it's a forever kind of thing.



 
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Ella Penprase

Ella Penprase
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rédigé Sam 18 Avr - 21:58



— 'and my hands are not clean, maybe they never will be. but they can still carry you home when you're ready to sleep.'
w/ will scarlet (@andrew humphrey)


Ses phalanges parcourent le lit, devinent la silhouette ancrée dans les draps. A mesure que les nuits s'effilent, elle s'efface, ne laissant plus que celle de Marion réchauffer l'étoffe. Le visage tourné vers la fenêtre, les rayons du soleil mordent son nez jusqu'à la gorge, déjà haut dans le ciel à cette heure matinale. La jeune femme peinait à trouver la force de se lever. dérouler sa colonne, poser ses pieds au sol et marcher semblaient demander un effort incommensurable. Elle passait parfois des heures ainsi, à ressasser la présence de Loxley à ses côtés, jusqu'à ce que l'on frappe à sa porte et la force à sortir de l’étreinte chaleureuse de sa couette. On la nettoya, l'habilla et la coiffa ; le même infatigable rituel depuis l'enfance. Les premières heures de la journée sont ainsi consacrées à l'apprêter. Mais en l'absence de Robin, à quoi bon s'orner de couronnes de roses et de parfum de groseille? Aujourd'hui, Marion insista pour qu'on laisse sa longue crinière brune détachée. Une légère brise s'était levée sur les jardins - jardins à l'image du chateau de misère dans lequel elle était logée-, et elle aimait particulièrement sentir le vent caresser sa chevelure. Elle avala une pomme chinée dans les cuisines et se dirigea vers les extérieurs à grandes foulées. La bâtisse l'étouffait de jour en jour, quasi autant que les regards lourds des sujets du roi. La demoiselle n'avait pas sa place ici, et son entourage ne se cachait pas de le lui montrer par un dédain devenu patrimoine régional. Bien qu'elle n'en porte plus l'anneau, Marion a été un jour promise à un autre homme que robin. Elle n'est pas plus reine que Loxley est souverain d'Avlee, à l'exception près que son règne auto-proclamé a été accueilli à bras ouvert par la majorité de ses habitants. Forte heureusement, Marion a le soutien de son frère, dressé sur le trône de Robin pendant l'absence de celui-ci. Alors que son idylle s'étiole, la présence de Will la conforte. Sans lui, elle serait probablement morte. Morte de malheur, si cela était possible. Robin a vraisemblablement préféré fermer les yeux sur la détresse de Marion, mais celle-ci n'en est pas moins réelle. Elle se gardait de laisser son amertume déferler sur lui, mais elle n'avait jamais autant désiré hurler. Hurler jusqu'à ce que les fenêtres se brisent en éclats de verre, jusqu'à ce que les fondations elle-même s’effondrent. Mais Marion s'était faite à l'idée que personne n'escomptait l'écouter. Elle trouve parfois réconfort dans la compagnie que lui tiennent ses servantes. En croisant leurs regards, elle croit un instant déceler leur compassion. Elles avaient témoigné de son désarroi face à son incapacité à concevoir un enfant, puis sa joie hilare lorsque les premiers signes de sa grosses s'étaient manifestés, pour n'être finalement qu'un énième tour du sort. Une fausse couche qui a profondément marqué tant Marion que Robin, mais celui-ci fit son deuil de sa propre façon. Dans de telles conditions, la jeune femme fut chanceuse de sortir physiologiquement indemne de cette expérience. Mais les séquelles sur sa psyché sont encore ardentes. Quand reviendra-t-il?

Déjà lasse de sa promenade, Marion vagabonda quelques minutes à la recherche de Will. A mesure qu'elle serpentait les couloirs, ils prirent l'allure d'un véritable labyrinthe de tapisseries brodées, et de chandeliers fixant leur iris enflammées sur elle. Lorsque la silhouette familière de son frère s'esquissa dans l'horizon, Marion pressa le pas. Marchant désormais sur la pointe de ses pieds nus - elle s'était débarrassée de ses souliers quelques heures plus tôt et les avaient abandonné dans les jardins -, elle s'approcha de Will lui tournent le dos et enroula ses bras autour de ses larges épaules, bien plus hautes qu'elle. Elle fut aussitôt animée par l'impression d'avoir à nouveau dix ans, nostalgique d'une époque où elle ne pensait qu'à danser sur les pieds de son père et à broder les robes de ses poupées en cire. Marion lâcha un rire amusé en guise de salut et contourna la figure du garçon. « Je t'ai cherché partout, j'ai cru que les fées t'avaient enlevé, » fit-elle, suivie d'une fausse moue, puis d'un fin sourire. Sourire. Cette exercice devenait de plus en plus difficile à entretenir, mais pour Will, l'effort en valait la chandelle. La demoiselle a pris très tôt l'habitude de sourire pour deux, même si son frère a toujours été expressif à sa manière, chose que peu de gens sont capable de démêler dans son expression toujours si fermée. « Ou sont-ce les affaires d'Avlee qui t'accaparent. » Marion ne peut s'empêcher d'éprouver une certaine réticence face à la décision de Robin de laisser les rennes du pouvoir à Will. Si son amant ne se complaît pas dans son nouveau statut de souverain, ce n'est certainement pas le cas de son frère. A l'instar de Marion, il trouve difficilement sa place dans le château. Mais une chose est sûre, la place de la jeune femme est aux côtés de Will, et vice versa.
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Andrew Humphrey

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Re: it's a forever kind of thing.
rédigé Dim 19 Avr - 12:11



— 'and my hands are not clean, maybe they never will be. but they can still carry you home when you're ready to sleep.'
w/ maid marion (@ella penprase)


Les dextres s’épanchent sur le papier rugueux, à l’encre qui n’est pas encore sèche. Les affaires d’Avlee ne sont pas si prenantes, aujourd’hui. Le peuple veut le retour de leur suzerain. Comme je les comprends, pour vouloir pour une fois le revoir aussi. Balancé sur le tas, plus tare que régent sur le trône, j’apprenais au mieux. Vivement qu’il revienne, Robin. Chaque jour, un peu plus, Marion s’éteint un peu plus. Ses yeux rieurs s’abrègent, et peu à peu, je crains qu’elle ne devienne de marbre à force de l‘attendre. Comme j’aimerais, la conforter, peu importe la manière, d’un frère ou autrement. Depuis cet énième tour vicieux, privée d’un bonheur qu’elle ne pouvait que mériter, j’avais vu les affres se déverser sur Robin, mais surtout sur sa dame. Comme j’aurais aimé être là, pour la soutenir, peu importe la manière. Comme j’aimerais l’aimer, sans ce sentiment amer.

Le conseil finit par enfin se terminer, le reste pourra attendre demain. Les affaires les plus urgentes réglées, je me réjouis de pouvoir enfin retourner à la forge. Le visage toujours impassible et le corps droit, je les observe quitter les lieux. Un messager se précipite dans la salle et manque de me percuter de plein fouet. Je fronce légèrement mes sourcils, toujours sans la moindre expression. « Sire William ? » Je plante alors mon regard dans le sien. « Lui-même. » Il tend, la main tremblante, sa missive, que j’accueille sans la lui arracher pour autant. Je l’invite à s’assoir à une table, où il pourra se repaître. Surpris, il s’incline et s’installe. Les servantes reprennent possession des lieux, vaquent à leurs occupations. Il est temps que je m’y attèle à mon tour. Le pas serein, je déambule dans les couloirs du château. Le parchemin toujours dans la main, j’y vois le sceau de Robin. Brisé aussitôt, mes yeux parcourent ses mots, sans en comprendre réellement la teneur. Il ne reviendra pas. Pas tout de suite, en tout cas. Trop heureux au royaume des glaces, je redoutais que son cœur ne finisse par y fondre. Que pouvait-il y trouver d’aussi merveilleux pour délaisser son trésor le plus précieux un peu plus ? Les traits se crispent, le parchemin se froisse dans ma main. Elle allait encore souffrir de son absence. Pourquoi ? Pour quoi ? Et j’allais devoir la regarder se retenir de sombrer.

Pensif dans un coin de couloir, des bras frêles cherchent à m’enrober. Ses effluves, uniques, m’arrachent un sourire éphémère. Une mélodie pousse le myocarde à s’émanciper de sa cage, pour s’y renfermer aussitôt. Son léger rire fait vibrer de vie les murs gris. A nouveau, lorsqu’elle me fait fasse, mes lippes s’étirent légèrement, ne pouvant masquer ma joie. Les fées ? Était-elle au courant ? Probablement pas. Je me racle la gorge, range le papier dans mon veston et lui tends mon bras pour qu’elle s’en saisisse. Mes orbes la redécouvrent, inlassablement. L’absence de ses chaussures m’arque un sourcil.  « Où sont tes chaussures, Marion ? » L’air sévère, je me ravise pour finalement. « Allons les chercher. » Troquant volontiers les affaires d’Avlee pour les siennes, je devine qu’elle vient des jardins. Parce qu’on connaissait sans doute un peu trop le poids de ces murs et des regards qui les tiennent. Nostalgique du vieux temps, où il n’y avait que nos parents et Marion. Les jours m’y semblaient plus heureux, plus simples aussi. Je nous guide jusque dans les jardins fleuris du château, le soleil brille encore. Près d’une fontaine, il y a un banc libre et à l’abri des regards et oreilles malicieuses. Je m’y assois, fixant encore les pieds de Marion, léger sourire en coin. « Tu es radieuse. » Et je m’apprêtais à gâcher sa chaleur. Je l’observe, silencieux et je me détestais de devoir entailler un peu plus profondément ses blessures qui ne pouvaient jamais vraiment guérir. « Il faut que je te dise quelque chose. » Ma main rugueuse recouvre la sienne, délicate. « J’ai reçu des nouvelles de Robin. »  Lentement, mes doigts s’emparent leurs jumeaux. « Il est retenu, à Frostväll. Il ne rentrera pas dans les prochains jours. » Le visage fermé, je retiens la colère qui monte un peu plus contre Robin.
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Re: it's a forever kind of thing.
rédigé Dim 19 Avr - 17:18

Robin est fier de ces fondations bancales de briques et de bois cotonneux. Les tapisseries maquillaient des murs ordinaires de plusieurs nuances de blanc délavé et de gris poussiéreux, mais la demeure dans laquelle Marion est née était au moins dix fois plus imposante et éclatante que celle-ci. Les servants s'affairaient dans des pièces ridiculement petites mais nombreuses, toutes coordonnées les unes aux autres par des couloirs long de ce qui semblent être des kilomètres. Les jardins représentaient le seul endroit où la dame n'avait pas l'impression d'étouffer. Sans Robin, le château n'avait pas meilleure allure que celle d'un manoir vide, décharné de toute la vie qui l'avait autrefois habité. Marion s'accroche avec peine aux souvenirs heureux que lui insufflent le visage de Will, et quand il ne se démenait pas à faire tenir sur ses deux jambes le royaume de Loxley, elle profitait de ses chaleureuses étreintes le temps de ravaler sa peine. A le voir juger ses pieds nus, les sourcils arqués et les lèvres pincées, elle en oublie presque qu'elle est l'aînée, et non la benjamine irréfléchie. Une enfant encagée dans le corps d'une femme, parfois l'inverse. Elle faisait aujourd'hui face aux choix d'une femme. Une multitude de mauvaises décisions, à bien les reconsidérer ; et malgré cela, elle ne laissera jamais personne faire ces choix à sa place.

Sa chevelure est à nouveau soulevée par la brise, plus fraîche que précédemment. Un frisson parcourt son échine au toucher de ses pieds nus dans l'herbe humide, mais elle n'y prêta pas plus d'attention. Elle suivit Will jusqu'à la fontaine, où quatre bancs et des bustes en pierre nichée sur des socles de la même matière gravitaient autour d'elle. La roche s'effrite à vue d'oeil, mais quoi qu'il arrive, tient fermement sur ses pieds, à l'image du château de Robin. Elle s'assit à ses côtés et esquissa à sa remarque un sourire d'une sincérité rare, mais pour un très court instant. Son air serein se métamorphosa en une expression grave, à mesure qu'elle assimilait les paroles de son frère. Son sourire ne s'était pas effacé mais son regard témoignait du flot frénétique de pensées parcourant son crâne. « Qu'est-ce qui peut bien le retenir si longtemps là-bas? » qu'elle demande dans un rire étouffé, inopportun, quasi nerveux. Marion avala sa salive, arqua un sourcil, pinça ses lèvres... ne sachant pas réellement comment réagir à la nouvelle. Son sourire s'effaça et laissa la place à autre chose. Colère? Tristesse? Difficile de déceler quoi que ce soit dans la vague d'émotion qui l'engloutissait. Elle se redressa, retirant sa main de celle de Will. Elle se posa sur sa propre hanche droite, l'autre sur son front. Ses pieds ne savent où l'amener, alors ils se contentèrent d'esquisser un cercle dans l'herbe. « Combien de temps sera-t-il encore absent? Cela fait déjà des semaines. » Sa respiration s'accélérait à vue d’œil, elle ne parvint pas à articuler une seule de ses phrases sans être forcée de reprendre sa respiration au milieu de sa réflexion. Ses entrailles bouillonnaient d'un sentiment dont elle n'était pas accoutumée. Il est vrai que Marion se met rarement en colère, mais lorsque c'est le cas, et qu'avec cette rage se mêle la peine et l'incompréhension, il est difficile de la dompter. La demoiselle posa deux mains contre son front, désormais immobile. « Ne sait-il pas que je deviens folle ici, sans lui? » Ses bras tombèrent le long de son corps, les poings serrés. Son regard se posa sur l'un des bustes en pierres à côté du banc, et renversa ce dernier de la force de ses mains et l'encouragement d'un grognement. La sculpture à peine plus haute qu'en enfant se brisa en plusieurs morceaux au sol. Mais à l'inverse de ce qu'elle escomptait, ce geste ne soulagea pas ses nerfs, bien au contraire. Elle désirait briser davantage de bustes. Tous, si elle en avait la force. A place, la tristesse s'empara de sa colère et la métamorphosa en un flot de larmes, si fort qu'il la fit s'écrouler sur ses genoux.
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Re: it's a forever kind of thing.
rédigé Dim 19 Avr - 18:34

Prison dorée où Robin nous avait tous deux enfermés, il me semblait que cela ne nous réussissait pas. Ni à Marion, ni à moi. Mais par amour pour lui, elle restait. Et par amour pour elle, je restais. L’homme au bagou absent, il allait falloir combler les vides qu’il laissait, au château, et auprès de sa Dame. Je n’étais pas lui, et si les débuts à son remplacement furent difficiles, par l’hostilité des sujets, nous commencions à nous acclimater l’un à l’autre. Il y avait des succès, des décisions justes, et puis des ratés qui servaient de bonnes leçons à ne pas répéter. Le poids du trône n’était pas si pesant s’il n’était pas accompagné d’autres croix à porter. Et je ne m’en plaignais pas, préférant de loin leur concours que leur absence. Je craignais l’instant où je ne pourrais plus tenir la distance et où les liens finiraient par céder. Cette missive ne faisait qu’accélérer les heurts et malheurs que Marion avait à affronter. Pourtant, elle n’avait pas à les affronter seule. Jamais, elle n’avait à affronter quoique ce soit seule, à moins que cela ne soit son choix, seule limite à mon amour.

Ses pieds nus me rappellent des temps plus légers, dont la chaleur me manque. Et je crains de repousser un peu plus ces temps là avec la nouvelle à lui annoncer. Peu à peu, son visage se décompose et son sourire fane, sans pour autant s’effacer. Son rire étouffé, nerveux, me plonge un peu plus dans mes pensées, perplexes. Silencieux sans pour autant être secret, je l’observe, inquiet. Et la colère contre Robin monte un peu plus. Car je le connaissais. Il aimait plaire et ne s’en était jamais caché, bien qu’il ne soit l’homme que d’une seule femme. Je priais pour qu’il n’y ait que la mission dans sa tête, et dans son cœur. Son sourire s’estompe et disparait. Ma mâchoire se serre un peu plus, prête à broyer mes dents. Elle a mal, Marion, le mal incurable. Mal d’amour, mal de Robin. Ses mots me brisent et la folie la guette. Lorsqu’elle entreprit des desseins de destruction, la Marion que je connaissais me semblait bien brisée. Dans un sursaut, je me relève et me précipite à ses genoux, jetant un vif coup d’œil à la statue pour m’attarder sur ses mains, guettant la moindre blessure. Ses maux n’étaient pas de ceux qui fendaient l’épiderme, non. Secrets et insidieux, ils s’y dissimulaient dessous, où seuls les yeux les plus aguerris pouvaient en saisir l’existence, à défaut d’en appréhender la teneur et d’en déduire la profondeur.

Je relâche ses mains et force son regard à affronter le mien. « Laisse-moi être ton rempart contre la folie, Marion. Raccroche-toi à moi, je t’en supplie. » Compétition malsaine entre l’époux et le frère, tous deux aimants d’une même âme, je ne cherchais pas à être meilleur que Robin. Je voulais seulement être le meilleur pour Marion. Le reste n’importait pas, ou peu. Les spasmes se multiplient, de colère, de rage. Robin était mieux parmi la glace, tant ma rage me consume. Nul ne devait traiter sa reine ainsi. Ni un sujet, ni son époux. Dans mes bras, ses larmes se déversent. « Il reviendra, ne t’inquiètes pas. Son absence ne durera pas. » D’un bien maigre réconfort, mes lippes s’animent et tentent de trouver les mots qui sauront apaiser les siens alors que je pense déjà à ma réponse à sa missive, légère à mon goût. Je ne pouvais comprendre sa douleur, ni celle de Marion, et je ne le prétendais pas. Je savais seulement que ce n’était pas en rajoutant de l’huile sur un feu de joie qu’il finirait par s’éteindre. Lentement, je la relève et glisse mon bras sous ses genoux, la portant jusqu’au camp d’entraînement, désert. Je lui tends alors une rapière légère. D’un signe de tête, je lui indique un mannequin en paille. « Si la folie te guette trop, il saura l’accueillir avec plaisir. » Placé dans son dos, mes bras l’entourant, mes mains recouvrent les siennes pour empoigner l’épée. Visages qui se frôlent, corps collés, le cœur s’emballe un peu trop. Abrupt, je m’écarte et veille à ce que sa garde soit la meilleure possible.
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Re: it's a forever kind of thing.
rédigé Dim 19 Avr - 22:46

L'herbe fraîche humectait l'épiderme de ses jambes, de ses mains. Bientôt, sa robe blanche immaculée sera tâchée de terre et d'émeraude. Will attrapa ses paumes en quête de plaies ou d'ecchymose, mais elles sont intactes. Peut-être un peu boueuse mais intactes. Ce n'est pas le cas de son cœur, sommant ses larmes de couler. Elle les ravale à chaque nouvelle vague. Les perles salées embuaient sa vision, mais elle percevait clairement le visage de son frère à travers le voile. Elle se nicha entre ses bras, abandonnée à son étreinte. Elle buvait ses paroles comme on boit celle d'un prophète. Marion le savait aussi incertain qu'elle mais préféra le croire plutôt que de se morfondre dans l'idée que Robin ne reviendra jamais. Elle sentit son bras glisser sous ses genoux et la soulever, sans broncher. Ses bras à elle vinrent naturellement s'enrouler autour de sa nuque et sa tête s'échouer sur son épaule, les yeux clos. Lorsqu'il la repose, elle s'éveille dans un tout autre décor. Le mannequin de paille la toise, ne demandant qu'une chose, être le récipient de ses maux. Elle serra la rapière contre sa paume. Si elle a déjà eu une arme similaire entre les doigts, elle ne l'a jamais utilisé, même sur un être de paille. Elle laissa Will guider sa posture, mais il se rétracta, laissant le mannequin d'entraînement à la merci de la jeune femme. Marion puisa dans toutes ses forces pour lui asséner un coup de lame, mais celle-ci ne toucha pas l'endroit escompté. Loin d'être démoralisée, elle réitère son geste, projetant toute la rage et la peine coalisés dans ses entrailles sur la silhouette de paille. Elle n'avait aucune certitude sur l'efficacité de l'exercice, néanmoins cela lui occupa l'esprit un instant, assez pour que les larmes s'évaporent et que ses membres cessent de trembler. Épuisée, elle capitula face à l'adversaire, impassible. Marion pivota et posa son regard sur Will, un sourire maladroit aux lippes. « Je pourrais toujours l'utiliser contre Robin quand il rentrera, si l'envie me prend. » souffla-t-elle en mentionnant la rapière, encore logée dans sa main droite. Un rire s'échappa d'entre ses lèvres, suivi d'un reniflement. Ses joues étaient encore rosées, et ses yeux gonflées, mais ses larmes avaient cessé et ses lippes à nouveau capable de s'étirer. Elle s'approcha pour lui tendre la rapière avec précaution, rassurée de ne plus avoir un outil comme celui-ci entre les mains. « J'imagine que tu es de nouveau coincé avec moi, comme lorsque nous étions des enfants. » Il y a pire compagnie que celle de Will, et vice versa. La demoiselle ne s'imaginait pas un seul instant en être séparée. Il est l'ancre qui la raccroche à ce monde, l'unique harmonie en accord avec la sienne. Même son amour pour Robin était incapable de briser ce lien. La véritable histoire digne d'être contée est après tout sûrement celle de Marion et de son frère.

La demoiselle attrapa la main du garçon et l'enserra si fort dans la sienne qu'il ne sera pas tâche aisée de les démêler. Elle avait bien envie de lui sauter au cou et de l'enlacer, mais l'effort et la fraîcheur de l'air avait engourdi tous ses os. « Nous devrions rentrer, il commence à faire froid, et je n'ai toujours pas retrouvé mes chaussures. » Toutes ces émotions avaient annihilé ses souvenirs les plus récents. Elle se trouva incapable de reproduire le parcours jusqu'à l'endroit où elle les avait laissé. Mais la jeune femme commençait à grelotter de froid, aussi valait-il mieux repousser les recherches au lendemain, ou revenir une fois chaudement habillés. Seulement drapée d'une fine robe blanche, la brise éveillait la moindre parcelle de son épiderme, des pieds jusqu'au crâne. Seule la main de Will représentait une source de chaleur. Elle s'efforça d'oublier Robin, d'oublier la lettre, et le reste du royaume d'Avlee pointant leurs mirettes sur le palais fantôme. Ses pensées se fixèrent sur son frère et sur la soirée à venir. Que pouvait-il arriver de pire que l'annonce du messager?
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