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Odessa Rhodes

Odessa Rhodes
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under the street lights, nobody knows our names
tracing the tree lines and shadows around your face
falling asleep and waking up with the stars
it's our little secret, we're keeping it in the dark

@eliot drysdale

□ □ □

Il est là, devant elle. Il lui faudrait tendre le bras pour le toucher du bout des doigts. Quelques douloureuses secondes s'écoulent avant qu'il n'ait l'obligeance de tourner la tête vers elle. Il ne la place pas immédiatement, un sourire gêné sur le bord des lèvres face à cette inconnue qui l'observe avec insistance. Et puis elle voit percer dans son regard cette reconnaissance qui l'a frappée quelque minutes plus tôt. L'impression de redevenir cette gamine en compagnie de son père, mais elle n'est finalement qu'une étrangère à ses yeux, une qu'elle aimerait qu'il accepte malgré toute l'aversion qu'elle ressent à son égard. Un échange interrompu par l'arrivée d'une tierce personne qu'elle dévisage avant d'identifier la remplaçante de sa génitrice. Beth 2.0, l'aigreur en moins. — And who's this? Face à l'interrogation, les sourcils se froncent, les mains forment deux poings prêts à imposer leur justice. L'énigme ne devrait pas lui causer tant d'affres, mais les organes n'ont vraisemblablement pas reçu le mémo. La question est tout à fait légitime, c'est la réponse qui inquiète outre mesure. Et pour se soustraire à un nouveau coup de poignard, ses lèvres se meuvent pour déverser leur vérité. — Um, I'm his- Une vérité vertement écartée au profit d'un mensonge impitoyable qui vient, encore une fois, lui enserrer le cœur. Organe à l'arrêt pour mieux se protéger des mauvais traitements à venir. Le dernier assaut est le plus cruel, un qu'elle n'a pas vu venir, et dont la feinte est inévitable. — Former client, she's a former cl- Le regard de sa fille, entre rage et humiliation, l'empêche de venir à bout de son insensible improvisation. Une putain de cliente. C'est tout ce qu'il trouve à dire. Et ça devrait pas tant l'étonner, vraiment pas, mais la gamine, laissée orpheline de père, brillait encore de son optimisme jusqu'à cet instant terrible. Life's a bitch, kiddo. And so's your precious dad, apparently. Odessa n'ose pas le moindre mouvement, lèvres pincées, pour ne pas répandre son venin. Le vieil homme tente un sourire, un dont elle commande la disparition avec sa meilleure RBF aka resting bitch face. — Yes, erm, it was nice seeing you, I guess. Have a great day. You guess? You bloody- un nombre incalculable d'insanités lui traversent l'esprit, yeux plissés et début de sourire aux commissures. Un sourire qui n'en est pas vraiment un, ils en ont tous deux conscience. Avant de tourner les talons, le regard du paternel s'égare dans le panier de sa « cliente » puis sur le visage de cette dernière. Comme s'il s'inquiétait réellement de sa santé, canular de l'année. La seule chose qu'il souhaite, c'est de se départir de cette culpabilité qui a l'air encore de le ronger. Trying to alleviate our guilt, are we? I hope you choke on it. Il souffle un — goodbye qu'elle lui rejette en pleine face d'un revers de la main, avant d'aller rejoindre sa précieuse famille. Celle qu'il aime et chérit au détriment d'Odessa et de sa mère, les laissées-pour-compte. Ce n'est que lorsqu'il est hors de portée de voix, qu'elle ouvre enfin la bouche pour lancer un très élégant : — Well then, fuck you, too, qui capte l'attention des passants curieux qu'elle invective de son regard noir. C'est la misérable hôtesse de caisse qui est en butte aux ressentiments et reproches mal déguisés de la décoratrice qui l'abandonne à son incompréhension et à son outrage. Si elle était déjà d'humeur irascible au saut du lit, cette rencontre n'a en rien aidé à lénifier ce ressenti. Dans la voiture, tandis qu'elle coupe le contact, son smartphone sonne l'alerte d'un événement à venir. Ses doigts pianotent sur l'écran pour laisser entendre qu'elle ne sera pas de la partie, prétextant couver quelque chose. Officiellement, un vilain rhume ; officieusement, une amertume sans nom dont ses collègues devraient s'estimer heureux de ne pas être témoins. Cette amertume, elle tente de la canaliser derrière les fourneaux, en compagnie d'un excellent verre de rouge qu'elle prend le temps de déguster, quand bien même l'idée de vider tout son contenu d'une traite lui semble très attrayante. Le repas ingéré, sa bouteille comme éternelle compagne, Odessa s'installe sur son canapé, un navet hollywoodien en fond sonore pour combattre cette solitude qui se veut pesante. Peut-être aurait-elle dû brider son impulsivité et se rendre à cette fiche soirée, quand bien même la compagnie n'aurait pas été celle recherchée. Son pouce survole quelques noms sur l'écran avant de s'arrêter sur l'un d'entre eux ; le silence émanant de l'appareil laissant alors place à la tonalité de retour d'appel. The person you are trying to reach is not avail- — What's wrong with me? s'insurge-t-elle contre elle-même, contre la faiblesse dont elle fait preuve, résistant à l'envie d'envoyer valser l'appareil à l'autre bout de la pièce. Sodding Jamie Sinclair. Sodding rich girl and her sodding daddy issues. Il était à ses côtés lorsque le père Rhodes les a abandonnées sa mère et elle, alors elle a pensé... quoi exactement ? Qu'il mettrait sa vie entre parenthèse le temps d'une soirée pour consoler son ex ? Connerie. Peut-être que le silence à l'autre bout du fil est une bonne chose. Peut-être valait-il mieux qu'il n'assiste pas à cette scène déplorable. Elle n'en sait rien, mais ce dont elle est certaine, c'est qu'elle en a assez de ces hommes qui se croient tout permis, et à qui elle donne le droit de la mettre dans des états pareils. Une réalisation légèrement tardive, qui aurait dû se faire avant qu'elle n'ait la bien mauvaise idée d'envoyer un message à Eliot pour l'inviter chez elle. Ou peut-être pas, semblerait qu'il ait des comptes à rendre, des excuses à présenter. Elle ne s'attend pas vraiment à ce qu'il se pointe chez elle - un can you come over qui ne laisse rien transparaître de la finalité de cette réunion - sans compter l'excuse de la « rupture » qu'elle leur a imposée quelques jours plus tôt. La surprise est d'autant plus grande lorsqu'elle se dirige vers la porte d'entrée quelques dizaines de minutes plus tard et qu'elle devine le visage d'Eliot sur l'écran du visiophone. Soupirs ; soulagement et exaspération. — Wasn't really expecting you to show up. Thought you'd be busy doing something, or rather someone else. Like you're not "doing someone else" yourself. Elle s'écarte de la porte pour le laisser pénétrer dans l'appartement, laissant échapper un aveu dans un haussement d'épaules. — Didn't feel like being alone.
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Eliot Drysdale
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Dans le genre beurre et argent du beurre, on aurait pu croire qu'Eliot se posait là, à partager la plus grande partie de ses soirées entre Reira et Odessa. Pourtant il n'a jamais été très friand de vice et si ses choix ne manquaient certes pas d'égoïsme, ils n'étaient pas pour autant supposés blesser qui que ce soit. Pas de bol, c'est tout l'inverse qui lui tombait dessus et si c'avait été à refaire, probablement qu'il aurait fait les choses différemment. La nouvelle s'était d'abord propagée auprès de Reira pour ensuite glisser dans l'oreille d'Odessa alors qu'il peinait déjà à s'expliquer auprès de la première. Penaud, Eliot avait principalement été partagé entre la culpabilité de faire de la peine à ses deux plus longues amies en date et une certaine contrariété qu'on lui reproche à ce point ses décisions. Aucune clause d'exclusivité n'avait été signée et quand on connaissait Eliot aussi bien qu'elles, il était presque évident qu'il fallait l'imaginer dans plusieurs paires de draps. Pas un mauvais type le Drysdale, un peu maladroit peut-être mais rien qu'on ait à ce point retenu contre lui jusque là. Il n'a pas même eu de conversation avec Odessa, seulement un message glacial et limpide de sa part annonçant qu'elle mettait fin à... Ce qu'ils avaient, whatever it was, puisqu'il était si compliqué de mettre un mot sur des relations qu'il découvrait plus compliquées qu'il ne l'aurait cru. Il s'était bien essayé à une discussion un peu plus poussée mais s'était heurté à un silence suffisamment éloquent pour qu'il devine l'ampleur des dégâts. Il n'avait pas trop insisté, plus habitué à éviter les problèmes qu'à les confronter et s'était rassuré en se disant que sa colère finirait bien par passer : ses explications viendraient à ce moment là puisqu'il n'imaginait de toute façon pas perdre Odessa pour "si peu". Décidément pas sur la même longueur d'ondes que tout le monde, Eliot avait malgré tout du prendre sur lui pour ne pas vendre la mèche à Jamie - qui ne tarderait de toute façon pas à être mis au courant - mais qu'il préférait ne pas mêler à ces histoires avant d'être certain de pouvoir arranger les choses. Et puis, avouer à son meilleur pote qu'il couchait avec son ex n'était pas non plus l'épreuve qu'il avait le plus envie de s'imposer pour l'instant. Chaque chose en son temps : et le temps est apparemment à Odessa ce soir. Son téléphone vibre à l'autre bout du canapé et il découvre le texto de la brune qui a au moins le mérite de ne pas passer par quatre chemin. "Can you come over" .... Please ? On repassera pour la politesse lorsqu'il s'agit d'Odessa, surtout vu le contexte. Yeux rivés sur la dernière saison de la casa de papel, Eliot laisse un moment son téléphone de côté, l'air de n'avoir rien reçu, toujours aussi peu enclin à faire face à ce genre de complications quand bien même il croyait attendre ça depuis plusieurs jours. Au bout de cinq minutes à ne plus rien suivre à l'intrigue puisque ses pensées sont ailleurs, il finit par se résigner : il éteint la télé, enfile une paire de baskets et une veste et quitte son appartement. Quelques minutes de voiture, une clope et un soupir plus tard, Eliot sonne à l'interphone Rhodes et prépare sa cuirasse mentale pour affronter les remarques d'Odessa qui s'annoncent salées. Elle lui ouvre et il fait de suite face à des traits fermés et à un dédain palpable quand elle pose ses prunelles sur lui. La première remarque vise droit au but et il se retient de faire demi-tour : Eliot n'a jamais aimé les reproches mais il fera un effort puisque... Et bien puisque c'est Odessa et qu'il n'a pas vraiment le choix. — You chose me over your pride, 'thought it might be important. Parce qu'il devine qu'elle ne l'a probablement pas convoqué simplement pour avoir une conversation qu'elle avait jusque là fermement refusé d'avoir. S'il n'a pour l'heure pas la moindre idée de ses raisons, il est au moins satisfait de se voir offrir une possibilité de crever l'abcès, quand bien même le moment s'annonce pénible. — Well you know, just summon me and I come running. Il est vrai qu'Eliot est souvent disponible, à n'importe quelle heure du jour et de la nuit pour ceux qui comptent dans sa vie et visiblement un peu trop au goût d'Odessa. Le ton se veut léger et la remarque lancée sur le ton de l'humour mais il est moins convaincant que d'habitude - car moins convaincu. Il reste un instant dans l'entrée de l'appartement, par sûr de savoir quoi faire de sa carcasse ni à quelle sauce il va être mangé. — So, why am I here? S'il espère évidemment éviter le sujet épineux de Reira, il est surtout interpellé par l'initiative d'Odessa qu'il sait suffisamment rancunière pour ne pas l'avoir fait venir par simple bonté d'âme. Il la devine toujours sur les nerfs et pas tout à fait prête à le pardonner, ce qui ne peut vouloir dire qu'une chose ; qu'Odessa a du passer une très, très mauvaise journée.
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Il s'en est tiré facilement. Trop facilement... surtout lorsqu'on connaît la propension d'Odessa à faire une montagne du moindre petit incident. Aussi, le commentaire du nouvel arrivant ne fait que raviver la flamme de ce courroux qu'elle pensait jusqu'alors bien contenue. Son rire sonne creux, et elle résiste à la pulsion de refermer la porte sur l'air désinvolte d'Eliot et d'oublier cet instant de faiblesse - appel à l'aide dissimulé derrière un message cryptique - qui l'a conduit jusqu'ici. Unbelievable. Sa fierté n'est pas aussi intacte qu'elle le souhaiterait, elle a même pris un sacré coup, mais il n'est pas encore venu le temps où Odessa reconnaîtra ouvertement ses travers. — My pride? I was only doing you a favour. Le message qu'il a reçu lorsque la décoratrice a eu vent de son petit secret n'était rien d'autre que la preuve d'une bienveillance certaine à son égard ; une qu'elle estime désormais imméritée. Il devrait faire cas de sa considération passée mais préfère lui reprocher sa décision. Et si l'envie de lui faire payer sa duplicité est plus forte que jamais, ce soir, sa cible arbore un tout autre visage. Well you know, just summon me and I come running. Sourcils froncés, bras croisés, mécaniques du corps qui s'enclenchent par simple réflexe, pour persuader le reste du monde que cette réflexion ne l'atteint pas, prétendant être étrangère à ce supplice quand bien même est-elle presque certaine qu'il suffirait d'un mot de la part de son ex pour qu'elle prenne la folle décision de mettre fin à ces retrouvailles amères. — What's next? Are you going to tell me you felt used? I've never heard you complain before, not once. On peut très bien reprocher à Odessa d'être imbue de sa personne mais elle aurait deviné la réticence d'Eliot si vraiment ces moments qui n'appartenaient qu'à eux lui étaient si insoutenables. Or il n'a jamais émis la moindre réserve face à ces appels du pied, tout du moins jusqu'à aujourd'hui. La réflexion amène toutefois à une remise en question quant à son traitement d'Eliot, développement qu'il est bon de noter tant la décoratrice n'a pas coutume de prêter plus d'attention que nécessaire au tort qu'elle pourrait causer à autrui au travers de ses agissements. La porte s'ouvre un peu plus pour laisser entendre qu'elle ne lui tient pas rigueur de sa petite crise qu'elle accepte volontiers d'oublier s'il daigne enfin passer le seuil. — I saw my dad. So, are you coming in or what? La réponse à son why am I here fend l'air alors qu'elle l'abandonne dans l'entrée, lui laissant tout le loisir de tergiverser sa décision. Contrairement à ce qui se dit, il y a ici une mauvaise décision. Heureusement pour eux, il opte pour la bonne lorsqu'il la rejoint dans la pièce à vivre tandis qu'elle laisse tremper ses lèvres dans son verre de rouge. L'hôtesse exemplaire ne propose aucun rafraîchissement à son invité qui connaît désormais assez bien l'endroit pour prendre l'initiative de se servir lui-même. Ses pensées sont tournées vers les événements de la journée alors qu'un rire sardonique lui échappe malencontreusement. — You know what he told his new wife? Told her I was a former client of his, basically called me a stranger. Can you believe that old man? Who does he bloody think he is? La blessure est profonde quand bien même tâchera-t-elle de se convaincre qu'elle n'est que superficielle, plaie bénigne dont elle saura se remettre dans les heures à venir. En attendant, la douleur est encore si vive qu'elle parvient difficilement à contrôler cette folie qui commence à l'habiter et à entraver tout bon sens. Une sensibilité, faille dans son système, qu'elle expose aux yeux d'Eliot qui pourra se targuer d'avoir eu le privilège d'assister à cette scène presque hors du commun. — Do you reckon she knows she started off as the other woman? I should look for her number and phone her. Ruin his life like he did mine, that'll teach him. Le téléphone entre des mains tremblant d'un ressentiment sans bornes, ses doigts dansent frénétiquement sur l'écran, y inscrivant le nom du paternel. Les prunelles parcourent les résultats de cette recherche désuète à la recherche d'un numéro, d'un compte sur les réseaux sociaux, de ce petit n'importe quoi qui l'aidera à apaiser son palpitant meurtri par un énième abandon, un auquel elle est hélas trop habituée. Son regard s'accroche enfin à celui d'Eliot dont elle parvient difficilement à déchiffrer l'expression. Jugement ? Pitié ? Elle n'en sait trop rien. Ce dont elle est toutefois certaine, c'est qu'elle n'aime point ce qu'elle croit y lire. — What? Consider yourself lucky I'm too caught up in this to give you hell for what you did. Trust me, you don't want to be on the receiving end of whatever it is I'm feeling right now.
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Eliot Drysdale
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Si Odessa et ses remarques cinglantes ne le surprennent pas, elles ont au moins le mérite de le mettre rapidement dans l'ambiance. Quand bien même elle a cédé à l'impulsion de le contacter, elle a surtout l'air de regretter sa démarche et semble décidée à faire en sorte qu'Eliot finisse lui aussi par regretter la sienne : celle de s'être décidé à se plier aux ordres de madame, simplement parce qu'il est le genre de type qui rate souvent une occasion de dire non. La question de savoir s'il sortira vivant de cette confrontation commence sérieusement à lui traverser l'esprit à mesure qu'il voit le visage de la brune se décomposer devant ses remarques ; la prudence est de mise, il la connaît suffisamment pour savoir qu'ils n'en sont qu'aux préliminaires - et pas de ceux qu'ils préfère. — A favour? Oh come on. Il émet tout de mêmes quelques réserves à être si vite malmené, quand bien même il sait qu'il ne fait pas le poids face à l'ampleur de son ressentiment. Heureusement que son ton reste calme qu'il n'a pas le malheur de s'essayer à être aussi caustique qu'elle - ce qui serait de toute façon peine perdue. Elle se braque déjà et croise fermement les bras contre sa poitrine, signe qu'il a déjà dit le mot de trop. — No, I'm not going to tell you that. I'm just saying you have your way of asking things and it's kind of... Direct. More ordering than asking, but well. On ne dira pas qu'Odessa est un tyran mais plutôt qu'elle laisse peu de place à la tolérance, surtout lorsqu'on a le malheur de toucher à sa fierté. Il préfère se focaliser sur la raison qui l'a poussée à le faire venir, se raccrochant à l'espoir que c'est ce même sujet qui parviendra à l'apaiser, leur permettant peut-être d'avoir une conversation digne de ce nom plutôt qu'un enchaînement de reproches et d'amertume. Alors qu'il hésite encore à passer le seuil de l'appartement, Odessa prend les devants et dévoile enfin la fameuse raison. Il aurait du deviner qu'un homme serait à l'origine de ses tourments, quand bien même il s'agit de son paternel et non d'un amant. Il ne peut faire autrement que de passer enfin la porte suite à cet aveu : Eliot n'est pas le genre de type à se tirer après un début de ce qui ressemble à une confession, et surtout à un besoin certain de déverser ses problèmes sur quelqu'un. S'il ne s'était de base pas tout à fait porté volontaire pour la mission, il ne se voyait pas pour autant la refuser : après tout et même si Odessa était un enfer à gérer, il la connaissait depuis toujours et se pensait au moins capable de lui prêter une oreille attentive. Elle referme enfin la porte derrière lui et il tâche d'ignorer la vague sensation de claustrophobie qui l'envahit, sûrement parce qu'il soupçonne Odessa sur le point d'imploser. Il l'écoute patiemment parler de son père - vile personnage qui n'avait pas grand chose du rôle d'un paternel si ce n'est celui de pur et simple géniteur - et réfrène pour l'heure son envie d'aller chercher une bière dans le frigo, conscient que l'humeur de la brune atteint un stade critique. Il juge bon d'intervenir alors qu'elle songe à haute voix à détruire la vie sentimentale de son père. Eliot ne voit pas grand inconvénient à ruiner la vie de ce pauvre type : il envisage cependant bien plus difficilement les conséquences qu'une telle décision pourrait avoir sur Odessa. Un pas lui suffit pour rompre la distance qui les sépare et il a s'empare de son téléphone qu'il glisse dans la poche arrière de son jean. — Now it's my turn to do you a favor and you know what? I won't even ask you to thank me later. S'il aurait d'ordinaire profité de ce rapprochement pour la prendre dans ses bras, Eliot ne s'y ose pas, pas encore certain de savoir à quel point elle lui en veut. Visiblement moins qu'à son père, ce qui est rassurant sans trop l'être puisqu'il s'imagine difficilement atteindre un tel niveau de malhonnêteté. Il se risque malgré tout à un semblant de contact en posant une main sur son épaule, ferme mais sans trop de pression non plus. — Look at the bright side : at least you're feeling, and that's a first. Un sourire malicieux illumine ses traits, pas certain que la plaisanterie l'amuse elle mais pas peu fier de sa remarque pour autant (il en connaît au moins un que ça aurait fait rire...). Il aurait autrefois trouvé d'autres moyens de lui changer les idées et Dieu savait qu'Eliot était doué pour ce genre de distractions mais aujourd'hui, tout ce qui lui passait par la tête semblait maladroit et délicat compte tenu des circonstances. — I'm sorry. Your dad's an ass. And unfortunately, the odds are that I am one too. Il avait suffisamment appris de ses erreurs pour désormais reconnaître qu'il avait merdé sur toute la ligne concernant la situation Reira-Odessa. Peut-être pas de quoi rattraper si facilement ses mauvaises décisions mais tout de même, ça devait bien compter pour quelque chose, non ?
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Odessa Rhodes

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Son indécision l'irrite, si bien qu'elle hésite un instant à lui refermer la porte au nez pour finir de se noyer dans son verre de vin qui a au moins le mérite de ne pas questionner ses décisions. A favour? Un hochement de tête. Une faveur. — Three days ago? Not sure you would've gotten out of here alive. Cette brève séparation lui a permis de prendre du recul, une aubaine pour lui. Aujourd'hui, il a bien plus de chance de rentrer chez lui sans trop grosses séquelles. — And that's a bad thing how? On a beau lui reprocher son manque de tact, l'art de l'indélicatesse dans lequel elle semble bien versée, mais elle a au moins le mérite de ne pas passer par quatre chemins et de dévoiler le fond de sa pensée sans détour, sans tergiversation dérisoire. Même lorsqu'elle n'y est pas invitée. Surtout lorsqu'elle n'y est pas invitée. Et même si elle ne se risque verbalement pas à lui faire l'aveu lorsqu'elle le voit investir les lieux - avec toute la prudence d'une proie confrontée à son prédateur - tous les muscles de son corps se détendent, marque de son apaisement. Consolation de courte durée, car hantée par les souvenirs de la journée qu'elle n'est pas parvenue à conjurer de son esprit. Ses actions sont démesurées, son discours interloquant, puisqu'elle a choisi d'écouter les revendications de son cœur meurtri plutôt que les conseils avisés de sa raison. Après tout, pourquoi aurait-il le droit se pavaner fièrement devant elle avec sa nouvelle famille alors qu'elle doit porter le fardeau de son abandon sur les épaules ? Un poids dont elle est incapable de se défaire malgré les efforts herculéens déployés à cet effet. Tandis qu'elle médite l'exécution d'un plan tout sauf réfléchi, l'instrument de sa vengeance lui est arraché des mains.— Hey, don't, what are you- Son corps s'élance, bras tendu pour récupérer l'appareil qui se soustrait à sa portée puis son champ de vision ; extrêmement frustrée par le geste impudent d'Eliot pour noter et prendre avantage de l'infime distance les séparant afin de récupérer ce qui lui revient de droit. I won't even ask you to thank me later. Si son geste est déplacé, ses mots ont au moins le mérite de lui soutirer un rire. Ses prunelles suivent la trajectoire du bras d'Eliot, une main réconfortante posée sur son épaule, avant de faire le chemin inverse pour se poser sur le visage de ce dernier. Le sourire qui étire les lèvres est tout sauf reconnaissant, à l'instar du ton employé lorsqu'elle reprend la parole. — How generous. Et parce qu'il s'estime soudainement invincible, il lui fait l'affront d'une insulte dont la subtilité est proche du néant. Sa main agrippe celle d'Eliot, toujours posée sur son épaule, qu'elle laisse retomber sans la moindre délicatesse avant de le repousser à l'aide d'une paume sur le torse. Pourtant, elle n'amorce aucun pas dans la direction opposée, fermement décidée à soutenir son regard avec toute la fureur et la blessure que son commentaire inspire et inflige. — Oh I'm feeling lots of things alright, none of them too good for you right now. Il est de notoriété publique qu'Odessa Rhodes est un être dénué de toute émotion - elle n'aurait d'humain que cette enveloppe corporelle qu'elle habite - alors dans la logique des choses, les critiques ne devraient pas l'atteindre, elle devrait y être immunisée. Et pourtant... Son palpitant « de pierre » s'agite sous sa poitrine, plus blessée qu'elle n'est résolue à l'avouer à un Eliot qui vient lui présenter des excuses. Ses traits se détendent mais son expression demeure fermée, hermétique aux témoignages des regrets. — Yeah well, I'll never be good enough for him. Or anyone, for that matter. — Whatever. Are you apologizing on his behalf or because you got caught? Dans les deux cas, ce ne sont pas les excuses qu'elle souhaite entendre. La lâcheté de son père n'incombe pas à Eliot qu'elle sonde de ses prunelles inquisitrices. — But you are an ass, I won't argue. Seulement pour son attitude réprobatrice des dernières minutes, pas pour sa petite mésaventure avec Reira qu'elle ne peut décemment lui reprocher - ce qu'elle n'a toutefois pas manqué de faire quelques jours plus tôt quand bien même n'est-elle pas aussi innocente qu'elle le prétend. Rongée par l'envie de lui faire part de ses activités tout sauf platoniques en compagnie de Jamie - un aveu égoïste pour lui faire subir la même humiliation qu'elle - elle finit par ravaler sa fierté, optant pour une approche différente. Elle ose un pas dans sa direction, encerclant sa taille de ses bras audacieux. — Lucky for you, I like your ass, lui confie-t-elle, main baladeuse se délectant de ses courbes, son nez flirtant avec le sien. Une entreprise subitement avortée alors qu'elle met fin à son petit jeu, ses doigts entrant en contact avec le téléphone qu'elle extirpe de la poche d'Eliot. À deux doigts de se faire prendre dans son propre piège, toute tentée qu'elle est d'oublier toutes ces histoires de maigres trahisons en faveur d'un désir qui restera, ce soir, inassouvi. — Ugh, I won't do anything stupid, relax. Son regard se fige sur l'écran, contrariée - et peut-être un peu rassurée - de n'avoir reçu aucune nouvelle de son ex suite à cet appel passé plus tôt. Elle pose le smartphone sur la table basse en guise de bonne foi, preuve qu'ils sont venus à bout de sa crise passagère. — Why didn't you tell me? À propos de Reira et lui. Et si la réponse peut paraître évidente, Odessa ne peut s'empêcher de questionner l'existence d'un prétexte sous-jacent. Why aren't you? lui intime cette petite voix qu'elle tente de faire taire par tous les moyens. You're keeping secrets, too. Elle se convainc à coup de c'est différent mais au fond, elle sait que c'est pareil. Qu'importe, elle aura tout le loisir de pleurer son obstination plus tard.
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