c'est mon cœur que tu fumes (peter)



 
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Jane Torrance

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c'est mon cœur que tu fumes (peter)
rédigé Mar 14 Avr - 0:12

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@peter llewelyn


Jane pourrait presque sentir l’influence de Morphée s’abattre sur elle tandis qu’elle parcourt fugacement un nouveau dossier, peinant à garder l’œil ouvert. C’est sûr et certain, les insomnies sont pratiques lorsqu’il est question de relire Macbeth ou de visionner en un temps record la dernière saison de la casa de papel, par contre pour ce qui de tenir le coup toute la journée et ce sans faillir, c’est une autre histoire. Vraiment pas raisonnable, Jane. Le soupir au bord des lèvres alors qu’elle constate le néant remplaçant ce qui était initialement du café, on touche le fond aujourd’hui. « Tu devrais prendre ton après-midi. » La voix de la raison, elle doit bien le reconnaître. L’idée de rentrer et de s’affaler l’espace de quelques instants dans le canapé est séduisante, quoique pas du tout son genre, loin de là. « Je vais bien. » Les yeux rivés aux documents figurant entre ses mains, n’accordant que peu d’attention aux propos de son associé. « Sérieusement, tu as dormi combien de temps cette nuit ? Pas longtemps si je me fie à... » Un regard noir suffit à interrompre ces quelques paroles suicidaires concernant plus que probablement ses cernes. Les hommes sont stupides. « Cinq heures. » Regard soupçonneux immédiat à son encontre. Il n'est donc pas dupe. Pourtant, Jane est sacrément bonne menteuse. « Trois, ok. Je vais rentrer, mais simplement parce que je n’ai pas envie que tu continues à me casser les pieds, je peux travailler depuis la maison de toute façon. » Elle sourit, Jane, de ce sourire colgate dont elle détient la maîtrise, faisant fi du soupir résigné de son associé.

Non, Jane ne s’attendait pas le moins du monde à voir ses plans chambouler en pénétrant au sein de son appartement, enfin le sien, c’est peut-être un grand mot finalement. Découvrir son ex planté au milieu du salon ne figurait guère sur sa liste, ni même la confrontation prévisible qui s’annonce sans conteste. Le silence s’abat tout d’abord, tel un étau écrasant. Les prunelles, grondantes, rivées au regard azuré de Peter, les émotions affluant brutalement les unes après les autres. L’aigreur, la colère, la déception, le chagrin, la douleur. Toutes ces choses qui vous compressent la poitrine en une fraction de seconde. « Tu comptais donc vraiment récupérer tes affaires à mon insu ? » Ce n’est pas franchement surprenant à vrai dire. Voilà un moment déjà qu’ils s’évitent, comme s’ils étaient incapables de s’affronter à nouveau, tels deux enfants au beau milieu d’une partie de cache-cache. Mais, elle doit l’avouer, elle trouve cela pour le moins décevant, indigne d’eux. Des années de relation et voici donc à quoi ils en sont réduits. « C’est… » Ridicule ? Incompréhensible ? Lâche ? Les trois probablement et beaucoup plus encore. Jane est vexée, contrariée, c’est évident. Le revoir ici lui étreint étrangement le myocarde, elle déteste cette sensation désormais familière, un sentiment qu’elle étouffe et dissimule avec ferveur et acharnement. « Digne de toi en fait. Je ne devrais même pas être surprise. » Si, le timbre de voix est maîtrisé, il n’en reste pas moins tranchant. La neutralité ravit ses traits, pourtant elle a bel et bien conscience que son regard la trahi, foudroyant son invité surprise. Une partie d’elle en vient presque à regretter d’avoir quitté le cabinet plus tôt, une autre lui susurre que, dans le cas contraire, elle n’aurait guère croisé Peter aujourd’hui. Le pire, c’est sûrement qu’une énième partie d’elle exulte à l’idée de le retrouver, quitte à se déchirer, à cracher à nouveau leur venin. Stupide. Elle exècre cette séparation fracassante. Elle songe aux mots de ses parents, de ses proches. Recoller les morceaux, comme si c'était aussi évident, aussi simple. Force est de constater qu’elle en est incapable, ce n’est pas vraiment son fort, loin d’être son domaine d’excellence. Jane ne fait pas marche arrière, jamais, ou presque du moins. Une question de fierté mal placée surtout, d'orgueil. C’est complètement débile mais c’est ainsi, c’est plus fort qu’elle. Pourtant, elle y a réfléchi plus que de raison à ces retrouvailles, les possibilités défilant au sein de son esprit sur la façon dont ces dernières devraient se dérouler. Alors, pourquoi se sent-elle si démunie tout à coup ? Question sans réponse. Elle déteste ça, toute cette situation, leur rupture, ce qu’ils sont devenus, lui, eux.
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Peter Llewelyn
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Re: c'est mon cœur que tu fumes (peter)
rédigé Mer 15 Avr - 18:55

Et cette gueule de bois, vraiment. Il regrette à peu près tout : la bouteille de rouge, d’avoir entrainé Rose dans ce traquenard - ou était-ce l’inverse ? - l’odeur infâme qu’elle a laissé dans sa bagnole et tout le reste auquel il refuse de penser pendant au moins les trois prochains jours. Il sait seulement qu’il a besoin d’affaires ; remettre celles qu’il s’entête à faire déposer au pressing tous les deux jours par le maitre d’hôtel de ses parents lui est inconcevable. Il en a assez du combo tee-shirt gris et jean foncé qu’il est certain que ses collègues ont détecté et mis sur le compte de l’eau dans le gaz . Peter Llewelyn n’est pas ce genre de pauvre mec, et il n’y a pas d’eau dans le gaz, c’est même bien pire. Parce qu’il aime être impeccable, il n’envisage pas seulement d’embarquer ses pantalons à pinces, mais est carrément en train de vider sa penderie, tout ça pour s’épargner un autre aller-retour pour ses chemises. Le tout est fourré maladroitement dans un sac, ce n’est après tout qu’un homme, et dans l’urgence de sa mission, Peter oublie qu’il y a malgré tout des chances pour que Jane lui tombe dessus dans ce moment si particulier ; et il n’a qu’à y penser pour qu’elle apparaisse, c’est prodigieux. Il aurait pu leur éviter ce carambolage hautement embarrassant s’il n’avait pas trainé dans la salle de bain, en recherche d’une aspirine ; là encore, la faute revient à sa soirée, et à Rose. Pris la main dans le sac comme un enfant, il ose un regard vers Jane et fronce immédiatement un sourcils. D’abord parce qu’elle a l’air exténuée et qu’il se sent incapable de réprimer une inquiétude, ensuite parce qu’il n’apprécie que moyennement tant la question que le ton sur lequel elle est posée.   “ Tu t’attendais à ce que je remballe toute ma vie sous tes yeux ? Tu veux pas m’aider à faire mes cartons aussi ? ”  Il y a effectivement mieux, plus clean et moins voyou comme scénario de retour, mais le fait est qu’il a besoin de ses affaires et que cette étape cruciale de leur couple, ou plutôt de sa rupture, a été repoussée depuis trop longtemps. Oui, il aurait pu venir avec de meilleures intentions, essayer de discuter, faire les choses biens, voire de raccommoder ce qui a été déchiré. C’est après tout ce que leur proches s’entêtent à réclamer, et ce n’est pas qu’il ne veut pas, seulement c’est encore trop frais. Peter ne sait pas ce qu'il veut, n'a jamais vraiment su déterminer ce dont il avait besoin, à part maintenant  où il a besoin de ses putains de pantalons.   “ Bonjour à toi aussi, ”  en passant. Il s’apprête à reprendre son sac et à s’en aller, mais elle a l’air de vouloir continuer et lui ne sait pas s’il aura la force d’encaisser le sempiternel bouquet de reproches qui arrive automatiquement avec l’apéritif de petites réflexions. Le mot 'digne', le fait tressaillir et il repousse immédiatement le sac sur la table, puis se tourne vers elle.   “ Oui, bravo, très bien. Merci, Jane. Impeccable, l’accueil. ”  lâche-t-il sur le ton du reproche et de la lassitude, quand bien même il n’a pas haussé la voix, mais a échappé un faible ricanement signature. Et voilà, ils y arrivent. Il aurait été fou de croire qu’il aurait pu l’éviter en toute impunité, ou seulement pouvoir s’y confronter dans le plus grand des calmes. Peter n’est rien si pas un ego et un tempérament. Il est de ces riches qui n’acceptent pas le reproche ; celui de Jane à le don de le gonfler d’emblée. Elle n'a pas le droit de mentionner sa dignité, surtout à ce stade de leur relation, ou absence de ; à part bien sûr si le but est de se prendre, pour la millième fois, la tête et il soupçonne que c'est le cas.   “ Pas que je ressente le besoin de justifier une visite dans mon appartement, mais c’est mon seul jour de congé, et j’ai besoin de vêtements.”  Tout le moins c’est le seul jour de congé qu’il s’autorise de la semaine. Ne fait nul doute que son commandement lui en donnerait volontiers plus s’il lui prenait l’envie de demander, mais travailler plus dur que jamais, c’est au moins la seule parade qu’il lui reste pour ne pas craquer lamentablement et revenir à Jane la queue entre les jambes et les bras pleins d’excuses.    “ Écoute, je prends pas toutes mes affaires, juste de quoi me changer. Mais si tu veux que je fasse venir quelqu’un pour récupérer tout ce qui m’appartient, ça peut aussi s’arranger. Suffit de le dire. ”  Elle a intérêt de dire non. La proposition est évidemment creuse, mais il n’hésitera pas à s’exécuter pour prouver qu’il est capable d’aller jusqu’au bout des choses. Le ton n’en montre rien, il est plutôt égal et conciliant, mais il se tend au niveau des épaules parce que vraiment, elle a intérêt à ne pas prendre cette perche idiote qu’il lui tend.
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Re: c'est mon cœur que tu fumes (peter)
rédigé Sam 18 Avr - 22:43

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@peter llewelyn


Jane veut bien l’admettre, du moins intérieurement, qu’un semblant d’effort, de bonne volonté, venant de sa part ne serait pas franchement du luxe. Pourtant, elle ne peut s’empêcher d’adopter ce comportement cynique, de se révéler sur la défensive. Elle ne leur simplifie pas la tâche, peut-être ne le souhaite-t-elle tout bonnement pas - c’est même certain. Après tout, c’est loin d’être facile pour elle, alors pourquoi devrait-elle se montrer courtoise, amène ou encore de bonne foi ? C’est au-dessus de ses forces. Elle n’est guère l’unique fautive dans cette histoire, le comportement de Peter laisse également sacrément à désirer, il est d’ailleurs très loin d’apaiser l’aigreur et la colère animant la jeune femme. Pas un pour rattraper l’autre, triste constat, ils s’enfoncent ensemble, point commun comme un autre. Ils deviennent plus qu’adroits quand il s’agit de se déchirer, un domaine d’expertise peu agréable. « Si tu souhaitais un accueil plus chaleureux, il te suffisait de me prévenir de ta visite, un texto ne t’aurait pas tué. » Encore faudrait-il qu’ils daignent se calculer, ce qui n’est plus le cas, tous les deux trop stupides pour faire face à la situation. C’est facile de fuir la réalité, l’échappatoire est parfaite, il leur suffit de s’ignorer. Mais, ce n’est pas efficace, loin de là. Ils ne peuvent s’éviter éternellement, d’ailleurs elle ne le souhaite pas, pas vraiment, et ses pensées reviennent souvent à lui, à la tournure qu’a pris leur histoire. « Il t’arrive donc de prendre congé, c’est rare pourtant. » La pique s’extirpe de ses lèvres avant qu’elle ne puisse y réfléchir à deux fois. En voilà un point de dissension indiscutable entre ces deux-là. Elle mordille l’intérieur de sa joue, contrariée contre elle-même, contre lui aussi. Elle aimerait sincèrement pouvoir conserver son calme, sa sérénité, discuter avec Peter sans avoir besoin de s’enfoncer dans quelconques joutes verbales acides, mais il semblerait qu’elle en soit incapable, les nerfs à vifs. Elle est trop blessée, dans son orgueil, mais surtout dans ses sentiments. Elle n’a jamais pu appréhender cette rupture, il faut croire qu’elle n’y arrive toujours pas. Elle serait prête à parier que c’est facile pour lui, il lui a suffi de retomber dans ses mauvais travers. Elle exècre cet état de fait. Les regards se jaugent, se défient, tandis qu’il lui propose une échappatoire, une possibilité qu’elle ne peut s’empêcher de désapprouver plus que de raison. « Peut-être devrais-je y songer, ça nous faciliterait la tâche. Mais, comme il s’agit de ton appartement, ce serait plutôt malvenu de ma part de t’en priver l’accès. » Une façon déguisée de s’opposer fermement, vivement, à l’alternative proposée par son ex. Elle est persuadée de le perdre totalement si elle accepte l’idée qu’un autre vienne récupérer ses affaires. Comme si elle ne l’avait pas déjà perdu de toute manière, c’est stupide de sa part. Et, la réalité est que Jane a bien du mal à supporter le départ de Peter, qu’elle l’admette ou non, ça ne change strictement rien aux faits. Elle s’accroche fermement, de toutes ses forces, à elle ne sait trop quoi. « D’ailleurs, je suppose n’être qu’en sursis désormais, bientôt remplacée. » Puisque personne ne semble ni ne demeure irremplaçable. L’idée qu’une autre lui succède la blesse plus qu’elle ne veut bien l’avouer. Malgré tout, elle conserve ce semblant d'air faussement impassible dont elle détient le secret. « Combien de temps ai-je devant moi avant que tu ne veuilles récupérer les lieux ? Ce n’est pas très clair puisque tu t’obstines à m’éviter, et tu sais très bien que je déteste demeurer dans le flou, Peter. » Après tout, elle s’est installée ici y a de cela un moment, quand ils croyaient en leur relation, en eux. Les souvenirs pullulent au sein même de cet appartement, les bons comme les mauvais. Elle y est attachée, elle s’y sent bien, du moins jusqu’à ce qu’elle soit frappée par la réalité, elle est seule, sans Peter, et peut-être n’est-elle plus ici chez elle dans le fond. Si elle pouvait oublier son absence en un simple claquement de doigts ou battement de cils, elle n’hésiterait pas une seule seconde. Du moins, c’est ce qu’elle s’imagine. Une infime partie d’elle a pertinemment conscience que ce n’est qu’une pure connerie, elle n’a pas vraiment envie de tirer un trait sur eux, elle n’est pas prête. Alors, peut-être n’aurait-elle pas dû mettre les pieds dans le plat, poser cette question. Parce qu’après avoir réglé cette dernière, plus rien ne les raccrochera l’un à l’autre, n’est-ce-pas ? Elle déteste cette idée. Pour autant, il ne s’agit là que d’un moyen comme autre de le retenir, ici et maintenant, quitte à ce qu’ils s’enlisent une énième fois au cœur d'une multitude de répliques amères. C’est toujours mieux que rien. Maso, lui susurre une petite voix. Peut-être, surement même, mais elle éprouve ce besoin de lui parler, de le retenir auprès d’elle, ne serait-ce que quelques affreuses minutes au cours desquelles ils risquent de vouloir s'entre-tuer.

Spoiler:
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Re: c'est mon cœur que tu fumes (peter)
rédigé Lun 20 Avr - 19:57

  “ J’ai encore le droit de rentrer chez moi quand il me plait, sans devoir rendre de compte à personne. ” Le ton est plus ferme qu’il n’aurait voulu, mais il ne pense pas moins le moindre mot. Il n’a jamais été très bon pour gérer ces situations délicates et le sentiment d’être traité comme un enfant qu’on vient de prendre en pleine faute ne l’aide évidemment pas à tenter d’offrir mieux à Jane. Un texto ne l’aurait effectivement pas tué, mais ne pouvait-elle pas comprendre qu’il voulait justement s’éviter cette rencontre ? Quand bien même, elle est la première à mettre un point d’honneur à ne rien lui envoyer, alors comme les deux enfants capricieux qu’ils sont, Peter ne voit pas pourquoi il devrait lui faire cet honneur. L’état de ses nerfs ne s’améliore pas à sa réflexion sur son congé, et il lui faut rassembler tout ce qu’il a de patience, de respect, et peut-être d’un rien de ce qui lui reste d’amour pour elle pour ne pas purement et simplement lui dire qu’il l’emmerde - oui, c’est à ce point, on ne lui parle pas de son travail si pas pour le couler sous les honneurs et les bons commentaires. Il refuse de rentrer dans ce débat stérile pour la millième fois, alors il se contente de répondre à côté, mais toujours dans le thème, et compte bien faire mouche.   “ Nouvel homme pour une nouvelle vie. Peut-être que maintenant j’ai compris ma leçon et que je vais prendre plus le temps.  ”  Aussi peut-être qu’effectivement, il lui donne matière à alimenter le feu grégeois, parce que n’importe qui le connaissant sait pertinemment que ce ne sont que des paroles en l’air ; à moins qu’il veuille prouver quelque chose et Jane est parfaitement capable de lui en donner le motif. Mais si c’était vrai ? Et s’il prenait le temps ? Est-ce qu’il ferait machine arrière et passerait plus de temps avec elle, ou bien est-ce que ces résolutions seraient applicables à la prochaine ? C’est tant de question qu’il espère qu’elle se pose, vicieux qu’il est. Cette guerre d’orgueils ne fait que commencer et elle est déjà en train de l’épuiser. Pourtant il n’aimerait rien de moins que de rendre les armes, lever les mains et agiter le drapeau blanc en signe de totale reddition, mais ils doivent se retrouver à mi-chemin et elle n’a pas l’air décidée à lui faire de faveur. Dans ce cas, lui non plus.  La proposition lui semble plutôt simple et même s’il frémit qu’elle aille dans son sens, et sait pertinemment qu’il serait capable d’aller au bout de son idée seulement pour lui prouver que ce ne sont ici pas que des paroles en l’air, il est aussi conscient qu’il est à rien de s’emporter sur un compromis qui ne plairait pas à son coeur. La confusion entre tout ce qu’il serait capable de faire, tout le panel de réactions probables de sa part, est telle que lui-même ne peut prévoir. Alors il se contente de la jauger du regard là où elle répond à coté, qu’elle brode, mais ne dit pas si oui ou non elle veut qu’il récupère ses affaires.   “ Tu ne réponds pas à ma proposition,  ” claque-t-il. Elle aurait effectivement de l’audace à lui dire qu’il devait partir, mais il est celui qui laisse le choix alors, et sa réponse est loin d’être suffisante. La suite ne fait pas bien mieux.   “ Et la voilà,  ” l’éternelle allusion. Le sujet qui fâche davantage, l’ultime tabou. Il sait qui il est, notamment avec les femmes, mais il aime aussi à croire qu’il a largement donné à Jane de quoi croire qu’il n’oserait pas. Pas comme ça, pas aussi vite - Il est peut-être le seul à le croire. Il n’est pas question de la remplacer, et même s’il lui arrivait d’avoir des aventures, il ne peut pas s’imaginer quelqu’un d’autre qu’elle occuper une telle place auprès de lui ; pas pour le moment, au moins.   “ Si tu as si peur que je te remplace, tu peux encore mettre la fierté de côté vingt secondes et essayer de me parler vraiment plutôt que de te la jouer.  ” Tous les mots sont partis aussi vite qu’il n’a pensé et peut-être qu’il n’aurait pas dû la provoquer comme ça, dire de but en blanc, mais ils ont visiblement passé le stade de se ménager. Elle est là, à lui foutre la pression, son besoin de ‘ sortir du flou ‘ sous le bras, et pourtant c’est elle qui tourne autour de ce qui est pourtant simple : il part, ou il ne part pas ?  Voilà que la conversation qu’il voulait à tout prix éviter lui tombe sur le coin de la figure. La fierté de Jane est aussi tenace que la sienne, si pas plus et ils sont foutu s’il ne s’en trouve aucun pour plier devant l’autre, mais vraiment, ce ne sera pas lui. Pas même lorsqu’il pense à ses parents et leurs amis qui n’attendent que ça, ou à ces moments où il se sent profondément seul parce que Jane n’est pas là ; et ils sont bien plus nombreux qu'il daignera jamais l'admettre.   “ Tu restes dans le flou parce que tu le veux bien. Je viens de te faire une proposition et tu n’as qu’à y répondre si tu veux être fixée. ”  Il devrait se barrer, mais ses pompes restent plantées sur le parquet par pure masochisme. Tout ça pour la maigre probabilité qu’ils puissent raccommoder, ou seulement par nostalgie de ce qui a été, parce qu’après trois ans, rien n’est moins évident que de tirer un trait.   “ T’as pas compris. Si je voulais l’appartement, crois bien que ça fait longtemps que t’aurais déménagé. Si on y habite pas ensemble, j’en veux pas. ” Le ton est égal, et il hausse même les épaules pour donner dans le genre nonchalant alors que son sang commence à bouillonner doucement. L’effet Jane.
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Jane Torrance

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Re: c'est mon cœur que tu fumes (peter)
rédigé Ven 24 Avr - 19:03

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@peter llewelyn


Comme souvent, du moins quand il s’agit d’eux, la situation lui file entre les doigts. Totalement prévisible, elle déteste cependant cet état de fait. L’attaque ne demeurant guère sans réponse, forcément. Quand on cherche on trouve. Les mots blessent, mais surement les mérite-t-elle. Après tout, elle n’aurait pas dû lancer les hostilités, les entraîner à nouveau au au sein de ce foutu manège puéril. C’était plus fort qu’elle. De toute évidence, leur mode de communication semble salement endommagé, entravé par l’aigreur, le courroux. Les allusions et autres remarques acides comme ultime bouclier. Les émotions s’entremêlent, s’entrechoquent, et le palpitant cogne de colère, tambourine, contre la cage thoracique, elle en serre les poings, frustrée à souhait. Forcément qu’elle craint cette éventualité, la peur lui nouant ardemment les tripes. Personne n’est irremplaçable, cela vaut pour elle également. Elle ne veut pas qu’il efface ces trois dernières années de leur vie en compagnie d’une autre femme, qu’il l’oublie. Elle ne se fait pas à l’idée, la page ne veut pas se tourner. Alors, pourquoi n’essaie-t-elle guère de réparer ce qui a été brisé entre eux ? Vaste question. L’entêtement surement, l’obstination, l’ego mal placé et meurtri. « Tu crois que c’est facile peut-être ? Tu es parti, tu as baissé les bras. Et, maintenant quoi ? Je suis supposée faire abstraction de mon orgueil et te parler à cœur ouvert ? » Il lui en demande beaucoup, beaucoup trop, c’est au-dessus de ses forces. Parce qu’elle risquerait de se comporter lamentablement, de le conjurer de revenir. Impossible. Jane Torrance ne supplie pas. De toute façon, l’écouterait-il seulement ? Peu probable. Quelque chose est cassé entre eux, qu’elle l’admette ou non. Il y a des jours, des nuits, où elle en vient à regretter son comportement. Mais, était-ce réellement trop lui demander de s’impliquer d’avantage ? Tout ce qu’elle désirait n’était autre que du concret, qu’ils avancent à deux, certainement pas chacun de son côté. Jamais n’aurait-elle envisagé d’emprunter une voie différente de celle de Peter, elle ne l’envisage toujours pas d’ailleurs. Savant mélange de sentiments contradictoires et douloureux. « Peut-être que je reste volontairement dans le flou, oui, mais tu ne fais rien pour clarifier la situation de ton côté non plus. Je ne suis pas l’unique fautive. » Pratique de se renvoyer la faute, c’est ce qu’ils font de mieux. Têtus qu’ils sont, incapables de reconnaître leurs torts. Deux stupides gamins aux mécanismes de défense similaires. Peut-être sont-ils tous deux trop endommagés pour espérer se retrouver. Non, elle ne veut pas y croire, pas totalement. La mâchoire se contracte tandis qu’elle croise encore un peu plus les bras contre sa poitrine, cherchant à canaliser ce surplus d’émotions vives et ardentes avant qu’il ne la consume entièrement. C’est l’effet qu’ils se font désormais. « Et, tu parles d’une proposition, tu en connais déjà la réponse, tu veux juste l’entendre de ma propre bouche alors que tu sais pertinemment que ça me coûte. » Qu’est-ce que cela peut bien la coûter au juste ? Tout. Trop blessée qu’elle est par le tournant qu'a pris leur histoire pour étouffer sa fierté. Elle ne veut pas l’admettre, mais elle se sent à présent plus seule que jamais, délaissée, l’impression de raviver un souvenir sensible, éprouvant, lui tiraillant l’âme. L’abandon. C’est le mot. Il a jeté leur histoire aux ordures. Il a baissé les bras, se rétractant face aux obstacles, oui, elle lui en veut plus que jamais. Et, pourtant, elle ne cesse de songer à lui. « Non, je ne comprends plus rien, encore moins quand il s’agit de toi ou de nous. Mais, évidemment que non, je n’ai pas envie que tu envoies un inconnu vider les lieux de toutes traces de ta présence, mais ce n’est pas moi qui décide, ce n’est pas moi qui suis partie, alors ça ne compte pas ce que je veux ou non. » La voix s’élève, plus ferme, mais aussi plus vibrante. L’aveu lui brûlant la langue. Il la pousse dans ses retranchements, elle déteste ça, il le sait. Peut-être devrait-elle le laisser partir plutôt que de tenter misérablement de l’enchaîner à elle. Ce serait plus simple, ainsi pourrait-elle oublier, entamer le deuil de leur histoire. Il suffirait qu’elle lui ordonne de reprendre ses affaires, de quitter les lieux. Mais, les mots ne souhaitent guère franchir la barrière de ses lèvres. Foutue contradiction. Le cœur loin d’être en accord avec la raison.
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Peter Llewelyn
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Re: c'est mon cœur que tu fumes (peter)
rédigé Mar 28 Avr - 12:19

  “ J’ai pas baissé les bras, j’ai justement tenu bon devant tes caprices et c’est ça que t’arrives pas à encaisser. N’essaye pas de te faire passer pour la victime ici, tu sais très bien que ça ne fonctionne pas avec moi. ”  Avec tous les autres, peut-être, mais Peter l’a trop côtoyée pour tomber aussi facilement dans le panneau. Il est peut-être un peu odieux, mais c’est le trait d’un homme qui refuse de subir la pression, tout simplement parce que c’est ce qu’il encaisse le moins bien. Tout ce qu’il cherchait en venant ici : des pantalons propres et des chemises ; dingue comme une minute d’hésitation dans sa penderie peut amener emmerdes et conversations délicates. Il est pourtant parfaitement conscient que l’effort est moindre de son côté, qu’il lui demande bien plus que ce qu’il donne, mais juge qu’elle a trop demandé et que l’effet inverse ne fera ici aucun mal.    “ C’est justement à cause de ton orgueil que nous en sommes là.  ”  C’est aussi bien plus simple de faire porter le chapeau aux autres et Peter, tout champion qu’il est dans la discipline du ‘ c’est pas moi ‘ ne compte évidemment pas endosser le rôle ingrat du fautif. D’accord, ils le sont tous les deux de moitié, mais Jane a le don. Pour tout, elle a le don. Le faire l’aimer, le pousser à se casser, à la regretter à la minute où il passe la porte, et plus du tout lorsqu’elle se trouve en face de lui, avec ses reproches et ses détours dans la bouche et rien du tout qui pourrait le convaincre de s’entêter à la vouloir.  Parce qu’elle n’a pas tout à fait tort, mais qu’il ne veut pas lui faire la fleur de l’admettre, Peter ne répond que par un haussement d’épaules qu’elle prendra comme elle veut ; mal, à n’en pas douter. Vrai qu’elle n’est pas seule fautive, mais de quoi est-il coupable, finalement ? Ne pas céder sous le poids des conventions ? Refuser de se joindre au cortège d’amis qui deviennent parents ou décident de se marier parce que c’est ce qui se fait dans leur société ? Peter a un rythme que personne ne semble vouloir respecter, pas même Jane qui aurait dû au moins essayer de comprendre plutôt que de se braquer.  Bien sûr qu’il veut entendre de sa propre bouche qu’elle veut qu’il reste. C’est aussi simple que ça. Comme toute femme attend toujours des marques d’affection, il est en droit d’attendre d’elle qu’elle dise au moins la vérité plutôt que de se planquer vers le masque qu’il juge superflu. Ils sont - ont été - ensemble trop longtemps pour vouloir sauver les apparences entr eux à tout prix. S’il aurait pu lui dire simplement que oui, c’est tout ce qu’elle a à faire, la fin de sa phrase et le frustre au-delà de toute raison.   “ Ce que ça te coûte ? Non, mais tu t’entends ? Tu te fous de moi ? ”  Inévitablement, le ton monte. Il se plante devant elle, impétueux comme on le connait, et si un regard pouvait tuer.   “ Ça te coûte que je t’ai quittée, Jane, et que tu n’as rien fait pour m’en empêcher. Que tu te retrouves seule dans un appartement trop grand pour toi. Ça te coûte que tu arrives encore à me pousser dehors alors que je t’offre l’occasion de me dire ce que tu ressens vraiment. On pourrait être en train d’essayer là, au moins un peu, mais non, parce que ça te coûte d’être vraie avec moi. Alors tu veux des enfants, tu veux te marier, t’exiges le monde à tes pieds, mais quand il s’agit de seulement me dire ouvertement que tu veux que je reste, non, ça te coûte. ”   S’il ne regrette rien du début de son laïus, absolu et indiscutable, Peter regrette en revanche immédiatement la mention des enfants, qu’il ne lui refuse pas, mais prétexte que ça arrivera quand ça arrivera, et du mariage qui, en revanche, ne l’intéresse pas plus que ça. Les points sont sensibles, si pas complètement pénibles et il vient d’appuyer dessus alors qu’il n’a vraiment aucune raison valable de le faire. Alors il se passe une main fébrile sur le visage et enferme un long et douloureux soupir dans sa paume avant de l’écarter et de la ranger dans la poche de son pantalon faute de mieux. L’idée de s’excuser immédiatement le traverse, mais puisqu’il est question d’orgueil, Peter la refuse et la repousse.   “ Bien sûr que ça compte. Ça compte même plus que tout le reste. Alors c’est moi qui suis parti, donc c’est à moi de décider, c’est ça ? et toi tu feras avec, juste par orgueil ? T'es pas croyable.”   C’est trop facile. Il pourrait aussi baisser sa garde, céder, lui dire qu’il veut rester, discuter calmement, l’embrasser, dormir à ses côtés, par lassitude de la dispute, et simplement pour satisfaire l’envie rutilante de la tenir dans ses bras ; mais encore, l’orgueil est visiblement plus important que le moindre effort… alors.    “ À chaque fois que je pense à toi, je me dis que je vais t’appeler, ou venir te voir et maintenant que t’es là, c’est exactement comme avant et j’ai juste envie de foutre le camp, c’est prodigieux. ”  Les mêmes problèmes et toujours pas de solutions.   “ Ça sert à rien ce qu’on fait.”  Le mieux serait encore de partir, mais ses pompes restent vissées sur le parquet ; va savoir.
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