if you're riding on a hope · r/odessa.



 
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Reira Khan
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Reira Khan
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rédigé Mar 21 Avr - 14:54


· · · · · · · · · · · · · · · · · · · · ·
Was that friendship between us or all was just a dream
which was now haunting me every moment of my life,
I am still that person but were you the same ?

@odessa rhodes

Recevoir un message d'Odessa est bien la dernière chose à laquelle elle s'attendait. Plus encore pour lui proposer d'aller prendre un verre, juste entre elles – emphase sur le juste entre elles. Excluant donc le gang, mais surtout Lyla, ce qui réveille en Reira le besoin immédiat de décliner l'invitation par sens de la loyauté. Sans parler du fait qu'à défaut de lui en vouloir d'être l'une des autres filles de la vie d'Eliot, elle a au moins le droit de ne pas se sentir parfaitement à l'aise et ne pas savoir quoi lui dire. Elle ignore si Odessa sait, mais si elle-même a pu deviner à de simples échanges de regards, elle ne doute pas que la réciproque puisse être vraie. Reira, contrairement à d'autres, n'a aucun compte à régler avec elle ; elle ne lui en veut pas, de la même façon qu'elle n'en veut pas vraiment à Eliot puisque aucune étiquette n'a jamais été mise, pas même discutée. C'est plus une question de frustration, de sentiment d'être encore une fois la distraction plutôt que l'objectif – sans doute l'un des problèmes de s'intéresser à quelqu'un comme Eliot, qui ne s'embarrasse pas de problématiques telles que l'exclusivité ou la communication. Contre toute attente, elle accepte finalement ce verre 'juste entre elles' en dépit de toutes les raisons qui la poussent à fuir à l'autre bout de la ville, éteindre son téléphone et ne jamais lui répondre. Odessa intimide, c'est peut-être l'un de ses traits de caractère les plus déterminants : elle est son exacte opposée, toute en moue boudeuse, séduction et caprices, quand Reira n'est que douceur, excuses et introversion. Leur amitié n'est plus ce qu'elle a été, ce dont elles ont parfaitement conscience, au point que Reira se demande parfois ce qu'elle a été, justement : une amitié de circonstance, sans doute, née de leurs relations communes, de l'habitude de se croiser, de se fréquenter, plus que de ce qu'elles partagent réellement. Reira réalise parfois qu'elle ne sait quasiment rien d'Odessa, rien d'autre que ce que celle-ci est prête à laisser entrevoir. Convaincue que la véritable amitié nait de la connaissance de l'autre, dans tout ce qu'ils ont de plus subtil et nuancé, de tout ce qu'ils ont de faiblesses, de doutes et de défauts, elle doit bien admettre qu'elle n'a qu'une idée limitée de ce qui fait d'Odessa... Odessa. Elle sait les grandes lignes, l'histoire de sa vie, mais ignore tout de ses fêlures à l'exception des plus flagrantes. A bien y réfléchir, elle croit même n'avoir jamais passé de temps seule à seule avec elle, se confortant dans le groupe plutôt que de se chercher un lien individuel. Alors en arrivant au Simmons Mornington Crescent, vendu comme l'un des meilleurs bars à cocktail de son quartier, Reira ne sait ce qu'elle doit attendre de cette soirée. Peut-être l'opportunité inespérée de forger de véritables liens avec cette fille, ou à l'inverse de réduire à néant tout espoir de voir un jour naître autre chose qu'une amitié opportuniste. Habillée sagement, d'un jean et d'une chemise boutonnée jusqu'au col – par choix vestimentaire et non par refus net d'exposer sa peau, elle n'en est pas à ce niveau d'inconfort – Reira se fraie un chemin jusqu'à l'une des tables encore vides et se perd dans l'étude de la (longue) carte de cocktails quand bien même sait-elle qu'elle en reviendra toujours à son cocktail de prédilection, le Cosmopolitain. Nul doute que Lyla lèverait les yeux au ciel face à une telle prévisibilité, mais Lyla n'est pas là pour faire le moindre commentaire sur la question, et quand bien même le serait-elle, elle ne ferait pas dévier Reira de sa commande favorite. Lorsqu'elle relève les yeux, c'est pour apercevoir faisant son entrée Odessa. Evidemment, celle-ci est habillée avec tout le goût et le fashion statement qu'on lui connait, maquillée comme une influenceuse instagram et exsude de sa traditionnelle assurance. Elle se dirige droit sur elle et Reira a l'espace d'un fragment de seconde l'impression ridicule d'être une proie sur laquelle se jeter, pour mieux la dévorer. « Hi » salue-t-elle avec tout ce qu'elle a d'inconfort en la serrant brièvement dans ses bras avant de se rasseoir. « Nice place. I've never been here before. » Inutile de préciser que l'idée ne vient pas d'elle, étant donné que sa connaissance des bars et pubs de la ville se limitent aux endroits où on l'a déjà amenée. « I'm about to order a Cosmo. What do you want to drink ? » Une introduction sobre et conventionnelle, un small talk de circonstance pour ne pas avoir à trouver un sujet de conversation et laisser à Odessa toute liberté de lui avouer la véritable raison de leur présence ici. Et Reira, en son for intérieur, prie pour qu'elle ne soit pas liée aux Drysdale.
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Odessa Rhodes

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C'est encore son impulsivité qui l'amène à contacter Reira pour lui proposer - imposer - une soirée entre filles dans un bar du quartier. Le contenu du message est clair et concis, de ceux qu'on lui connaît par cœur, et laisse entendre que toute résistance est futile. Fort heureusement pour son ego, Reira paraît un poil plus disposée que le reste de la bande à épargner à cette amitié une fin pourtant inévitable et, sans grande surprise, accepte sa proposition. La confrontation - sous l'apparence d'une girls' night - se tiendra au Simmons Mornington Crescent où Odessa est une habituée de la première heure. Miss Fashionably Late s'y pointe avec toute l'assurance et l'exubérance inhérente à sa personnalité, accueillie par une Reira qui détonne avec sa délicatesse et sa discrétion. L'étreinte manque de chaleur, d'un naturel qu'on aurait pu lui attribuer par le passé, aujourd'hui geste de convenance plutôt que signe d'une réelle affection. — Hi, you look cute as always. Si le qualificatif employé avec plus ou moins d'insistance semble suinter la condescendance, il n'en est rien. Le compliment se veut sincère et le sourire qui l'accompagne tout autant... ou presque. Reira est une belle femme, une qui n'a vraisemblablement pas conscience de son potentiel ; une fatalité, vraiment, à en juger par la pitié qui farde le regard de la décoratrice, lui déplorant cette volonté de se clapir derrière cette personnalité qu'elle a de prisable mais somme toute banale. Un allocentrisme qu'on ne verrait jamais associé au nom d'Odessa qui, d'après les dires de tout un chacun, manque cruellement d'empathie. Un portrait tout en rudesse dont elle ne se formalise pas, y décelant une part de vérité qu'elle n'a pas la prétention de nier. Elle sait qu'elle n'est pas « une fille bien », qu'elle ne l'a pas été depuis longtemps mais elle ne cherche pas à rentrer dans le moule, ne cherche à tromper personne. On clame qu'elle ne voit pas plus loin que le bout de son nez, que son narcissisme n'a d'égal que sa vacuité, mais sa loyauté a ses privilégiés... à l'instar de cette sensibilité profondément enfouie - entachée par le temps et ses circonstances - qu'elle ne ressent pas le besoin d'extérioriser, d'exposer aux yeux de tous ces non-méritants. Une faiblesse qu'elle ne s'autorisera pas, à l'inverse de Reira dont l'extrême inconfort se manifeste distinctement sur ses traits, et qu'elle trouve aussi attachante que frustrante. Elle retient un — relax, I'm not gonna bite you, qu'elle troque silencieusement par un - semblant de - sourire attendri face à la remarque de sa partenaire. — Huh. We need to get you out into the world more often, souligne-t-elle, une élocution ne trahissant rien du véritable sens de cette remarque, portant à confusion sur sa nature : jugement sur son train de vie ou constatation innocente. Elle examine l'endroit de ses prunelles expertes avant de les reposer sur Reira qui tente au mieux de meubler le silence qu'Odessa laisse - délibérément ? - peser. Ses yeux parcourent la carte qu'elle connaît par cœur pour se donner un air, pour faire durer le suspense, repoussant l'heure de vérité, la vraie raison de leur présence sur les lieux ; celle qui plane au-dessus de leur tête et qui menace de s'abattre sur elles à tout moment. — Let me see. Between the sheets, sex on the- you know what, I'll just have what you're having. La formulation n'est pas innocente pour un sou quand bien même l'expression sur son visage est tout sauf hostile. Manquerait plus qu'elle ajoute un sharing is caring pour rendre l'atmosphère plus étouffante et malaisante encore. Son corps est légèrement penché sur la table pour capter l'attention de Tom qu'elle interpelle sans grande discrétion. — Oi, Billy! Not even close, you bloody know it's Tom. Elle pose son regard sur lui l'air de dire do I? avant de hausser les épaules. Elle sait que c'est Tom mais préfère le tourmenter en l'affublant à chaque visite d'un nom qui n'est pas le sien. — Whatever, I know you've got nothing else to do, two Cosmos. Thanks, Billy. Love ya, Billy. Le baiser qu'elle lui envoie de la main se heurte au geste obscène de Tom qu'elle accueille avec un rire satisfait. Il disparaît de son champ de vision et c'est tout ce qu'il faut à Odessa pour porter toute son attention sur Reira qui a l'air plus embarrassée encore qu'à son arrivée. — Isn't he great? Saves me many trips to the bar. Soupir suivi d'un sourire qui se veut rassurant mais c'est pas le genre de la maison alors, au mieux qui s'apparente à une grimace légère. — We haven't done this in a while. Or ever. Such a shame, constate-t-elle, devinant clairement que cette fois risque bien d'être la première et dernière à moins d'un revirement de situation qu'elle ne voit pas venir. Tout est compromis, les relations dans le groupe ne sont plus ce qu'elles étaient et aucun pardon ne saura venir à bout du chaos qu'ils ont causé par peur, égoïsme, ou tout autre sentiment qui justifierait les trop nombreuses mauvaises décisions qui menacent désormais de dissoudre le club des six. Un pincement au cœur à peine discernable reste inévitable quand bien même Odessa n'a jamais extériorisé sa peine quant à la fin d'une époque, la séparation de sa seconde famille. — Thought we could catch up. What are you up to? How's work, life? Are you seeing someone? Is it someone we know? Tell me everything! I'm sure Lyla already knows, her being your best friend and all. Elle sait qu'elle sait. Elle ne cherche pas à s'en cacher. Elle pourrait très bien tenter une approche plus directe but really, where's the fun in that? Si on retire les Drysdale de l'équation, Odessa n'a absolument rien à reprocher à son amie, c'est pourquoi son comportement puéril - et légèrement cruel - lui coûte un peu mais au moins, si Reira part d'ici armée d'une nouvelle animosité contre Odessa, la rupture à venir sera plus simple à vivre pour chacune, sans regret.
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Reira Khan
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Le mauvais pressentiment qu'elle avait au moment de mettre les pieds dans ce bar – non, au moment où elle a reçu le message d'Odessa en vérité – n'a fait que s'intensifier à la seconde où son amie est entrée au Simmons Mornington Crescent. Reira mentirait si elle disait qu'elle ne l'effraie pas un peu, avec son assurance, sa condescendance, ses manies et le côté passif agressif qu'elle a l'habitude d'employer avec les gens. Elle ne fait indéniablement pas le poids face à la potentielle hostilité d'Odessa, pourtant parfaitement civile pour le moment. C'est peut-être ça qui la rend encore plus nerveuse, parce qu'elle culpabilise de l'accabler de mauvaises intentions quand elle n'a fait que se montrer aussi normale qu'elle le sera jamais. Il faut dire qu'Odessa souffre de la réputation qu'elle traîne derrière elle, et leur bande d'amis ne fait pas exception à la règle. Tout le monde, en leur sein, sait comment elle est capable de se comporter, comment elle pourrait dévorer tout ce qui fait obstacle sur son chemin, et combien elle peut être épuisante avec cette agressivité sournoise. Elle fait partie de ces filles dont on pense toujours le pire, avant de concéder qu'elles puissent ne pas avoir d'idée derrière la tête. Prête à lui laisser le bénéfice du doute, Reira se fend d'une esquisse de sourire gênée, incapable de ne pas entendre derrière le mot cute tout le mépris qu'elle doit inspirer à cette amie. « Hm... Thanks... I guess ? And you look amazing as always. » C'est bien tout le talent d'une fille comme Odessa, toujours impeccable en toutes circonstances quand Reira ne se donne pas tant de peine à rester trendy. Elle est plus que jamais consciente du gouffre qui les sépare, entre la timide et l'exubérante, un gouffre dont elle a le sentiment qu'il est trop tard pour le voir réellement se résorber. Il faudrait un miracle pour faire d'elles les amies qu'elles prétendent être par la force de l'habitude et des connexions communes, mais Reira n'est rien, si pas prompte à croire aux miracles. « I'm not one for fancy places, you know me » répond-elle dans un sourire gêné. Et cet endroit l'est, justement, bien trop pour une fille comme elle qui détonne dans le décor. L'embarras monte d'un cran à la seule sélection de cocktails et son mauvais pressentiment se confirme de plus en plus. Elle est discrète, Reira, mais elle n'est pas stupide. Elle a, après tout, été suffisamment perspicace pour se rendre compte qu'Eliot et Odessa couchaient ensemble et cette dernière a au moins le mérite d'être plus frontale dans l'approche. Ici, pas de regards échangés que Reira peut apercevoir en comprenant le message : les tendances passives-agressives d'Odessa suffisent à le faire passer. Elle la laisse alpaguer un serveur, comprend rapidement qu'elle n'est pas sa cliente favorite, voire qu'il se lasse d'être un rien maltraité par la jeune femme. Rien de tel que des échanges de ce genre pour donner envie à Reira de disparaître sous la table pour ne pas être associée à ce genre de comportement – elle n'a jamais cautionné la moquerie gratuite, pas même de son amie. « You know his name isn't Billy... » souffle-t-elle tout en se gardant d'aller plus loin dans la critique. A quoi bon : on ne peut jamais gagner avec Odessa, et elle n'est de toute façon pas venue pour parler de sa manie de tourmenter les autres. Elle aura sans doute bien assez à faire avec elle-même au cours de leur échange qui est, comme on se donne la peine de le rappeler, une grande première. C'est que Reira n'a généralement tellement rien à se reprocher qu'on ne voit pas bien pourquoi Odessa s'en prendrait à elle quand elle a le reste de l'univers à critiquer ou se mettre à dos. Elle se liquéfierait presque sur son siège face aux piques subtilement déguisées de son amie, sa fausse innocence et son intérêt soudain pour sa vie sentimentale. Ce n'est que quand elle expire que Reira réalise combien elle retenait son souffle jusqu'à cette seconde précise, un rien effrayée à l'idée de l'enfer qu'elle pourrait vivre pour avoir eu l'audace d'être avec Eliot sans rien savoir des autres femmes de son quotidien. « Why don't you just cut to the chase Odessa ? » suggère-t-elle, pas prête à rentrer dans ce petit jeu de messages subliminaux. Elle n'a ni l'âge, ni la patience, encore moins la motivation à s'abaisser à ce niveau quand elles pourraient se comporter comme les deux femmes adultes qu'elles sont et se dire les choses franchement. « You obviously know about me and Eliot, so what is this drink really about ? Trying to make me feel like more of a terrible friend than I already do ? » Contrairement à ce qu'on pourrait croire, et bien qu'elle n'ait rien à se reprocher compte tenu du fait qu'elle a arrêté de voir Eliot dès qu'elle a su pour Odessa, Reira se sent effectivement coupable. C'est le problème d'une fille comme elle : un rien la fait se sentir mal, la seule idée de pouvoir blesser quelqu'un volontairement ou non suffit à la tenir éveillée des nuits entières. « I didn't know about you two, I swear I didn't. I would never have seen him otherwise, you know I'm not like that. And I ended things the minute I found out. » Autant dire les choses franchement et épargner à Odessa l'opportunité de démonter l'étendue de ses talents lorsqu'il s'agit de tourmenter les gens autour d'elle. « How did you find out about us ? I doubt he told you himself, Eliot is many things but certainly not that brave. » S'il n'a pas pu le dire directement à Reira, elle doute qu'il ait eu le courage de se confronter à la plus difficile des deux.
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Odessa Rhodes

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Ce n'est pas qu'elle regretterait presque l'impétuosité de sa décision mais ces retrouvailles pour le moins impersonnelles ne l'exhortent nullement à la patience. Elle reproche à celle qui a la prétention de se revendiquer amie de ne pas faire montre de plus d'engouement. Quant à elle, elle a au moins la bonté d'âme de feindre un enthousiasme mielleux qu'elle troquerait volontiers contre sa véhémence perpétuelle. Soit, elle accepte gracieusement de mettre l'impudence de Reira sur le compte de cette modestie qui l'empêche malheureusement d'apprécier la sincérité de son compliment. Oh well, elle tachera de ne pas lui en tenir rigueur. — You're welcome, babe. You know I don't go around handing out compliments to just anybody qu'elle ne manque toutefois pas de souligner, puisqu'il est vrai que recevoir des paroles d'encouragement de la part d'Odessa Rhodes relève du miracle. Ses éloges se méritent et rares sont ceux qui peuvent se targuer d'en avoir un jour profité. — Oh, this? Please, it's nothing. Trois fois rien. Mensonge. En attesteront les trop longues minutes passées devant ce miroir à se plaindre de n'avoir rien à se mettre quand bien même son dressing est constamment sur le point de recracher une vague d'étoffes disparates dans la chambre à coucher. À la confession de Reira, Odessa penche la tête, scepticisme dans le regard. Do I know you, though? Once upon a time, perhaps. Lorsque leur bande ne souffrait pas encore des affres de l'amour, des triangles compliqués, des secrets trop bien enfouis, de l'hypocrisie des uns, de l'égotisme des autres. Une réflexion à laquelle elle met fin par un haussement d'épaules. — At least you don't stand out like a sore thumb, sadly the same cannot be said for- Sa main désigne les nouveaux victimes de son dédain, un groupe d'individus qu'elle considère avec toute la suffisance dont elle seule sait faire preuve, ne perdant rien de sa superbe. Elle se doute que Reira n'entrera pas dans son petit jeu malsain, et la remarque de cette dernière suite à l'échange avec Tom lui prouve raison. Un début de reproche qu'elle écarte d'un revers de main. — Pretty sure he doesn't care, it's just an act. I mean, it's not like he himself remembers his own name when I'm usually done with him. Alright, now you're just gonna scare her away. La perspective l'amuse plus qu'elle ne devrait et elle laisse échapper un soupir pour ne pas brusquer davantage son interlocutrice. Odessa trouve sans cesse le moyen de se faire pardonner pour son indélicatesse et Tom, de son côté, est plus que disposé à accepter ses excuses. It's just give and take. Du moins, c'était le cas avant qu'elle ne se voit trop accaparé par Jamie et Eliot pour lui accorder ne serait-ce qu'un regard concupiscent. Ce qui expliquerait la réponse peu avenante à laquelle elle a eu droit ce soir. Qu'importe, chaque chose en son temps, elle n'est certainement pas là pour discuter de Tom et de ses habitudes libidineuses. Odessa arque un sourcil face à la réaction de Reira, par le tranchant qui en exsude. Reira qui la surprend pour la première fois de la soirée et qui lui arracherait même une larme de fierté si elle n'était pas déjà occupée à s'étouffer avec la sienne. — Excuse me for trying to take an interest in your life. You lot, always hellbent on assuming the worst of me, tsk tsk. A priori qu'on ne saurait leur reprocher quand même la décoratrice n'y met pas du sien pour leur prouver tort. Alright then, we're doing it this way. Le questionnement de son amie parvient à lui arracher un rire pour ce qu'elle ne l'a rarement - si jamais - vu prendre les devants ainsi, allant même jusqu'à s'emparer des rênes de la conversation qu'elle pensait jusqu'ici maîtrisée. Regain d'estime qui se fait la malle dès lors qu'elle la voit se noyer sous les flots de sa culpabilité mal placée. Retour à la case départ. — If you ended it as soon as you found out, why feel terrible? Like you said, it's not like you knew about us when you got involved with him, right? Quand bien même, pourquoi cette autoflagellation alors qu'Eliot et elle n'ont signé aucune clause d'exclusivité ? Reira ne serait-elle donc au courant de rien ? Odessa se doute bien que le membre absent du trio n'est pas à blâmer pour cette supposition, autrement il n'aurait pas eu l'indécence d'aller voir ailleurs, se serait contenté de ce qu'ils avaient. Whatever the hell that was. Une conversation pour un autre jour, une qu'elle n'est, à l'heure actuelle, résolument pas prête à aborder avec le principal concerné. — Hmph. C'est tout ce qu'elle est capable d'offrir lorsque Reira en vient à évoquer la lâcheté d'Eliot. Parce qu'elle souffre également de cette couardise qu'on lui reproche ; parce qu'Eliot est un peu sa Reira, qu'il ne se doute absolument pas de ce qui se trame dans son dos. Oh, irony. — Sheer luck, if you wanna believe it. I was just driving back home when I saw you too together outside his apartment. Or yours, can't remember, but small detail. So I let him know his dirty little secret was out. At least, he had the decency to not go and deny it. But- Sa phrase reste en suspens lorsque Tom s'approche de leur table pour leur servir les cocktails. Elle le gratifie d'un énième thanks, Billy, il la foudroie du regard et elle prie intérieurement pour qu'il n'ait pas eu la mauvaise idée de cracher dans son verre. Une grimace dont elle se départ pour reprendre le cours de la conversation. — Then again, I can't very well tell him where to stick it, it's not like I'm his girlfriend. Elle réprime un nouvel éclat de rire, amusée, horrifiée, troublée - et tout un panel de sentiments contradictoires - par l'idée même de former un couple avec Eliot Drysdale. Surtout lorsqu'elle est incapable d'accepter le dénouement de son histoire avec Jamie. — So, if you wanna screw him still, go ahead, suggèrent les lèvres. But I suggest you don't, intime le regard. Un regard qu'elle fixe sur Reira alors qu'elle porte le verre à ses lèvres manquant de s'étouffer suite à la réalisation qui la frappe de plein fouet. — Well, I'll be damned. You like him, don't you? Oh, this is gold. Does he know?
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Reira Khan
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Reira est capable de lire entre les lignes, et ne croit pas une seconde qu'Odessa ait réellement enfilé la première chose passant à proximité : elle accorde trop d'importance à l'image qu'elle renvoie pour se permettre de faire preuve de spontanéité dans ce domaine. Mais parce qu'elle n'a pas à cœur de pinailler pour quelque chose sans grande importance, elle se contente de répondre d'un sourire qui, à défaut d'apparaître convaincu, n'a rien d'hypocrite. Reira laisse son amie se disperser, d'abord sur les individus présents puis sur ce Billy dont le véritable nom lui échappera probablement jusqu'à la fin de la discussion. Elle a beau savoir que cet échange n'est qu'une mise en bouche avant de s'attaquer à la réelle problématique de leur présence respective, il n'en reste pas moins que tout le temps qu'Odessa passe à parler d'autres personnes, c'est autant de temps qu'elle ne passe pas à décortiquer chaque mot, chaque émotion perceptible sur le visage de Reira. Elle se contracte légèrement, les traits du visage un rien angoissés, quand Odessa continue de jouer avec elle comme un prédateur avant de dévorer sa proie avant de prendre la sage décision de lui couper l'herbe sous le pied. Elles savent pertinemment pourquoi elles sont là, l'une en face de l'autre, et elle ne croit pas une seule seconde que ce soit lié à l'intérêt soudain d'Odessa ni pour sa personne, ni pour sa vie sentimentale. Celle-ci n'est pas assez empathique pour réellement se soucier des émotions des autres : au mieux, elle lui fait l'effet d'un bulldozer écrasant tout sur son passage sans vraiment se soucier des dégâts qu'elle peut faire. Reira l'envie, parfois, parce que savoir se faire passer en priorité est une qualité dont elle n'est malheureusement pas dotée, alors même qu'elle lui rendrait la vie nettement plus simple au quotidien. Au lieu de regarder Odessa avec des yeux de biche perdue entre les phares d'une voiture, attendant la sentence impitoyable de son amie, elle la toiserait du regard avec un rien de désintérêt, clairement pas gênée à l'idée d'annoncer (plutôt que d'avouer) qu'elle couche avec Eliot et que le ressenti de l'autre lui est parfaitement égal. Peut-être qu'elle extrapole un peu, et qu'Odessa n'est pas insensible au point de n'avoir vraiment rien à faire de blesser son entourage, mais c'est comme ça qu'elle l'a toujours considérée et elle n'a jamais rien fait pour la détromper. Elle s'attendait à pertes et fracas à l'annonce de sa relation avec Eliot, mais l'attitude d'Odessa est étrangement stoïque, presque magnanime. Reira ose à peine croire à ce revirement de situation lorsqu'elle pensait devoir affronter Odessa dans un concours de sarcasmes qu'elle perdrait inévitablement – ou auquel elle refuserait de participer tout court pour ne pas rentrer dans ces petits jeux d'esprit qu'elle déteste. A la place, elle se contente de fixer Odessa, incertaine, craignant qu'il ne s'agisse que d'un préambule plutôt que d'accepter le fait qu'elle ait fait une montagne de pas grand-chose (et par là même donner raison à Eliot, nettement plus nonchalant sur la gestion du problème). Reira bégaie un peu avant de parvenir à sortir quelques paroles cohérentes. « I-I thought you'd be... mad at me. » reconnait-elle, piteuse d'en être arrivée si vite à cette conclusion sans avoir jamais cherché à accorder le bénéfice du doute à celle qu'elle continue d'appeler amie lorsque tout les sépare. « You are always so... unpredictable, I didn't want you to think I'd purposely try to hurt you. » La discussion pourrait en rester là, elle songe alors avec surprise. Peut-être que l'idée de les voir partager un verre en discutant de leurs histoires sentimentales (ou plus simplement physiques) n'est pas si incongrue, et qu'Odessa n'est pas la fille que Reira a si souvent imaginée. Lorsqu'elle lui raconte comment elle a découvert le pot aux roses, la honte la gagne : qu'ils aient pu à ce point manquer de prudence élémentaire va à l'encontre de toutes les précautions qu'elle a l'habitude de prendre par pudeur. « He has many things going against him, but he's not a liar » reconnait-elle, en écho à la propre discussion qu'ils ont eue quelques jours plus tôt. S'il ment, c'est surtout par omission et sans même le faire volontairement : il ne voit simplement pas le problème, et c'est aussi frustrant qu'admirable. Les cocktails arrivent, et Reira s'empresse d'avaler une gorgée du sien pour se donner un semblant de contenance. Odessa s'évertue à jouer les filles compréhensives, ce qui n'aide en rien à relâcher la tension. La sensation d'être une proie est aussi intense qu'au tout début de leur conversation, peut-être plus, car Reira continue de s'attendre à l'attaque inévitable qui va suivre. Le détachement d'Odessa est feint, elle le sent au plus profond d'elle-même, et ne manque rien du message subliminal qu'elle glisse en tentant d'être ouverte sur la question. « No, no, I don't think that's a good idea. » Reira a le bon sens d'être perspicace, de temps à autre, assez pour être certaine que poursuivre sa relation avec Eliot ne peut que conduire au désastre. Elle soupçonne que ça pourrait être le catalyseur qui manquait pour faire s'effondrer irrémédiablement ce qu'il reste encore d'amitié entre toute leur bande, pas parce qu'ils en sont les membres les plus proéminents, mais parce qu'ils sont censés être les moins problématiques du groupe, contrairement à un Jamie ou une Odessa. Cette dernière semble avoir une révélation, qui arrache à Reira un hoquet de surprise qu'elle noie dans une nouvelle gorgée de son cocktail. Les yeux écarquillés d'embarras et les joues empourprées, elle prend le temps de plusieurs secondes pour se décider entre mentir effrontément et nier en bloc, ou... reconnaître qu'elle met le point sur le problème fondamental, et la véritable raison qui pousse Reira à fuir Eliot tant qu'elle le peut encore. Le commentaire d'Odessa n'est même pas une question, c'est une affirmation, et une dont elle semble particulièrement se régaler. « No, he doesn't. » Et elle n'escompte pas le lui faire savoir, ni maintenant, ni jamais. « And he can't find out. Please don't tell him. » C'est déjà assez embarrassant d'avoir à admettre devant l'autre fille qu'elle commence à développer des sentiments romantiques pour Eliot, elle crèverait probablement de honte s'il apprenait la vérité, et elle n'a pas la moindre envie de le voir piétiner son cœur de la pire des façons : avec douceur, mais fermeté. « We all know Eliot isn't that kind of guy, and I'm that kind of girl. It was stupid to even think we could be more than friends with no strings attached. » La langue se délie, mais elle n'en reste pas moins méfiante. « And by the satisfied look on your face right now, I guess it would be foolish of me to expect you to keep quiet... »
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