à gronder. « Pardon ? Je crois pas non. » Sale gosse, penserait-on. Mais faut dire qu'elle a de bonnes raisons de pas avoir envie de s'attarder auprès de lui. « Je pars en soirée, et je vais me commander un Uber. T'as fait ta B.A de l'année Sullivan, va donc te faire foutre ailleurs. » Et de préférence le plus loin possible d'elle, histoire qu'elle n'ait pas à passer les prochaines semaines à méditer sur le pourquoi du comment de son comportement inexplicable. C'est bien tout le problème de ce type raide comme un piquet, dont le visage ne laisse transparaître que le dégoût qu'elle a l'air de lui inspirer et qui pourtant va la sauver façon preux chevalier de dégénérés. « T'attends quoi ? Ma gratitude éternelle ? Que je te baise les pieds ? Que je te baise tout court ? Non, alors bouge, j'ai pas envie de te parler. » Et la dernière fois qu'elle a vérifié, lui non plus étant donné qu'il n'a pas donné de nouvelles ces dernières semaines, pas même aux dix messages qu'elle a envoyés avant de comprendre que l'excuse de la batterie déchargée justifiait pas trois semaines sans réponse. Mais Dustin n'esquisse pas le moindre mouvement et s'attire la frustration de Fay, dont les effets de la coke et de l'alcool commencent à s'estomper à son grand regret. Peut-être que Kerry aura de quoi contrer tout ça une fois qu'elle sera arrivée à la soirée. « Mais qu'est-ce que tu me veux bordel, soit tu l'ouvres, soit tu bouges, arrête de me regarder comme ça. »
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